SEANCE DU 3 OCTOBRE 2001


QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Prévention et prise en charge
des maladies sexuellement transmissibles

1116. - 3 juillet 2001. - M. Francis Giraud souhaite appeler l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles (MST) en France et en particulier l'herpès. Si une grande publicité a été accordée au sida, peu a été fait pour lutter contre les autres maladies sexuellement transmissibles. Ainsi, l'herpès, notamment, est en forte progression, touchant aujourd'hui près de 10 millions de personnes. Il rappelle qu'un groupe de travail, censé dresser l'état des lieux de ces maladies dans notre pays et préconiser des mesures de prévention, a été mis en place à la direction générale de la santé début 1999. Ce groupe a remis son rapport à la fin de l'année 1999. Or, ses conclusions n'ont pas été encore rendues publiques. Il lui demande donc quand seront publiées les conclusions du groupe de travail et quelles suites il entend leur donner, qu'il s'agisse de la prévention et de la prise en charge de ces maladies.

Moyens des CAP emploi-EPSR

1117. - 5 juillet 2001. - M. Georges Mouly appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la nécessité d'offrir aux CAP emploi-EPSR (équipe, préparation, suite et reclassement) des moyens identiques à ceux de l'ANPE pour assumer pleinement leurs missions de service public dans le cadre de la prise en charge des travailleurs handicapés qui sont susceptibles de bénéficier du dispositif PARE (plan d'aide au retour à l'emploi) par le biais des programmes d'actions personnalisés. Il lui demande donc s'il est possible de connaître les mesures dont pourront bénéficier les CAP emploi-EPSR pour effectuer les prises en charges issues de ce dispositif, au demeurant bienvenu.

Application des 35 heures
aux petites et moyennes entreprises

1118. - 10 juillet 2001. - M. Joseph Ostermann attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur l'application des 35 heures. La France est un pays de petites et moyennes entreprises. Or, le nouveau dispositif légal relatif aux 35 heures se caractérise par son application uniforme, sans tenir compte de la diversité des secteurs d'activité et de la grande variété des modes de fonctionnement et d'organisation des entreprises, notamment en fonction de la taille. Ce dispositif risque ainsi de peser lourdement sur les entreprises, en particulier celles assujetties à la nouvelle durée légale hebdomadaire de 35 heures au 1er janvier 2002. Dans ces conditions, un assouplissement du dispositif apparaît indispensable pour la survie d'un grand nombre de PME (petites et moyennes entreprises) françaises. Il lui demande, par conséquent, s'il ne conviendrait pas d'apporter les aménagements suivants : l'augmentation du contingent d'heures supplémentaires de 130 à 200 heures ; la pérennisation de la rémunération limitée à 10 % des quatre premières heures supplémentaires au-delà de la 35e heure et jusqu'à la 39e heures comprise ; le paiement des heures supplémentaires sous forme de salaire majoré et non de repos compensateur ; l'accès direct, sur la base du volontariat des entreprises, à l'annualisation des horaires. Ces aménagements, raisonnables, donneraient aux entreprises, notamment petites et moyennes, sans remettre en cause l'ensemble des dispositions légales, les moyens de fonctionner selon leurs caractéristiques et leur rythme propres.

Situation des coopérants ayant perdu
le droit à titularisation

1119. - 13 juillet 2000. - M. Louis Souvet attire l'attention de M. le ministre délégué à la coopération et à la francophonie sur la situation des coopérants ayant exercé pendant de nombreuses années leurs responsabilités au sein des universités étrangères de façon contractuelle. Vis-à-vis de la somme de diplômes (doctorat d'Etat, etc.) mais également vis-à-vis de la très importante expérience professionnelle acquise au cours de parcours brillants effectués quelquefois dans des conditions environnementales difficiles, l'intégration au sein des adjoints d'enseignements ne correspond pas, et c'est tout à fait logique, à l'attente de ces chercheurs expérimentés. Il demande par conséquent si les coopérants (une centaine d'unités) placés dans une situation professionnelle plus que précaire, compte tenu notamment du paramètre de l'âge, peuvent espérer un réexamen de leur dossier et une solution d'intégration compatible avec leurs titres universitaires.

