SEANCE DU 29 MAI 2001


M. le président. « Art. 3 quater . - Dans le premier alinéa de l'article 24 du décret du 18 avril 1939 précité, les mots : "d'un emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 30 000 francs" sont remplacés par les mots : "d'un emprisonnement de dix ans et d'une amende de 1 000 000 francs". »
Je suis saisi de deux amendements qui peuvent faire l'objet d'une discussion commune.
Par amendement n° 84, M. du Luart, Mme Heinis et M. Oudin proposent de supprimer cet article.
Par amendement n° 32, M. Schosteck, au nom de la commission des lois, propose de rédiger comme suit cet article :
« L'article 24 du décret du 18 avril 1939 précité est ainsi modifié :
« I. - Le premier alinéa est précédé de la mention : "I".
« II. - Dans le premier alinéa, les mots : "d'un emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 30 000 francs" sont remplacés par les mots : "d'un emprisonnement de sept ans et d'une amende de 100 000 euros".
« III. - L'article est complété par un paragraphe II ainsi rédigé :
« II . - Les personnes morales peuvent être déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l'article 121-2 du code pénal, de ces infractions.
« Les peines encourues par les personnes morales sont :
« 1° L'amende, suivant les modalités prévues par l'article 131-38 du code pénal ;
« 2° Les peines mentionnées aux 1°, 2°, 4°, 5°, 8° et 9° de l'article 131-39 du code pénal. »
L'amendement n° 84 est-il soutenu ?...
La parole est à M. le rapporteur, pour défendre l'amendement n° 32.
M. Jean-Pierre Schosteck, rapporteur. Cet amendement traite des sanctions pour les entreprises se livrant à la fabrication ou au commerce d'armes sans autorisation.
Il s'agit d'abaisser à sept ans et à 100 000 euros, c'est-à-dire à l'équivalent de 700 000 francs, la peine encourue pour fabrication ou commerce d'armes sans autorisation. Fixée dans le texte actuel à cinq ans et 30 000 francs, elle avait été, nous semble-t-il, trop relevée par l'Assemblée nationale, il en résultait une distorsion, en quelque sorte.
Par ailleurs, il faut prévoir la responsabilité des personnes morales, y compris la dissolution.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Daniel Vaillant, ministre de l'intérieur. J'y suis aussi favorable !
M. Jean-Pierre Schosteck, rapporteur. Fantastique !
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'amendement n° 32, accepté par le Gouvernement.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. En conséquence, l'article 3 quater est ainsi rédigé.

Article 4