Séance du 16 décembre 1999






ERRATUM
A la suite du compte rendu intégral
de la séance du 29 novembre 1999

Page 6457, 2e colonne, à la 17e ligne de la question orale n° 667 de Mme Marie-Claude Beaudeau à M le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie :
Au lieu de : « Elle lui demande si une loi n'est pas devenue nécessaire instituant une véritable séparation entre activités d'intérêt général et activités financières concurrentielles, assurant une transparence et un contrôle démocratique de la CDC par les citoyens et le Parlement et conservant les personnels de la CDC et leur statut. »,
Lire : « Elle lui demande si une loi n'est pas devenue nécessaire rejetant toute véritable séparation entre activités d'intérêt général et activités financières concurrentielles, assurant une transparence et un contrôle démocratique de la CDC par les citoyens et le Parlement, conservant l'ensemble des personnels et leur statut. »

ORDRE DU JOUR
DES PROCHAINES SÉANCES DU SÉNAT

établi par le Sénat dans sa séance du jeudi 16 décembre 1999 à la suite des conclusions de la conférence des présidents
Lundi 20 décembre 1999, à 10 heures, à 15 heures et le soir :

Ordre du jour prioritaire

1° Nouvelle lecture, sous réserve de sa transmission, du projet de loi de finances pour 2000.
(La conférence des présidents a fixé au samedi 18 décembre 1999, à 16 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte.)
2° Projet de loi de finances rectificative pour 1999, adopté par l'Assemblée nationale (n° 127, 1999-2000.)
(La conférence des présidents a fixé au samedi 18 décembre 1999, à 16 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte.)

Mardi 21 décembre 1999,
à 16 heures et, éventuellement, le soir :
1° Dix-sept questions orales sans débat (l'ordre d'appel des questions sera fixé ultérieurement) :
- n° 629 de M. Jean Chérioux à M. le ministre des affaires étrangères (Situation au Timor-Oriental) ;

- n° 648 de M. Claude Domeizel à M. le ministre de la défense (Nuisances sonores causées par l'entraînement des élèves de l'école de l'air de Salon-de-Provence) ;

- n° 646 de M. Jacques Pelletier à Mme le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale (Indemnisation pour les victimes de l'hépatite C) ;

- n° 652 de M. Fernand Demilly à M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie (Situation du lycée Henri-Potez à Méaulte [Somme]) ;

- n° 623 de M. Bernard Fournier à Mme le garde des sceaux, ministre de la justice (Avenir des tribunaux de commerce) ;

- n° 630 de M. Adrien Gouteyron à M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement (Contrat de plan en Haute-Loire) ;

- n° 641 de M. Serge Franchis à M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement (Entretien des ouvrages d'art de franchissement de canaux) ;

- n° 609 de M. Dominique Braye à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche (Application de la loi sur les animaux dangereux et errants) ;

- n° 635 de M. François Marc à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche (Renouvellement de la flotte de pêche) ;

- n° 651 de M. Jean-Pierre Demerliat à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche (Prime compensatrice ovine) ;

- n° 656 de M. Francis Grignon à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie (Contribution représentative du droit de bail sur les locations de chasse en Alsace-Moselle).

- n° 649 de M. Jean-Claude Carle à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie (Coût des interventions des collectivités locales sur le domaine de l'Etat) ;

- n° 636 de M. René Marquès transmise à Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement (Danger de la chasse au sanglier dans les Pyrénées-Orientales) ;

- n° 637 de M. Joseph Ostermann à M. le ministre de l'intérieur (Elargissement des missions du fonds de garantie contre les accidents de la circulation) ;

- n° 654 de Mme Josette Durrieu à M. le ministre de l'intérieur (Financement des services départementaux d'incendie et de secours) ;

- n° 657 de M. Jean-Claude Peyronnet à M. le ministre de l'intérieur (Adhésions des collectivités locales à des associations) ;

- n° 653 de M. Ivan Renar à Mme le ministre de la culture et de la communication (Concentrations dans la presse régionale).

Ordre du jour prioritaire

2° Proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, portant création de la chaîne parlementaire (n° 142, 1999-2000).
(La conférence des présidents a fixé à l'ouverture de la discussion générale le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte.)
3° Conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi modifiant le code général des collectivités territoriales et relatif à la prise en compte du recensement général de population de 1999 pour la répartition des dotations de l'Etat aux collectivités locales (n° 130, 1999-2000).
Mercredi 22 décembre 1999, à 15 heures et, éventuellement, le soir :

Ordre du jour prioritaire

Conclusions de la commission mixte paritaire ou nouvelle lecture du projet de loi de finances rectificative pour 1999.
(La conférence des présidents a fixé à l'ouverture de la discussion générale le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte.)

Mardi 18 janvier 2000,

A 9 h 30 :
1° Dix-huit questions orales sans débat (l'ordre d'appel des questions sera fixé ultérieurement) :
- n° 599 de M. Guy Vissac à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche (Situation des entrepreneurs de travaux forestiers) ;

- n° 621 de M. Auguste Cazalet à M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement (Recommandations de l'IATA concernant le contrôle aérien) ;

- n° 626 de M. Gérard Delfau à Mme le ministre de la culture et de la communication (Situation des diffuseurs de presse et des libraires) ;

- n° 634 de M. Nicolas About à Mme le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale (Moyens de lutte contre la douleur) ;

- n° 638 de M. Philippe Richert à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie (Conséquences de la baisse de la TVA à 5,5 % sur les travaux d'entretien) ;

- n° 640 de M. Yann Gaillard à Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité (Titres exigés des médecins de prévention) ;

- n° 645 de M. Alain Dufaut à M. le ministre de l'intérieur (Découpage des cantons) ;

- n° 647 de M. Jean-Patrick Courtois transmise à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie (Assujettissement à la TVA des subventions d'investissement) ;

- n° 658 de M. Bernard Cazeau à M. le secrétaire d'Etat à l'industrie (Monopole de Gaz de France sur l'importation et l'exportation de gaz naturel) ;

- n° 659 de M. Georges Mouly à Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité (Financement des équipes de préparation et de suite du reclassement des travailleurs handicapés) ;

- n° 660 de M. Pierre-Yvon Trémel à M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie (Situation de l'enseignement bilingue français-breton) ;

- n° 661 de M. Jean-Pierre Raffarin à Mme le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat (Développement des magasins d'usine) ;

- n° 663 de M. René-Pierre Signé à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche (Problèmes de l'élevage ovin) ;

- n° 664 de Mme Danielle Bidard-Reydet à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie (Taxe professionnelle de Pantin) ;

- n° 665 de M. Jean Pépin à Mme le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat (Validation de la qualification professionnelle des coiffeurs non diplômés) ;

- n° 667 de Mme Marie-Claude Beaudeau à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie (Réforme de la Caisse des dépôts et consignations) ;

- n° 668 de M. Hubert Haenel à M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement (Régionalisation du transport ferroviaire de voyageurs) ;

- n° 670 de M. Josselin de Rohan à M. le ministre de l'intérieur (Réglementation des « rave party ») ;

A 16 heures et, éventuellement, le soir :
2° Eloge funèbre d'Alain Peyrefitte.

Ordre du jour prioritaire

3° Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, modifiant la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication (n° 392, 1998-1999).
(La conférence des présidents a fixé :
- au mardi 18 janvier 2000, à 18 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte ;

- à trois heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe ;

L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort et les inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17 heures, le lundi 17 janvier 2000.)