Maintien des foyers de La Poste en Ile-de-France

1120. - 16 juillet 2001. - Mme Nicole Borvo attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur la fermeture des foyers de La Poste en Ile-de-France et à Paris en particulier. Le 31 mai, la délégation Ile-de-France Poste a convoqué une commission régionale « hébergement » pour présenter aux organisations syndicales un projet sur trois ans de fermeture du tiers du parc actuel des places (lits) en foyer d'hébergement. Il a été confirmé les 5 et 6 juillet et prévoit de passer de 117 foyers à l'heure actuelle à 16 foyers fin 2003 et de liquider la quasi-totalité des foyers en 2e couronne d'Ile-de-France (77, 78, 91, 95), où il ne serait maintenu que 13 places en foyer. En première couronne, on passerait de 1 027 places à 267 ou 460 au mieux. Quant à Paris, de 1 206 places actuellement, on passerait à 670 lits, soit près de deux fois moins. Les foyers vidés de leurs résidents seraient vendus à des promoteurs sur le marché immobilier. Pourtant chacun sait que les provinciaux « montent » encore très nombreux pour passer les concours à Paris. D'autre part, les milliers d'agents contractuels ou fonctionnaires originaires d'Ile-de-France n'ont pas forcément vocation à rester dans le cadre familial et ne trouveront plus de foyer en attendant de trouver un logement définitif. Ce projet supprime de fait le droit à l'hébergement pour les agents venant en formation en Ile-de-France, ou les agents en déplacement professionnel pour d'autres raisons, ou encore pour les enfants de postiers poursuivant des études en Ile-de-France. Enfin, ces fermetures ne feraient qu'accroître encore la détresse des agents en difficulté temporaire (séparation, divorce, problèmes sociaux...) qui pouvaient faire face momentanément à des problèmes de logement, en ayant accès aux foyers d'hébergement. Il est à noter également qu'un des problèmes des postiers et notamment de ceux avec les plus bas salaires est de pouvoir se loger à proximité de leur travail. Par ailleurs, ce projet aurait pour conséquence de supprimer pour certains postiers la possibilité de rester au-delà du délai habituel d'un an. En tout état de cause, il serait contraire à la mission publique de La Poste de brader le patrimoine public et d'en arriver à Paris comme ailleurs à des hébergements en hôtel comme les ont connus les postiers il y a trente ou quarante ans avant la création des foyers. Même s'il devait exister des structures qui ne servent plus à l'hébergement temporaire, elles devraient être reconverties et l'objet de partenariats publics, voire transformées en logement social. Pour toutes ces raisons, elle lui demande ce qu'il compte faire en vue d'une véritable relance du dialogue et du maintien d'un nombre de foyers de La Poste en nombre suffisant.

Indemnisation des salariés à domicile payés à la pièce,
lors de la cessation d'activité de leur employeur

1121. - 20 juillet 2001. - M. Louis Souvet attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur le montant des indemnisations Assedic perçues par les salariés à domicile, payés à la pièce, lors de la cessation d'activité de leur employeur. Pratique assez courante dans le domaine de l'horlogerie, cette activité ne permet certes pas de dégager une très importante ressource financière mais elle est utile dans certains ménages pour apporter un complément appréciable dans l'équilibre du budget familial. Le mode de calcul des indemnités Assedic dans ce cas de figure est très défavorable aux salariés en question. Il demande si un nouveau régime permettant une majoration significative de cette indemnité va être mis en place par le Gouvernement.

