SEANCE DU 21 DECEMBRE 2000


M. le président. « Art. 44. - I. - L'article 39 ter A du code général des impôts est rétabli dans la rédaction suivante :
« Art. 39 ter A. - Par exception aux dispositions de l'article 39 ter , les entreprises qui réalisent ou qui ont réalisé en France métropolitaine ou dans les départements d'outre-mer des investissements amortissables en emploi des provisions pour reconstitution des gisements constituées au titre des exercices antérieurs au premier exercice clos à compter du 31 décembre 2000 ne rapportent à leurs résultats imposables, au même rythme que l'amortissement, qu'une somme égale à 20 % du montant de ces investissements. Toutefois, le montant non rapporté en application des dispositions prévues à la phrase qui précède ne peut excéder globalement 16 millions de francs. »
« II. - Supprimé . » - (Adopté.)
Les autres dispositions du projet de loi ne font pas l'objet de la nouvelle lecture.

Vote sur l'ensemble

M. le président. Avant de mettre aux voix l'ensemble du projet de loi, je donne la parole à M. le président de la commission des finances.
M. Alain Lambert, président de la commission des finances. Au terme de cette nouvelle lecture de la loi de finances rectificative pour 2000, j'ai la conviction que cette nouvelle lecture était indispensable pour que Gouvernement et Parlement sachent qu'il entre dans nos devoirs d'aller jusqu'au terme d'une discussion budgétaire.
L'ordre du jour prioritaire, tel qu'il avait été imposé, n'était pas raisonnable. Mais nous pouvons tous nous tromper !
Je tiens à insister, madame la secrétaire d'Etat, sur le fait que nous n'avons jamais eu l'intention de recourir à une procédure de retardement. (Mme la secrétaire d'Etat en convient.) Vous ne m'en avez pas soupçonné, mais je voulais le souligner.
Lorsque le président de séance, avec beaucoup de sollicitude, nous a proposé, à zéro heure trente, d'interrompre nos travaux et de renvoyer la suite de la discussion à demain, personne, au sein de notre assemblée, ne l'a souhaité, parce que nous savons bien que nos collègues de l'Assemblée nationale attendent les fruits de nos travaux. S'ils nous entendent - et j'ai des raisons de le penser - je veux qu'ils sachent...
M. Christian Poncelet, président du Sénat. Me permettez-vous de vous interrompre, monsieur Lambert ?
M. Alain Lambert, président de la commission des finances. Je vous en prie, monsieur le président !
M. le président. C'est un honneur pour moi de vous donner la parole, monsieur le président du Sénat.
M. Christian Poncelet, président du Sénat. Monsieur le président de la commission, je vous remercie de m'autoriser à vous interrompre quelques instants pour confirmer ce que vous venez de dire.
J'ai reçu un appel téléphonique de M. Raymond Forni, président de l'Assemblée nationale, qui s'inquiétait de savoir à quel moment le Sénat achèverait ses travaux et si nous reporterions la suite de la discussion à une prochaine séance. Je l'ai assuré qu'il y avait fort à parier que nous terminerions l'examen du projet de loi de finances rectificative pour 2000 cette nuit et que l'Assemblée nationale pourrait s'en saisir demain matin, au plus tard.
M. le président. Veuillez poursuivre, monsieur le président de la commission des finances.
M. Alain Lambert, président de la commission des finances. Je vous remercie, monsieur le président du Sénat.
Nous avons donc accompli notre oeuvre, celle pour laquelle nous avons été élus par les Français. Et, il faut que chacun le sache, chaque année, il en sera ainsi. Si, au terme de la première lecture, le Sénat n'obtient pas les réponses qu'il attend, son devoir sera, comme cette année, de procéder à une nouvelle lecture.
M. le président. La parole esr à Mme Heinis pour explication de vote.
Mme Anne Heinis. Le Sénat a eu raison de réaffirmer ses positions de principe lors de cette nouvelle lecture car, en définitive, c'est le fondement de toute politique. Et, monsieur Loridant, s'il y a une part d'idéologie dans la politique, les deux termes ne se recouvrent pas complètement, mais je crois que vous le savez.
Le Gouvernement nous a présenté un collectif budgétaire qui contredit ses promesses de transparence. Il joue sur les mots pour cacher l'augmentation du déficit en 2000 par rapport à l'exécution de 1999, et ce au mépris des engagements européens de la France en matière d'assainissement des comptes publics.
La commission des finances a souligné ces méthodes cavalières et notre groupe souscrit pleinement à cette analyse. C'est la raison pour laquelle il votera le texte qui résulte des travaux de notre assemblée.
Permettez-moi, enfin, de remercier M. le rapporteur général, mais aussi M. le rapporteur qui a fait ce soir une prestation tout à fait remarquable.
Je présente aussi mes félicitations extrêmement amicales et chaleureuses à M. le président de la commission des finances. Son courage tranquille, toujours courtois, mais obstiné et sa clarté de vision sont des biens extrêmement précieux pour la commission des finances et pour tous. (Applaudissements sur les travées des Républicains et Indépendants, du RPR, de l'Union centriste, ainsi que sur certaines travées du RDSE).
Mme Florence Parly, secrétaire d'Etat. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à Mme le secrétaire d'Etat.
Mme Florence Parly, secrétaire d'Etat. Je souhaiterais adresser mes remerciements à la Haute Assemblée.
Je remercie M. le président du Sénat, dont la présence, ce soir, m'honore. Je remercie également M. le président de la commission des finances et M. le rapporteur général. Je vous prie, monsieur le rapporteur, qui avez bien voulu accepter de le remplacer, de lui transmettre ce message.
Je souhaite également remercier l'ensemble des groupes de la gauche sénatoriale, dans toutes ses composantes, ainsi que l'ensemble des groupes...
M. Jacques Machet. Ah !
Mme Florence Parly, secrétaire d'Etat. ... pour leur participation active à un débat qui fut, comme chaque fois au Sénat, je dois le dire, fort nourri.
J'adresse enfin mes remerciements aux services du Sénat, ainsi qu'à mes services qui m'aident à soutenir ces longs débats avec la compétence et l'enthousiasme qui les caractérisent. (Applaudissements.)
M. le président. Madame la secrétaire d'Etat, mes chers collègues, je précise que je n'ai pas proposé, à zéro heure trente, de lever la séance ; j'ai simplement fait confirmer par le Sénat qu'il souhaitait poursuivre ses travaux.
Personne ne demande plus la parole ?...
Je mets aux voix l'ensemble du projet de loi.
En application de l'article 59 du règlement, le scrutin public est de droit.
Il va y être procédé dans les conditions réglementaires.

(Le scrutin a lieu.)
M. le président. Personne ne demande plus à voter ? ...
Le scrutin est clos.

(Il est procédé au comptage des votes.)

M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin n° 39:

Nombre de votants 319
Nombre de suffrages exprimés 319160
Pour l'adoption 220
Contre 99

Monsieur le président du Sénat, madame le secrétaire d'Etat, mes chers collègues, l'ordre du jour de la dernière séance de l'année 2000 étant épuisé, il me reste à vous souhaiter de bonnes fêtes et à vous adresser des voeux de bonne et heureuse année.

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