Mercredi 19 janvier 2000,
à 15 heures et le soir :

Ordre du jour prioritaire

Suite du projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, modifiant la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication (n° 392, 1998-1999).
Jeudi 20 janvier 2000 :
A 9 h 30 :

Ordre du jour prioritaire

1° Suite du projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, modifiant la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication (n° 392, 1998-1999).
A 15 heures :
2° Questions d'actualité au Gouvernement.
(L'inscription des auteurs de questions devra être effectuée au service de la séance, avant 11 heures.)

Ordre du jour prioritaire

3° Suite de l'ordre du jour du matin.
Lundi 24 janvier 2000, à 9 h 30 et à 14 h 45 :
Réunion du Parlement en Congrès pour le vote sur :
- le projet de loi constitutionnelle relatif au Conseil supérieur de la magistrature ;

- le projet de loi constitutionnelle relatif à la Polynésie française et à la Nouvelle-Calédonie.

(Le temps de parole imparti à l'orateur de chaque groupe a été fixé à dix minutes maximum ; les deux scrutins auront lieu dans les salles voisines de l'hémicycle.)
Mardi 25 janvier 2000, à 10 h 30 et à 16 heures :

Ordre du jour prioritaire

Nouvelle lecture, sous réserve de sa transmission, du projet de loi relatif à la modernisation et au développement du service public de l'électricité (AN, n° 1840).
(La conférence des présidents a fixé :
- au lundi 24 janvier 2000, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte ;

- à une heure trente la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.

L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort et les inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17 heures, le lundi 24 janvier 2000.)
Mercredi 26 janvier 2000, à 15 heures :

Ordre du jour prioritaire

1° Proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, relative à la création d'un Conseil de l'emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CERC) (n° 19, 1999-2000).
(La conférence des présidents a fixé au mardi 25 janvier 2000, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte.)
2° Proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, visant à renforcer le rôle de l'école dans la prévention et la détection des faits de mauvais traitements à enfants (n° 125, 1999-2000).
(La conférence des présidents a fixé au mardi 25 janvier 2000, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte.)
Jeudi 27 janvier 2000, à 9 h 30 et à 15 heures :

Ordre du jour réservé

1° Proposition de loi de M. Pierre Fauchon tendant à préciser la définition des délits non intentionnels (n° 9 rect., 1999-2000).
(La conférence des présidents a fixé au mardi 25 janvier 2000, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte.)
2° Proposition de loi de M. Serge Lagauche et des membres du groupe socialiste et apparentés relative à la protection des trésors nationaux et modifiant la loi n° 92-1477 du 31 décembre 1992 relative aux produits soumis à certaines restrictions de circulation et à la complémentarité entre les services de police, de gendarmerie et de douane (n° 444, 1998-1999).
(La conférence des présidents a fixé au mercredi 26 janvier 2000, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte.)
3° Proposition de loi de M. Bernard Joly tendant à permettre la dévolution directe de tous les biens vacants et sans maître à la commune en lieu et place de l'Etat (n° 325, 1998-1999).
Mardi 1er février 2000, à 10 heures et à 16 heures :

Ordre du jour prioritaire

Projet de loi portant diverses dispositions d'adaptation au droit communautaire dans le domaine des transports (n° 484, 1998-1999).
(La conférence des présidents a fixé :
- au lundi 31 janvier 2000, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte ;

- à deux heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.

L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort et les inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17 heures, le lundi 31 janvier 2000.)
Mercredi 2 février 2000, à 15 heures :

Ordre du jour prioritaire

Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, relatif à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage (n° 460, 1998-1999).
(La conférence des présidents a fixé :
- au mardi 1er février 2000, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte ;

- à trois heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.

L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort et les inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17 heures, le mardi 1er février 2000.)
Jeudi 3 février 2000 :
A 9 h 30 :

Ordre du jour prioritaire

1° Suite du projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, relatif à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage (n° 460, 1998-1999).
2° Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, portant création d'une commission nationale de déontologie de la sécurité (n° 480, 1997-1998).
(La conférence des présidents a fixé :
- au mardi 1er février 2000, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte ;

- à deux heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.

L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort et les inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17 heures, le mardi 1er février 2000.)
A 15 heures :
2° Questions d'actualité au Gouvernement.
(L'inscription des auteurs de questions devra être effectuée au service de la séance, avant 11 heures.)

Ordre du jour prioritaire

3° Suite de l'ordre du jour du matin.

A N N E X E I
Questions orales sans débat inscrites
à l'ordre du jour de la séance du mardi 21 décembre 1999