Transfert du centre de tri postal de Sotteville-lès-Rouen

1122. - 31 juillet 2001. - M. Thierry Foucaud attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur le transfert du centre de tri postal de Sotteville-lès-Rouen, en Seine-Maritime, dans de nouveaux locaux implantés sur le territoire de Saint-Etienne-du-Rouvray. En effet, si l'on se réfère au dossier présenté par la direction de cet établissement, ce déplacement ne serait pas sans générer des conséquences sociales graves pour le personnel. C'est ainsi que 150 emplois seraient supprimés. Un audit a d'ailleurs été commandé par la direction des ressources humaines afin de cibler l'effectif devant rester en place. Les employés sous contrat de droit privé se sentent plus particulièrement menacés. Sous couvert de modernisation sans doute justifiée, des machines nouvelles plus rapides vont être utilisées. Cette décision pourrait être saluée positivement comme un élément visant à renforcer l'efficacité du service. Malheureusement, là où il fallait jusqu'alors l'emploi de quatre agents sur chacune d'entre elles, il est suggéré de ne plus en employer que trois. Il est évident que s'il en était ainsi, ce ne serait pas sans incidence sur les conditions de travail du personnel concerné ni sur les cadences d'activité demandées à chacun. De plus, alors que la détermination des horaires faisait jusqu'ici l'objet de négociations, il semblerait qu'à partir de juin 2002, date probable du déménagement de ce centre de tri, les horaires seraient imposés. L'ensemble de ces annonces n'est pas sans justifier une légitime inquiétude parmi ces postiers. Celle-ci est relayée par les organisations syndicales SUD et CGT qui recueillent, à elles deux, 93 % des voix aux élections professionnelles. Les représentants élus du personnel ont reçu mandat de leurs collègues de s'opposer à la mise en oeuvre de ce plan. Pour autant, ils demeurent disponibles pour la négociation et formulent des propositions. Ils souhaitent ainsi discuter d'un plan social sur la base de mutations volontaires. Ils suggèrent des départs en retraite anticipée pour ceux des salariés qui n'auraient pas encore atteint soixante ans mais disposeraient de 40 annuités de cotisations. Le seul souci qui les anime est de s'opposer à tout licenciement ou déplacement d'office. Le dialogue demeure donc toujours possible. Voilà pourquoi il lui demande quelles mesures il compte prendre pour lever les inquiétudes de ces fonctionnaires de La Poste, répondre à leurs préoccupations et créer ainsi les conditions de l'ouverture de négociations fructueuses pour le dialogue social dans l'entreprise.

Suppression de l'aide au transport des bois chablis

1123. - 3 août 2001. - M. Henri de Richemont attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les conséquences de la suppression annoncée de l'aide au transport des bois chablis fixée pour le 31 octobre 2001. En effet, mise en place dans le cadre du plan national pour la forêt après les tempêtes de décembre 1999, l'aide exceptionnelle au transport des bois chablis a contribué de manière déterminante à élargir le champ d'approvisionnement des entreprises pour utiliser le bois des régions sinistrées. Elle a notamment incité les acteurs de la filière à donner la priorité aux bois issus des coupes sinistrées en lieu et place des coupes indemnes. En annonçant le 15 juillet dernier l'arrêt de cette aide exceptionnelle à la date du 31 octobre 2001, le ministre a suscité les plus vives inquiétudes des propriétaires et exploitants forestiers qui n'ont pas encore réussi à absorber les conséquences des tempêtes de 1999 et pour lesquels la suppression de cette aide va bouleverser toute la dynamique d'exploitation des parcelles encore restées en l'état depuis le 27 décembre 1999. En effet, plus de 60 % des bois sont toujours à terre et la reconstitution du massif forestier sera des plus difficiles sinon des plus aléatoires. Dans le département de la Charente, notamment, certaines agences de coopération forestière ont multiplié par quatre leur activité d'exploitation depuis 1999, il reste cependant encore près de 50 % des bois chablis à débarrasser. Ces agences emploient un nombre important de salariés et font travailler de nombreuses entreprises de sous-traitance (abatteurs, débardeurs, transporteurs). La suppression de cette aide est une véritable menace pour l'ensemble de la filière qui a d'ores et déjà annoncé sa décision de cesser toute exploitation générant des produits dont la commercialisation est strictement dépendante de cette aide deux mois avant l'échéance fixée. C'est pourquoi il le remercie de bien vouloir lui indiquer les raisons qui ont justifié cette décision ainsi que la possibilité d'instaurer un moratoire pour la forêt française afin soit de prolonger cette aide jusqu'à ce que les besoins ne se fassent plus sentir, soit d'envisager d'autres solutions alternatives comme l'étude d'une territorialisation pour les zones les plus touchées et l'appui à des projets précis qui pourraient être des pistes utilement envisageables.

Fermeture du bureau de poste de Meillerie

1124. - 20 août 2001. - M. Jean-Paul Amoudry appelle tout spécialement l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur les préoccupations de M. le maire de Meillerie (Haute-Savoie), partagées par de nombreux élus de ce département dans lequel La Poste, après avoir décidé de fermer un certain nombre de ses bureaux durant la période estivale, envisage désormais leur fermeture définitive. C'est ainsi le cas de la commune de Meillerie, dont la fermeture définitive du bureau de poste a été annoncée à la fin du mois de juillet 2001, en dépit des protestations des élus locaux et de très nombreux habitants de la commune, et sans qu'une véritable concertation n'ait été engagée avec la municipalité et la population. A l'heure où le Gouvernement a souhaité traduire, dans différents textes législatifs, sa volonté de parvenir à un développement durable et équilibré du territoire, de telles décisions portent un très grave préjudice à la qualité du service public auquel ont droit les habitants des communes rurales. Au surplus, de telles mesures témoignent de la part des pouvoirs publics d'actes en totale opposition avec les objectifs législatifs. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir intervenir auprès de la direction de La Poste afin qu'une véritable concertation avec les élus locaux puisse s'instaurer et qu'aucune fermeture de bureau de poste n'intervienne sans que toutes alternatives envisageables n'aient été recherchées et proposées aux élus concernés, et que les actes des pouvoirs publics soient conformes aux orientations affichées dans les plus récentes lois relatives au territoire de la République.

Desserte ferroviaire de la ville d'Auxerre

1125. - 20 août 2001. - M. Serge Franchis attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les objectifs de desserte des territoires contenus dans les schémas multimodaux de services collectifs de transport, tels qu'ils ont été adoptés par le comité interministériel réuni en juillet dernier. S'il est envisagé à bon escient de renforcer la capacité des liaisons ferroviaires entre l'agglomération parisienne et plusieurs villes du bassin, la liaison Paris-Auxerre est exclue de ce schéma. Le chef-lieu du département de l'Yonne n'est desservi que par des automoteurs Diesel. L'électrification du tronçon Auxerre-Laroche est reconnue comme une nécessité, tant par la SNCF que par la région de Bourgogne. En outre, la traction Diesel est cause de nuisances pour les riverains de la gare d'Auxerre-Saint-Gervais. Le préchauffage est facteur de bruit et affecte la qualité de l'air. Il lui demande, d'une part, s'il consent à proposer l'inscription de la liaison Paris-Auxerre comme liaison d'intérêt national afin de favoriser le projet d'électrification du tronçon Auxerre-Laroche et, d'autre part, de faire le point de l'application de la loi sur l'air n° 96-1236 du 30 décembre 1996 dont plusieurs décrets ne sont pas encore sortis.

Frais bancaires sur les chèques émis
entre pays membres de la zone euro

1126. - 20 août 2001. - M. Francis Grignon appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le problème des frais bancaires pour les chèques émis entre pays membres de la zone euro. A titre d'exemple, les règlements par chèque en euros d'une facture provenant d'une entreprise allemande feront l'objet de frais bancaires. Ces chèques seront libellés en euros et les établissements financiers n'auront aucun travail de change à effectuer. Pourtant, ces derniers pourront encore réclamer et imputer des frais aux entreprises situées en France. Alors que, paradoxalement, l'arrivée de l'euro devait avoir pour conséquence la disparition des frais de change et la disparition des coûts de transaction. Il lui demande donc s'il ne serait pas possible de faire en sorte que les règlements par chèque provenant de la zone euro ne fassent l'objet d'aucun frais bancaire.

Avenir de l'enseignement du latin et du grec

1127. - 24 août 2001. - Mme Gisèle Printz appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'avenir de l'enseignement du latin et du grec. En effet, les orientations sur l'avenir du collège qu'il a dévoilées le 5 avril dernier ne faisaient pas état de ces deux disciplines. Elle lui demande donc de bien vouloir lui indiquer si l'enseignement du grec et du latin sera maintenu sous sa forme actuelle « d'option » dans la réforme du collège.