N° 629. - M. Jean Chérioux se propose d'interroger M. le ministre des affaires étrangères sur la situation au Timor-Oriental. Il souhaite, en particulier, connaître l'aide qu'apporte la France à ce pays et les conséquences juridiques qu'elle a tirées de l'accession de ce nouvel Etat à l'indépendance.
N° 648. - M. Claude Domeizel rappelle à M. le ministre de la défense les nombreuses actions menées pour alerter son ministère sur les nuisances sonores occasionnées par les avions Tucano de l'école de l'air de Salon. Les élus et les habitants des quatre départements concernés se mobilisent régulièrement sans qu'aucune réponse satisfaisante leur soit apportée. Ces avions, qui décollent plusieurs fois par semaine de Salon pour différents exercices (survols à basse altitude, voltige), engendrent des nuisances sonores dépassant notablement les seuils admis par le code de la santé publique. Les tentatives d'amélioration telles que l'étalement des exercices dans l'espace et dans le temps, n'ont pas donné satisfaction. Les nuisances persistent et continuent à dégrader les conditions de vie des habitants et à mettre en danger la vocation touristique de ces régions. Aussi, il lui demande quels moyens pourraient être mis en oeuvre dès à présent pour que cesse définitivement une situation qui perdure et affecte gravement toute une région.
N° 646. - M. Jacques Pelletier appelle l'attention de Mme le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur la situation des victimes de l'hépatite C contractée lors de transfusions sanguines. Il lui indique le cas malheureux d'une personne de son département qui, ayant subi plusieurs transfusions en 1986 suite à un accident de la circulation, a découvert en 1990, à l'occasion d'une intervention chirurgicale, qu'elle était porteuse du virus de l'hépatite C. Selon les experts qui se sont penchés sur le dossier, il ne peut y avoir d'autre cause de contamination que la transfusion. C'est pourquoi, il lui demande si, comme pour les victimes du sida et selon l'avis du Conseil d'Etat, une indemnisation des victimes de l'hépatite C contractée lors d'une transfusion sanguine est prévue ?
N° 652. - M. Fernand Demilly attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la situation du lycée professionnel Henry-Potez de l'Aérospatiale à Méaulte dans la Somme. Le carnet de commandes d'Airbus n'a jamais été aussi bien garni et la quantité d'avions à livrer assure du travail pour plusieurs années d'autant que l'association récente Aérospatiale-Matra Dasa constitue un nouvel atout considérable. Dans ces circonstances, il est indispensable d'amplifier la formation des professionnels de l'Aéronautique. Or, depuis trois ans, le lycée professionnel de l'Aérospatiale, à Méaulte dans la Somme, est prêt à développer ses possibilités d'accueil et de formations dans le cadre d'un contrat d'association. Cette demande n'a pu aboutir lors des rentrées de 1996, de 1997 et de 1998 en raison de l'insuffisante dotation destinée à l'académie d'Amiens. En conséquence, il lui demande si l'on peut espérer que les moyens nécessaires seront attribués à ce projet pour la prochaine rentrée.
N° 623. - M. Bernard Fournier demande à Mme le garde des sceaux, ministre de la justice, de bien vouloir lui indiquer quel est l'état de la réflexion du Gouvernement sur la question du devenir des tribunaux de commerce, notamment sur la question des greffes, mais aussi sur la réforme de la carte judiciaire. S'agissant des greffes, il la remercie de lui préciser si elle entend, compte tenu des réformes des tarifs télématiques, revenir sur le statut d'officier ministériel qui régit la profession. Sur le même sujet, il souhaite connaître l'état d'avancement des travaux de la commission tarifaire qu'elle a annoncée en février 1998. Concernant la réforme de la carte judiciaire, le décret du 30 juillet 1999 a annoncé la suppression de 36 des 227 tribunaux de commerce dans le ressort de 8 cours d'appel. Si chacun s'accorde sur la nécessité d'une réorganisation du paysage des juridictions consulaires, il lui demande de lui confirmer que la concertation avec les professionnels et les élus locaux est à la base de sa réflexion sur les suppressions de tribunaux et, subsidiairement, il souhaite connaître l'avis de la chancellerie relativement au maintien du tribunal de grande instance de Montbrison dans la Loire, qui, actuellement, fait office de tribunal de commerce.
N° 630. - M. Adrien Gouteyron attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les très graves conséquences pour le département de la Haute-Loire du contrat de plan à venir dans l'hypothèse où l'Etat s'en tiendrait à l'enveloppe annoncée de 875 millions de francs pour sept ans. Il lui rappelle que pour le précédent contrat de plan, une enveloppe de 1,350 milliard de francs avait été prévue. Il tient également à lui rappeler que l'enveloppe annoncée ne permettra pas la réalisation d'opérations routières absolument indispensables : raccordement de Brioude à l'A 75, contournement du Puy-en-Velay, travaux entre Yssingeaux et le Puy-en-Velay... Il lui demande donc si l'Etat envisage d'abonder ou non l'enveloppe annoncée.
N° 641. - M. Serge Franchis attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur le problème de domanialité que posent les ouvrages de franchissement des canaux. Depuis que VNF (Voies navigables de France) ne participe plus financièrement à la réparation ou à la reconstruction des ponts, sauf cas particuliers, certains de ces ouvrages présentent un état d'entretien alarmant. En effet, la jurisprudence établit que les ponts appartiennent au même domaine public que la voie portée et non à celui de la voie franchie. Cependant, il était, jusqu'ici, de pratique courante de réserver au gestionnaire de la voie routière la charge de l'entretien de la chaussée, censée préexistante au canal, à l'exclusion de l'entretien de la superstructure des ponts, partie du domaine public fluvial. Aucun transfert de domanialité n'ayant été opéré par la loi, les collectivités territoriales devraient demeurer exonérées de l'obligation d'entretien de ces ouvrages. Il lui demande s'il partage cette manière de voir et s'il envisage d'intervenir incessamment à ce sujet qui fait d'ailleurs l'objet d'une réflexion confiée au conseil général des ponts et chaussées.
N° 609. - M. Dominique Braye appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche au sujet des textes d'application de la loi n° 99-5 du 6 janvier 1999 relative aux animaux dangereux et errants. Plus de six mois après la promulgation de cette loi, les décrets d'application ne sont toujours pas publiés, alors que la mise en pratique de cette loi était, il y a un an, présentée comme extrêmement urgente. On s'attendait donc à la publication rapide des décrets d'application. Seul un arrêté du 27 avril 1999, établissant la liste des types de chiens susceptibles d'être dangereux, a été publié, mais il comporte de nombreuses zones d'ombre, rendant son application hasardeuse. En conséquence, il souhaite savoir quand seront enfin pris par les services du ministère les décrets d'application de la loi n° 99-5 du 6 janvier 1999.
N° 635. - M. François Marc souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les critères retenus pour le dispositif de renouvellement de la flotte de pêche. Par circulaire du 25 septembre 1999, il a annoncé la délivrance d'une enveloppe nationale de 5 000 kW (dont 2 010 kW pour la région Bretagne), afin de permettre des opérations de renouvellement de navires, à puissance équivalente au sein de la flotte de pêche. Les demandes effectuées en ce sens en Bretagne, excédant l'enveloppe attribuée, ont fait l'objet d'un classement par la commission régionale de modernisation et de développement de la flotte de pêche artisanale et des cultures marines (COREMODE). Au nombre des dossiers examinés figurent les cas des bateaux à vocation mixte de « goémonier-coquiller ». Or, en application du décret du 8 janvier 1993 et en particulier de son article 7, un navire exerçant exclusivement l'activité de goémonier ne nécessite pas de permis de mise en exploitation. Par contre, un navire polyvalent, ayant une activité complémentaire contingentée, doit obtenir ce permis. Dans ce cas, c'est la puissance globale du navire et non celle utilisée effectivement pour les activités contingentées qui est retenue pour son octroi. Il va de soi que, dans un souci d'efficacité maximale, la COREMODE est naturellement tentée d'écarter les dossiers des coquillers si fortement handicapants pour l'enveloppe globale de kilowatts à répartir, puisque l'activité de pêche ne représente qu'une période de trois à quatre mois par an, le reste du temps étant consacré au goémon. Le problème ainsi soulevé crée une situation inéquitable pour les activités plurielles. Il risque hélas de se reproduire à chaque COREMODE si un biais n'est pas trouvé pour assurer une prise en considération de l'activité de pêche contingentée, et d'elle seule, dans le dispositif de renouvellement de la flotte. Par conséquent, il serait intéressant d'envisager, dans le cadre de ce dispositif, que la puissance des navires ne soit prise en compte qu'au prorata de l'activité de pêche effectivement contingentée. Cette modification de la réglementation se traduirait en outre par une réduction de la puissance de la flotte prise en compte dans le cadre plus général des plans d'orientation pluriannuels, en harmonie avec les dispositions européennes.
N° 651. - M. Jean-Pierre Demerliat attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'avenir de la production ovine et plus particulièrement sur les inquiétudes des éleveurs ovins du département de la Haute-Vienne. L'année 1999 aura été marquée par une baisse des cours pour les éleveurs ovins et la prime compensatrice ovine (PCO) s'avère insuffisante pour rattraper la perte de revenus enregistrée. En Haute-Vienne, où le nombre d'exploitants ovins est évalué à 2 800 pour un troupeau de 460 000 brebis, l'inquiétude des éleveurs est donc grande. La réforme du calcul de la PCO envisagée par la Commission européenne ne fait qu'accroître leurs craintes, car la mise en place d'une prime forfaitaire ne permettrait pas de compenser une chute des cours. Il lui demande donc si des moyens supplémentaires ne pourraient pas être dégagés pour compenser les pertes subies, d'une part, et de bien vouloir tout mettre en oeuvre pour garantir un montant de PCO permettant de faire face aux aléas du marché dans le cadre de la modification éventuelle du mode de calcul de cette prime, d'autre part.