Réduction des horaires de disponibilité des professeurs de sports

1128. - 22 septembre 2001. - Eu égard aux résultats décevants enregistrés lors des derniers championnats du monde d'athlétisme, il y a lieu de s'interroger sur les raisons d'un tel retard par rapport à nos partenaires de la Communauté européenne. Certains paramètres dépendent directement des pouvoirs publics, nous pouvons donc les modifier favorablement, c'est notamment le cas du sport à l'école. Par conséquent, M. Louis Souvet demande à M. le ministre de l'éducation nationale si la réduction des moyens consacrés à l'UNSS (Union nationale du sport scolaire) via la réduction des horaires de disponibilité va se poursuivre.

Régime des subventions d'investissement versées par l'Etat
aux collectivités locales

1129. - 26 septembre 2001. - M. Michel Doublet demande à M. le ministre de l'intérieur quelles mesures le Gouvernement compte prendre pour simplifier le régime de subventions d'investissement versées par l'Etat aux collectivités locales, notamment en matière d'autorisation de commencer les travaux dès réception par l'administration du dossier dûment complété. En effet, l'article 5 du décret n° 72-196 du 10 mars 1972 précise qu'aucun commencement d'exécution de projet ne peut être opéré avant la date à laquelle le dossier est complet, bloquant ainsi l'initiative des communes et le développement des entreprises locales.
ndvl

Avenir des services financiers de La Poste

1130. - 26 septembre 2001. - Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'avenir des services financiers de La Poste. Elle lui fait remarquer la montée des inquiétudes parmi les personnels et les usagers et le développement de luttes vigoureuses devant la détérioration des conditions de travail et d'emploi et la dégradation de la qualité des services rendus. Elle lui fait observer que les restructurations mises en oeuvre depuis plusieurs années font craindre une remise en cause de la mission de service public et d'intérêt général des services financiers de La Poste, dans un contexte marqué par de profondes évolutions des structures et fonctions des entreprises du secteur public et semi-public de la finance et de l'épargne dont ils sont un acteur majeur. Elle note également qu'une modification de statut de La Poste et la perspective de création d'une « banque postale » sont de plus en plus souvent évoquées. Dans ce cadre, elle lui demande de préciser les intentions du Gouvernement concernant l'avenir de La Poste et de ses services financiers. Et elle lui demande ce qu'il compte faire pour inscrire leur développement dans le « grand service public du crédit et de l'épargne » au service du financement des besoins publics et sociaux comme « l'emploi et la formation », dont la constitution fait partie des engagements du Gouvernement.

Conditions d'installation des cirques dans les communes

1131. - 26 septembre 2001. - M. Pierre Hérisson interroge Mme le ministre de la culture et de la communication sur les conditions d'installation des cirques dans les communes. Il lui fait part des difficultés rencontrées par plusieurs communes dans le département de la Haute-Savoie cet été, dans leurs relations avec les gens du cirque. En effet malgré l'impossibilité pour les communes d'accueillir ces cirques en raison de spectacles qui y étaient programmés de longue date, ceux-ci sont entrés en force et se sont installés au mépris de la sécurité, du bon ordre public et parfois de la salubrité, alors que cette impossibilité de les accueillir leur a été notifiée plusieurs mois à l'avance. Ces gens du cirque invoquent la liberté du travail, mais doit-elle l'être au mépris d'une réglementation qui concerne, entre autres, la sécurité du chapiteau et les conditions de traitement des animaux. Aussi, il lui serait reconnaissant de bien vouloir lui apporter toute précision sur les obligations et les droits de ces cirques vis-à-vis des collectivités et de lui indiquer les possibilités de recours immédiats des maires pour les contraindre à quitter ces communes dans lesquelles ils n'ont pas obtenu l'autorisation d'exercer leur art.