N° 656. - M. Francis Grignon attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les conséquences de l'article 12 de la loi de finances rectificative pour 1998 (n° 98-1267 du 30 décembre 1998) remplaçant les droits d'enregistrement à la charge des locataires par une contribution annuelle représentative du droit de bail à la charge quant à elle des bailleurs. Alors que le droit de bail était traditionnellement payé directement par le locataire de la chasse, la commune doit désormais acquitter la nouvelle contribution puis la récupérer auprès du locataire. Cette mesure soulève un certain nombre de difficultés dans le cas des locations de chasse par les communes d'Alsace et de Moselle. En effet, ces dispositions ne trouvent pas une application satisfaisante du fait des dispositions particulières du droit local, car les communes d'Alsace et de Moselle gèrent la chasse pour le compte des propriétaires fonciers. De plus, ces nouvelles dispositions créent un échelon supplémentaire dans la perception de la contribution, ce qui a pour effet de transférer la responsabilité de la déclaration et du paiement de la contribution à la commune. Ainsi, la mise en oeuvre de cette contribution impose aux communes des procédures supplémentaires ce qui ne va pas dans le sens d'une simplification administrative. Il lui demande donc s'il ne serait pas envisageable de revenir à la situation antérieure d'un droit payé directement par les locataires de la chasse.
N° 649. - M. Jean-Claude Carle appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les conditions de prise en charge par les collectivités territoriales de travaux se déroulant sur le domaine de l'Etat. En raison du désengagement de l'Etat, et, souvent devant l'urgence des situations, les communes et départements sont amenés à se substituer à l'Etat et à prendre à leur charge des travaux routiers dont la responsabilité lui incombe. Les collectivités assurent la maîtrise d'ouvrage, mais la maîtrise d'oeuvre reste de la compétence des directions départementales de l'équipement, ces dernières facturant au prix fort leurs prestations. Ces opérations, selon une réponse récente fournie par la préfecture de Haute-Savoie sur un cas précis, à savoir la réalisation de giratoires sur la RN 201, sont réputées non éligibles au fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée, la préfecture arguant que ces travaux ont été réalisés sur des biens n'entrant pas dans le patrimoine des collectivités. En effet, l'article 54 de la loi de finances pour 1977 n° 76-1232 du 29 décembre 1976, modifié par la loi n° 88-1149 du 29 décembre 1988, exclut du bénéfice du FCTVA les dépenses d'investissement qui ne sont pas effectuées sur des biens destinés à être incorporés dans le patrimoine des collectivités locales. L'article 1er du décret n° 89-645 du 6 septembre 1989 confirme ce principe général. Cette situation paraît douteuse et, finalement, scandaleuse à un double titre : d'une part, est-il normal que les collectivités territoriales aient à se substituer à l'Etat pour la réalisation de travaux sur son domaine ? D'autre part, comment accepter ce qu'il faut bien appeler un véritable « racket », à savoir la non-éligibilité, au FCTVA, de ces travaux, travaux dont il tire profit sans vergogne, d'une part, en encaissant la TVA y afférente, d'autre part en facturant des honoraires au titre de la maîtrise d'oeuvre ? Ces travaux sont normalement à la charge de l'Etat. Il lui rappelle que les nombreux élus locaux, de tous bords, attendent une réponse précise. Il lui demande s'il va mettre fin à cette situation totalement anormale, notamment en rendant éligibles au FCTVA les dépenses sur les infrastructures routières d'Etat réalisées par les collectivités territoriales ?
N° 636. - M. René Marquès attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur le grave danger que représente, dans le département des Pyrénées-Orientales, la chasse au gros gibier que constitue le sanglier. Le sanglier, espèce très prolifique depuis l'introduction des laies espagnoles, suite à la peste porcine des années passées, a proliféré d'une façon considérable, à telle enseigne que, malgré la destruction de plusieurs milliers d'unités chaque année, les dégâts provoqués, au niveau agricole et au niveau des biens, sont considérables. C'est la raison pour laquelle, trois à quatre jours par semaine, des battues mobilisant plusieurs dizaines de chasseurs par équipe ont lieu dans les forêts du département des Pyrénées-Orientales. Le danger de ces battues est constitué par le fait que les chasseurs, constituant chaque équipe, sont amenés à utiliser des projectiles à balles, et non plus à chevrotine comme antérieurement, cela ayant été décidé par le législateur. Antérieurement, une distance de 150 mètres était considérée comme obligatoire entre les lieux de chasse et les sites bâtis, la portée des projectiles à plomb étant très limitée (environ 100 mètres). Il n'en est plus de même aujourd'hui, depuis l'utilisation des balles, d'autant plus que les chasseurs ont acquis des carabines à canon rayé dont la portée des projectiles atteint plus de 2 000 mètres. Chaque jour de chasse, des accidents et des incidents se produisent en raison des dangers représentés par la distance parcourue par les balles et, dans une année cynégétique, plusieurs morts sont à déplorer soit parmi les chasseurs, soit parmi les promeneurs. Actuellement, la crainte existe au niveau des populations sédentaires ou périodiques des contreforts pyrénéens, ainsi que des promeneurs ou ramasseurs de champignons, en raison de l'utilisation des projectiles à balles. Pour éviter tout nouvel accident et pour rassurer les populations, il lui demande s'il compte revoir cette législation pour exiger une distance minimale de 1 000 mètres entre les lieux de tir et les habitations. - Question transmise à Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement.
N° 637. - M. Joseph Ostermann attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les charges croissantes supportées par les collectivités locales en matière de services d'incendie et de secours. La loi n° 96-369 du 3 mai 1996 relative à la départementalisation des services d'incendie et de secours prévoit le transfert à l'échelon départemental de tous les moyens humains et matériels affectés à ces services. Les collectivités locales doivent ainsi faire face à un alourdissement des charges qui leur incombent du fait de la conjonction de trois facteurs principaux : le coût lié à la mise en place des nouvelles structures départementales, le rattrapage des disparités de moyens entre communes et, enfin, un accroissement des interventions sur accidents de la route ; accroissement dû à l'augmentation constante du nombre de véhicules à moteur en circulation et exigeant une plus grande disponibilité des sapeurs-pompiers ainsi que l'acquisition de matériel de plus en plus spécialisé et sophistiqué. Ainsi, afin de permettre aux collectivités locales d'assurer leurs missions dans de bonnes conditions et d'alléger le poids de ces charges, il lui demande s'il ne serait pas envisageable d'élargir les missions du fonds de garantie contre les accidents de la circulation afin de prévoir le versement d'indemnités aux services d'incendie et de secours en fonction du nombre de leurs interventions lors d'accidents de la route et en fonction du nombre de sapeurs-pompiers présents dans chacun des départements. Ce fonds, prévu à l'article L. 421-1 du code de assurances, est alimenté, notamment, par les contributions des entreprises d'assurance et des assurés assises sur les primes et cotisations perçues ou versées. Une telle mesure ne grèverait nullement le budget de ce fonds dont la mission initiale d'indemnisation des victimes d'accidents dont l'auteur n'est pas assuré, perd de son acuité du fait du renforcement de la législation et des contrôles en matière d'obligation de souscription d'une assurance auto.
N° 654. - Mme Josette Durrieu attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la croissance des budgets des services départementaux d'incendie et de secours (SDIS) correspondant aux besoins de ressources nouvelles induits par la départementalisation (intégration départementale et harmonisation inéluctable des différents régimes de travail, application du nouveau régime indemnitaire des sapeurs-pompiers volontaires...) et qui pèse très lourdement sur les collectivités territoriales. Les conséquences de la loi n° 96-370 du 3 mai 1996 ne semblent pas avoir été, à l'époque, correctement évaluées. Pour illustrer ces difficultés, dans les Hautes-Pyrénées, l'effort produit par les collectivités locales s'élèvera à 8 millions de francs, soit une augmentation de la participation de 13 % au budget des services d'incendie pour l'exercice 2000. En l'absence de prise en compte de ces difficultés et d'un engagement significatif de l'Etat, les élus locaux, très fortement impliqués dans le fonctionnement des SDIS, s'inquiètent du bon fonctionnement à venir de ce service vital à la sécurité. En conséquence, elle lui demande quelles sont les mesures d'affectation de ressources nouvelles au financement de cette réforme qui peuvent être rapidement concrétisées afin d'alléger les charges de plus en plus lourdes qui incombent aujourd'hui aux collectivités locales ?
N° 657. - M. Jean-Claude Peyronnet attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les adhésions par les collectivités locales à des associations. En vertu du code général des collectivités territoriales, les collectivités règlent par leurs délibérations les affaires de leur ressort (art. L. 2121-29 pour les communes, L. 3211-1 pour les départements, L. 4221-1 pour les régions). Alors que les départements et les régions ont des compétences largement spécialisées, le conseil municipal détient une compétence de droit commun. Pour autant, la limite à l'action d'une collectivité reste l'intérêt local dans le respect de la compétence des autres collectivités. Cette notion d'intérêt local ne reçoit cependant pas de définition précise et il appartient à la collectivité de décider, sous le contrôle du juge administratif, si telle affaire relève de ses attributions. Cette situation est particulièrement vraie pour les communes. Une difficulté apparaît lorsque, par délibération, une collectivité décide d'adhérer à une association. En effet, alors que l'octroi de subventions à une association est strictement encadré par le juge administratif, l'adhésion ne fait pas l'objet de jurisprudence fournie. Le problème s'accroît lorsque la collectivité souhaite adhérer à une association dont l'objet dépasse l'intérêt local : le contrôle de légalité alors opéré par le représentant de l'Etat dans le département risque de s'appuyer plus sur des questions d'opportunité que de légalité. C'est ainsi qu'en Haute-Vienne la commune d'Aixe-sur-Vienne a adhéré à l'association ATTAC (Association pour la taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens). Le préfet a alors fait part de ses doutes quant à la satisfaction d'un intérêt communal par cette adhésion et a demandé au maire d'indiquer en quoi cette dernière répondait à cette satisfaction. La limite entre la légalité et l'opportunité devient ténue. En conséquence, il souhaiterait savoir dans quelle mesure une collectivité peut adhérer à une association loi de 1901 à vocation nationale ou internationale. La vocation nationale ou internationale de l'association ne peut-elle pour la commune avoir un intérêt local ?
N° 653. - M. Ivan Renar attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur les conséquences des phénomènes de concentration en cours dans la presse écrite et notamment dans la presse quotidienne régionale. Il lui demande quelle peut être l'intervention de l'Etat afin de garantir la liberté de la presse, le pluralisme de l'information et des rédactions ?

A N N E X E I I
Questions orales sans débat
inscrites à l'ordre du jour du mardi 18 janvier 2000

N° 599. - M. Guy Vissac attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les difficiles conditions d'exercice du métier d'entrepreneur de travaux forestiers (ETF). Il lui rappelle qu'actuellement deux cas de figure se présentent pour cette profession : soit le travailleur de travaux forestiers est employé d'entreprise et connaît les problèmes de bas salaires, de formation, de saisonnalité, soit l'entrepreneur - souvent seul - ne peut faire face aux dépenses induites par l'achat d'équipements ou le règlement des charges. Il lui rappelle également que son chiffre d'affaires varie dangereusement au regard des aléas du marché, des contraintes climatiques et de la pression de la concurrence. Il lui rappelle enfin, dans la perspective de la future loi sur la forêt et le bois, qu'un statut du travailleur et de l'entrepreneur des travaux forestiers apparaît indispensable. Les travailleurs de travaux forestiers (salariés et entrepreneurs) constituant le maillon le plus sensible de la filière bois, il lui demande donc quelles mesures il entend prendre afin d'apporter une solution aux graves difficultés de cette profession.
N° 621. - M. Auguste Cazalet souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur le mécontentement suscité auprès des compagnies aériennes en raison de l'augmentation des vols retardés par le contrôle de trafic aérien dans le ciel européen. Selon cette association, qui regroupe 263 compagnies aériennes, ces retards auraient progressé de 16 % en 1998 et, sur les six premiers mois de 1999, le nombre de vols retardés par le contrôle aérien aurait augmenté de 74 % par rapport à la même période de 1998. Dix millions de passagers voyageant dans les pays de l'Union européenne seraient concernés en 1999. Les transporteurs, à qui ces retards auront coûté 5,4 milliards de dollars en 1998, réclament une amélioration des méthodes de gestion ainsi qu'un renforcement des investissements, afin de pouvoir bénéficier d'un meilleur service. Tout en recommandant la privatisation totale ou partielle du contrôle aérien, le président de l'IATA reconnaît toutefois que cela ne réglerait qu'une partie des problèmes et préconise la mise en place d'un espace aérien unique et une planification permanente afin que la capacité de circulation soit augmentée sur le réseau européen en temps voulu là où cela est nécessaire. Ces questions seront vraisemblablement évoquées lors de la réunion des ministres des transports de la conférence européenne de l'aviation civile qui se tiendra en janvier prochain. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer la position de la France sur ce sujet.
N° 626. - M. Gérard Delfau attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur la dégradation continue des conditions de travail et de la rémunération des diffuseurs de presse et des libraires. Le gonflement des titres (périodiques et ouvrages), la gestion opaque des Nouvelles Messageries de la presse parisienne (NMPP), la fuite en avant de la plupart des éditeurs conduisent à des stocks excessifs (50 % d'invendus) et à un système de facturation qui fait peser sur le petit dépôt l'avance de trésorerie qui devrait incomber aux éditeurs et aux messageries. Si rien n'est fait, les kiosques à journaux ainsi que les dernières librairies indépendantes vont disparaître, l'écrit sera devenu pur objet de consommation et notre civilisation sera atteinte en plein coeur. Il lui demande quelles mesures d'urgence elle compte prendre pour faire face à cette situation alarmante.
N° 634. - M. Nicolas About attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur les moyens actuellement mis en oeuvre dans la lutte contre la douleur. Notre pays accuse un retard considérable en matière de traitement de la douleur. Sans doute notre culture judéo-chrétienne, qui considérait la souffrance physique comme une forme de rédemption, n'est pas étrangère à ce phénomène. Mais le corps médical a également sa part de responsabilité : enfermé dans une technicité toujours plus poussée, il a négligé la prise en compte des souffrances du malade, occupé qu'il était à soigner les causes du mal plutôt que ses effets. Trop longtemps, la lutte contre la douleur est restée le parent pauvre de la médecine. Il lui rappelle qu'un plan ministériel anti-douleur a été mis en place par son prédécesseur. Ce plan comportait des mesures intéressantes, notamment l'utilisation d'antalgiques puissants à destination des enfants et la disparition du carnet à souches qui limitait, de manière absurde, les prescriptions de certains produits morphiniques par les médecins. Il regrette néanmoins que ce plan triennal fasse l'impasse sur le renforcement des moyens actuellement mis à la disposition des services hospitaliers anti-douleur. Au sein des hôpitaux de l'Assistance publique, ces centres sont encore rattachés aux services d'anesthésie-réanimation. En conséquence, ils ne sont pas prioritaires dans l'affectation des moyens qui sont globalement mis en oeuvre dans ces services. Pourtant, dans certains centres, beaucoup de médecins font preuve d'un très grand dévouement auprès de leurs patients et travaillent sans relâche pour les soulager. Faute de moyens en personnel, ils sont aujourd'hui débordés, alors que l'état de leurs patients nécessiterait un examen et des soins approfondis. Est-il normal de faire patienter pendant des heures dans une salle d'attente des personnes qui souffrent parfois le martyre, pour une simple consultation avec un spécialiste ? Il lui demande donc quelles mesures elle entend prendre pour améliorer les services anti-douleur de l'Assistance publique. A quand un renforcement de leurs moyens financiers et humains ? A quand une véritable reconnaissance de ces centres spécialisés qui réalisent un travail remarquable et souvent méconnu auprès des malades ?
N° 638. - M. Philippe Richert appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les conséquences inattendues mais fâcheuses de la baisse de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à 5,5 % sur les travaux d'entretien. Cette mesure, salutaire pour l'activité de ce secteur et la lutte contre le travail au noir, risque de mettre nombre d'artisans dans de grandes difficultés, en asséchant leur trésorerie. En effet, alors qu'ils achètent les matériaux à leurs fournisseurs avec une TVA de 20,6 %, ils la facturent à leurs clients à 5,5 %. Ne pouvant récupérer cette TVA de 20,6 % qu'avec un fort décalage dans le temps (les demandes de remboursement de TVA ne peuvent être formulées que trimestriellement, voire annuellement au mois d'avril pour les petites entreprises), ces professionnels se retrouvent systématiquement créditeurs vis-à-vis des services fiscaux. Ces différentiels de trésorerie se chiffreraient souvent à plusieurs centaines de milliers de francs par an, mettant bon nombre d'artisans dans des situations financières difficiles, notamment vis-à-vis de leurs banques. Il lui demande donc quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour parer au plus vite à ce problème, et notamment s'il envisage de permettre aux professionnels de formuler leurs demandes plus tôt, et d'accélérer les procédures de remboursement en vigueur.
N° 640. - M. Yann Gaillard rappelle à Mme le ministre de l'emploi et de la solidarié qu'un décret n° 82-453 du 28 mai 1982 a indiqué que les médecins candidats à une fonction de médecin de prévention devaient être titulaires du certificat d'études spéciales de médecine du travail. Toutefois, le décret précise que le certificat n'est pas obligatoire pour le médecin se trouvant déjà en fonction dans les administrations avant la date d'entrée en vigueur dudit décret. Ensuite, un décret n° 95-680 du 9 mai 1995 a modifié le décret du 28 mai 1982 en reprenant exactement les mêmes articles. C'est-à-dire qu'il précise que les dispositions en cause ne s'appliquent pas aux médecins se trouvant déjà en fonction dans les administrations avant la date en vigueur du décret, soit en conséquence le 9 mai 1995. Plus récemment, une loi n° 98-535 du 1er juillet 1998, dans son article 28, a repris les termes des décrets du 28 mai 1982 et du 9 mai 1995, mais en oubliant les dérogations. Elle précise qu'à titre exceptionnel les docteurs en médecine exerçant en tant que médecin de prévention ou médecin du travail pouvaient poursuivre leur activité à condition de suivre un enseignement théorique sanctionné par des épreuves de contrôle. Par circulaires, diverses autorités ministérielles ont indiqué que la loi du 1er juillet 1998 ne s'appliquait pas aux médecins recrutés avant le 9 mai 1995 - c'est-à-dire que ceux-ci pouvaient poursuivre leurs activités de médecin de prévention ou du travail sans avoir à reprendre des études spéciales. Il lui demande donc, faute d'avoir obtenu une réponse lors de la séance de questions orales sans débat du mardi 26 octobre dernier, de bien vouloir confirmer cette interprétation qui a pour conséquence d'éviter à des médecins exerçant dans l'administration des fonctions de médecin de prévention ou du travail depuis de nombreuses années, de reprendre des études dans des conditions au demeurant encore mal organisées dans les universités, en vue d'obtenir un certificat spécial qui n'était nullement exigé au moment de leur prise de fonction.
N° 645. - M. Alain Dufaut appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les échos parus dans la presse concernant un éventuel redécoupage des cantons avant les élections cantonales de 2001. En effet, il semblerait, à la lecture de ces articles, que le Gouvernement envisage de ne pas procéder à un redécoupage global avant mars 2000, date butoir pour une telle opération selon les dispositions de l'article 7 de la loi n° 90-1103 du 11 décembre 1990, interdisant tout redécoupage des circonscriptions électorales dans l'année précédant l'échéance normale de renouvellement des assemblées concernées. Cette décision serait motivée par une fiabilité insuffisante du contenu du rencensement des populations effectué cette année, ce qui semble pour le moins curieux. Par ailleurs, cette rumeur ne manque pas de surprendre si l'on se réfère à la réponse apportée par monsieur le ministre des relations avec le Parlement lors d'une séance de questions orales sans débat le mardi 15 juin 1999, lequel précisait : « s'agissant des cantons, le Gouvernement étudiera également les inégalités démographiques entre cantons confirmées ou révélées par le recensement. Il pourrait être amené à corriger, par décret en Conseil d'Etat, conformément aux dispositions de l'article L. 3113-2 du code général des collectivités locales, les inégalités de représentation les plus importantes ». Le Conseil constitutionnel, dans une décision des 1er et 2 juillet 1986, précisait que le redécoupage électoral doit être déterminé sur des « bases essentiellement démographiques ». Même si ce principe général est appliqué de manière moins stricte aux conseils généraux afin d'assurer une représentation des composantes territoriales du département, certaines inégalités sont flagrantes. C'est le cas notamment pour le département de Vaucluse, qui comprenait déjà, sur la base du recensement de 1990, 467 075 habitants, et qui, selon les estimations tirées du recensement de cette année, franchirait la barre des 500 000 habitants. Or, les conseillers généraux de Vaucluse sont seulement au nombre de 24, dans un département pourtant essentiellement rural. Par comparaison, le département des Alpes-de-Haute-Provence compte 30 conseillers généraux pour 130 888 habitants, d'après les chiffres du recensement de 1990. Cet écart démographique nécessiterait manifestement un redécoupage des cantons du département de Vaucluse allant dans le sens d'une augmentation considérable du nombre de ses représentants. Pour toutes ces raisons, il s'interroge sur les véritables motivations du Gouvernement en la matière et lui demande, si ces rumeurs sont confirmées, de reconsidérer sa position et de procéder à un redécoupage des cantons dans les départements les plus sous-représentés en nombre de conseillers généraux.
N° 647. - M. Jean-Patrick Courtois appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la question de l'assujettissement à la TVA des subventions d'investissement. Dans le cas précis où une commune perçoit une subvention d'investissement du conseil régional, du conseil général ou des fonds européens, pour la construction d'une usine-relais et que celle-ci choisit d'entrer dans le régime normal d'assujettissement à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), les services fiscaux semblent considérer que cette subvention est un montant toutes taxes comprises (TTC) et que, par conséquent, la commune est redevable de la TVA sur la subvention octroyée par les collectivités publiques citées précédemment. Ce raisonnement conduit à rendre imputable à la TVA toutes les recettes d'investissement, ce qui paraît pour le moins paradoxal. Lorsque les communes optent pour ce mode de fonctionnement, il semblerait logique que seules les recettes de fonctionnement soient assujetties à la TVA. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer l'action que le Gouvernement entend mener dans ce domaine pour permettre aux communes de bénéficier de subventions d'investissement d'autres collectivités locales non imposables à la TVA.
N° 658. - M. Bernard Cazeau souhaite attirer l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur la question du monopole, conféré par la loi de 1946 à Gaz de France sur l'importation et l'exportation de gaz naturel. Il est connu que Elf Aquitaine Gaz étudie actuellement la possibilité d'implanter un terminal méthanier au Verdon, à l'embouchure de la Gironde. Avec une capacité annuelle de réception de 3,5 milliards de mètres cubes de gaz naturel, cet investissement d'environ 350 millions d'euros permettrait de fournir aux industriels, et plus généralement aux consommateurs du Sud-Ouest, un approvisionnement en gaz naturel à un coût compétitif. En effet, avec le déclin du gisement de Lacq, l'éloignement des points d'importation existants situés principalement dans le Nord de la France conduira, pour les prochaines années, à une hausse sensible des coûts d'amenée du gaz dans le Sud-Ouest. Un terminal méthanier au Verdon aurait donc un impact positif sur la compétitivité des industries consommatrices de gaz dans la région. Mais sa faisabilité est subordonnée à la possibilité pour Elf Aquitaine et ses filiales gazières, et en particulier Gaz du Sud-Ouest, d'importer librement du gaz naturel, ce qui implique la modification de la loi de 1946 qui confère à Gaz de France un monopole sur l'importation de gaz naturel. Dans la mesure où l'intérêt du terminal du Verdon ne fait aucun doute pour la région et le Grand Sud-Ouest, mais aussi pour la sécurité de l'approvisionnement gazier de la France, il souhaiterait connaître les mesures qu'il entend mettre en oeuvre.
N° 659. - M. Georges Mouly attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur le problème posé par les financements des EPSR (Equipes de préparation et de suite du reclassement des travailleurs handicapés) qui, de 1975 à 1999, ont été financées par l'Etat à 75 %, les 25 % devant être trouvés auprès d'autres partenaires, départements par exemple. Or, depuis le mois d'août 1999, suite à la convention d'objectifs passée entre le ministère de l'emploi et de la solidarité, le secrétariat d'Etat à la santé et à l'action sociale et l'AGEFIPH (Association générale du fonds d'insertion pour les personnes handicapées), celle-ci se substitue à l'Etat en cette matière. En conséquence, s'il ne doute pas que l'AGEFIPH compte remplir ses engagements, il s'inquiète du fait que l'Etat n'étant plus présent, les divers partenaires - entre autres les départements - hésitent à maintenir leur participation.
N° 660. - M. Pierre-Yvon Trémel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur les moyens nécessaires à mettre en oeuvre pour faire face à la croissance constatée de l'enseignement bilingue français-breton. Le souhait de 88 % des habitants de Basse-Bretagne de conserver la langue bretonne, l'avis favorable de 80 % d'entre eux à son enseignement sont des signes évidents de la volonté des habitants de Bretagne de maintenir un élément essentiel de leur culture. Dans la partie bretonnante, les 5 000 élèves des classes bilingues (public, privé et Diwan) représentent 1,7 % de la population scolaire. Au rythme actuel de 18 à 20 % d'augmentation annuelle des enfants dans les classes bilingues, cette proportion sera vraisemblablement de 5 % en l'an 2005. Dès lors, il est indispensable de prendre en compte les prévisions d'effectifs pour les années à venir, et de créer ainsi des conditions favorables au développement de l'enseignement bilingue, autant du point de vue de l'ouverture des classes que du point de vue du recrutement et de la formation des enseignants. En ce qui concerne l'école associative Diwan, il est utile de rappeler que son action est complémentaire aux autres filières de l'enseignement bilingue, grâce notamment à son système pédagogique par immersion. Malheureusement, son développement est menacé par un statut mal adapté ; en témoigne la décision récente de M. le préfet de la région Bretagne de porter devant la juridiction administrative une délibération du conseil régional subventionnant la rénovation de bâtiments municipaux de Carhaix, destinés notamment à l'accueil d'un lycée. Aussi, la rentrée 2000-2001 se préparant dès à présent, l'association Diwan s'inquiète à juste titre de son futur statut. En conséquence, il lui demande quelles mesures il entend prendre pour répondre aux attentes des parents des filières bilingues, en matière d'ouverture de classes, de recrutement et de formation des enseignants. Il lui demande également de bien vouloir lui faire un point de situation sur les négociations en cours avec l'association Diwan.
N° 661. - Le 19 novembre 1999, M. Jean-Pierre Raffarin demande à Mme le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat quelle est la politique de l'Etat quant au développement des magasins d'usine en France.
N° 663. - M. René-Pierre Signé souhaite faire partager à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche son inquiétude et ses réflexions sur la situation très précaire de l'élevage ovin, tout particulièrement celui qui est implanté dans la vaste zone du bassin d'élevage de bovins allaitants. En effet, dans ces régions, l'élevage des ovins fut, et reste dans une certaine mesure, surtout le fait d'éleveurs bovins à l'herbe, qui trouvaient là une activité idéalement complémentaire à leur spéculation principale. Nul n'ignore l'évolution désastreuse subie par cette activité. De la concurrence néo-zélandaise, dès la fin des années soixante dix, à la politique agricole commune de 1992 en passant par la trop faible organisation de producteurs morcelés et par le changement des habitudes de consommation, les causes du déclin sont aussi anciennes que multiples. Elles dépassent non seulement le cadre de cette question, mais encore, hélas ! les possibilités d'une relance aussi déterminée soit-elle. La concurrence entre les viandes n'oppose désormais que la viande bovine, d'une part, le porc et la volaille, d'autre part. L'agneau et le mouton semblent à présent voués à occuper une frange, non négligeable, mais néanmoins secondaire du marché des produits carnés. Cependant, plusieurs éléments positifs pour l'élevage ovin sont apparus ces dernières années. La baisse continue des cours de l'agneau a conduit les éleveurs à réduire leurs coûts, en inventant par exemple les bergeries tunnels ; elle a également accéléré l'émergence de filières de produits de qualité. D'autre part, l'élevage d'ovins retrouve beaucoup de sa pertinence dans le contexte des contrats territoriaux d'exploitation. En effet, cette production permet de valoriser les surfaces herbagères sans recourir à l'extensification quasi permanente dont on observe les effets pervers en élevage bovin allaitant. Il revient aujourd'hui aux partenaires publics et professionnels d'explorer ces pistes. Il souhaite donc connaître son point de vue sur les perspectives des élevages mixtes d'ovins et de bovins allaitants. Il aimerait aussi savoir si une action volontariste de l'Etat en vue d'encourager et d'accompagner la relance de ce profil d'exploitations agricoles semble pertinente au Gouvernement ?
N° 664. - Mme Danielle Bidard-Reydet attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le contentieux existant entre la ville de Pantin et son ministère, concernant le versement de recettes de taxe professionnelle. En effet, dès 1992, la municipalité de Pantin a engagé une procédure judiciaire pour obtenir le paiement des compensations prévues par la loi, suite à la réforme de la taxe professionnelle et d'exonérations accordées aux entreprises. Le ministre du budget accepte de verser la somme de 7,5 MF sur la base de l'évaluation des services fiscaux, mais ne prend pas en compte l'actualisation de cette somme. La ville a procédé à l'évaluation de son préjudice et l'a estimé à 20 MF de l'époque soit 41 MF en francs d'aujourd'hui. Elle lui demande de restituer à la ville de Pantin l'intégralité des compensations réactualisées auxquelles elle a droit.
N° 665. - La loi n° 96-603 du 5 juillet 1996, en précisant la loi de 1946, a introduit une possibilité pour les coiffeurs non diplômés mais justifiant d'une grande qualification professionnelle de pouvoir, après validation de celle-ci par une commission nationale, exploiter personnellement un salon de coiffure à établissement unique. Il s'avère toutefois que les demandes de reconnaissance de capacité professionnelle font dans de nombreux cas l'objet de refus alors que leurs auteurs répondent aux conditions prévues par la réglementation et présentent des dossiers probants. Ces situations engendrent de fréquentes fermetures de fonds de commerce particulièrement regrettables en milieu rural. En conséquence, M. Jean Pépin demande à Mme le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat si elle entend prendre des mesures visant à faciliter la validation de la qualification professionnelle des coiffeurs non diplômés.
N° 667. - Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le projet de la Caisse des dépôts et consignations de créer un établissement de crédit privé regroupant en fait l'ensemble des activités financières concurrentielles de la caisse que celles-ci soient filialisées ou non. Elle lui demande de lui préciser les objectifs, l'origine et le montant du capital, les moyens en personnels de cette société privée qui ne pourront que provenir de la CDC, donc des fonds et des personnels de la République. Elle lui demande de lui préciser si un tel projet ne menace pas l'avenir de l'établissement public qu'est la CDC, de ses missions d'utilité publique, sociales et de ses emplois. Elle lui demande également si ce projet CDC Finance ne s'oppose pas aux engagements du Premier ministre de ne pas poursuivre le mouvement de démantèlement du secteur public économique et financier dont la Caisse des dépôts demeure un des derniers représentants et qui par son efficacité conserve la confiance des élus locaux. Elle lui demande si une loi n'est pas devenue nécessaire instituant une véritable séparation entre activités d'intérêt général et activités financières concurrentielles, assurant une transparence et un contrôle démocratique de la CDC par les citoyens et le Parlement et conservant les personnels de la CDC et leur statut.
N° 668. - M. Hubert Haenel rappelle à M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement l'intérêt de la démarche novatrice, communément appelée expérimentation de la régionalisation du transport ferroviaire de voyageurs, qui a été mise en oeuvre dans sept régions. Cette réforme, qui a pour but un meilleur service public et une approche plus fine de l'aménagement du territoire, a déjà eu plusieurs effets bénéfiques conséquents. Elle a permis de démontrer que la décentralisation pouvait être expérimentée et négociée pour s'adapter aux réalités géographiques, historiques, économiques des territoires. Elle a contribué à mettre fin à la politique du tout TGV (train à grande vitesse). M. le ministre a indiqué, le 14 octobre, sa volonté de déposer, dans les plus brefs délais, un projet de loi pour la généralisation rapide de la régionalisation. Depuis lors, de nombreux échanges ont eu lieu qui ont créé un climat d'incertitude. L'annonce prématurée et incomplète d'un changement éventuel de cap avec une accélération du calendrier législatif a entraîné des interprétations souvent erronées et contradictoires des intentions de l'Etat, des conseils régionaux et de la Société nationale des chemins de fer (SNCF), qui ont eu pour effet de brouiller la perception que peuvent avoir les uns et les autres des objectifs poursuivis, des délais impartis et des voies et moyens pour y parvenir. M. Hubert Haenel, à l'origine de cette réforme, lui demande de bien vouloir rappeler, comme il l'a fait à plusieurs reprises, son profond attachement à la réforme et à la démarche retenue pour la mettre en oeuvre, afin d'éviter à tout prix que les atermoiements actuels ne conduisent à une démobilisation de l'ensemble des partenaires. Il lui demande de recadrer rapidement l'ensemble du dispositif conduisant à sortir de l'expérimentation pour entrer au plus vite dans la généralisation, tout en tenant compte du temps nécessaire pour mener à bien la phase législative et du délai qu'impliqueront la confrontation, le rapprochement et l'ajustement des points de vue et interrogations des uns et des autres par rapport à la transparence, à la lisibilité et à la certification des comptes Train express régional (TER), opposables aux régions, cette situation pouvant nécessiter d'utiliser temporairement des comptes provisoires : il insiste enfin sur la garantie que l'Etat et la Société nationale des chemins de fer (SNCF) devront donner aux régions pour ne pas unilatéralement rompre ou remettre en cause les engagements financiers pris à l'égard de celles-ci et la nécessité de dresser un bilan périodique de la réforme pour permettre les ajustements appropriés.
N° 670. - M. Josselin de Rohan appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les conséquences du développement du phénomène des « rave party ». En effet, ces manifestations échappent à l'exigence du respect des conditions tenant à la sécurité et à l'ordre public. En conséquence, il lui demande s'il envisage de prendre des dispositions afin de réglementer ce type de rassemblement.

REMPLACEMENT D'UN SÉNATEUR

Conformément à l'article LO 179 du code électoral, M. le ministre de l'intérieur a fait connaître à M. le président du Sénat, qu'en application de l'article LO 320 du code électoral, M. Roger Karoutchi est appelé à remplacer en qualité de sénateur des Hauts-de-Seine, à compter du 17 décembre 1999, M. Charles Pasqua, démissionnaire de son mandat.

MODIFICATIONS AUX LISTES
DES MEMBRES DES GROUPES
GROUPE DU RASSEMBLEMENT POUR LA RÉPUBLIQUE
(87 membres au lieu de 88)

Supprimer le nom de M. Charles Pasqua.

SÉNATEURS NE FIGURANT SUR LA LISTE D'AUCUN GROUPE
(8 au lieu de 7)

Ajouter le nom de M. Roger Karoutchi.

NOMINATIONS DE RAPPORTEURS
COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,
DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES

M. André Boyer a été nommé rapporteur du projet de loi n° 107 (1999-2000) autorisant l'adhésion du Gouvernement de la République française à la convention internationale de 1989 sur l'assistance, faite à Londres le 28 avril 1989.

COMMISSION DES LOIS CONSTITUTIONNELLES, DE LÉGISLATION, DU SUFFRAGE UNIVERSEL, DU RÈGLEMENT ET D'ADMINISTRATION GÉNÉRALE
M. Pierre Jarlier a été nommé rapporteur de la proposition de loi n° 325 (1998-1999), présentée par M. Bernard Joly, tendant à permettre la dévolution directe de tous les biens vacants et sans maître à la commune en lieu et place de l'Etat. Le Directeur du service du compte rendu intégral, DOMINIQUE PLANCHON