Législation régissant l'accueil
des gens du voyage dans les petites communes

1132. - 27 septembre 2001. - M. Hubert Haenel appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la législation régissant l'accueil des gens du voyage. Si la loi n° 2000-614 du 5 juillet 2000 a précisé et renforcé les droits et devoirs des maires, il n'en reste pas mois que de nombreuses communes rencontrent encore des difficultés devant l'arrivée massive des gens du voyage. Il constate, en effet, que les maires se trouvent encore souvent désarmés, soit parce qu'ils sont incapables d'assurer leurs obligations matérielles et financières de mise à disposition des terrains et des équipements nécessaires au séjour des populations concernées, soit parce qu'ils ont incapables de faire respecter les arrêtés pris pour réglementer ou interdire le stationnement des caravanes sur certains terrains, face à l'installation intempestive des nomades. Par ailleurs, il constate aussi que les autorités de l'Etat ne veulent pas ou ne peuvent pas faire appliquer les textes en matière d'expulsion notamment. Ce sont principalement les petites communes qui connaissent ce type de difficultés, c'est-à-dire les communes de moins de 5 000 habitants qui ne sont pas directement visées par les dispositions de la loi du 5 juillet 2000. Dans ces conditions, il lui demande quelles mesures il entend prendre pour apporter un soutien efficace aux maires de ces communes afin de leur permettre de remplir sereinement leurs obligations dans le respect de leurs droits.

Conventions SNCF-régions dans le cadre
de la régionalisation du transport ferroviaire

1133. - 27 septembre 2001. - M. Hubert Haenel attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains qui généralise la régionalisation du transport ferroviaire de voyageurs et fait des régions des autorités organisatrices de transport à partir du 1er janvier 2002. A cette fin, l'article 129 de la loi SRU prévoit que les régions passent avec la SNCF des conventions qui fixent les conditions d'exploitation et de financement des services ferroviaires relevant de la compétence régionale. En cas de retard dans l'adoption de ces conventions ou d'absence d'accord, il lui demande quelles dispositions il envisage de prendre pour mettre en oeuvre, le cas échéant, les dispositions de l'article 130 aux termes desquelles il est inséré, après l'article L. 1612-15 du code général des collectivités territoriales, un article L. 1612-15-1 ainsi rédigé : « En cas d'absence de convention visée à l'article 21-4 de la loi n° 82-1153 du 30 décembre 1982 précitée, le préfet de région peut mettre en oeuvre, dans les conditions de l'article L. 1612-15, une procédure d'inscription d'office au budget de la région, au bénéfice de la Société nationale des chemins de fer français dans la limite de la part de la compensation visée au quatrième alinéa de l'article L. 1614-8-1 » et quelle serait la situation des relations entre la SNCF et le conseil régional entre le 1er janvier 2002 et l'aboutissement de la procédure d'inscription d'office ?

Conséquences de la réforme du code des marchés publics

1137. - 2 octobre 2001. - M. Robert Bret appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie concernant les conséquences induites par la réforme du code des marchés publics sur le fonctionnement des mairies d'arrondissement. Il rappelle que l'actuel article 2511-22 du code général des collectivités territoriales (CGCT) relatif à Paris, Marseille et Lyon, donne la possibilité au conseil municipal de déléguer aux conseils d'arrondissement le pouvoir de traiter des mémoires ou des factures et de passer des contrats à l'exception des marchés. Or, l'article 1er du nouveau code des marchés publics tel que modifié par le décret n° 2001-210 du 7 mars 2001, en disposant que « les marchés publics sont des contrats conclus à titre onéreux (...) par des personnes de droit public pour répondre à leurs besoins en matière de travaux, de fournitures ou de services », ouvre la voie à interprétation juridique quant aux compétences des mairies d'arrondissement. Deux lectures s'opposent désormais en la matière : soit l'on considère que, sur le fondement du CGCT, les conseils d'arrondissement n'ont pas le pouvoir de traiter les marchés et il convient d'en tirer les conséquences, à savoir interdire aux mairies d'arrondissement la possibilité de signer les marchés et donc tous les contrats ; soit l'on prend en considération la volonté du législateur de 1982 qui a voulu déléguer aux mairies d'arrondissement le pouvoir de contracter les marchés sans formalité préalable. Dans ce dernier cas, une modification du code général des collectivités locales s'impose. A cet égard, il souligne que dans le projet de loi de démocratie de proximité en instance au Sénat, l'article 15 nonies nouveau, introduit à l'Assemblée nationale, a réaffirmé le sens de la loi de 1982 en matière de décentralisation en donnant aux conseils d'arrondissement le droit - et non plus la seule faculté - de traiter sur mémoires ou sur factures et de passer des contrats, à l'exception des marchés publics. Aussi et dans l'attente de l'entrée en vigueur de cette loi, il lui demande de bien vouloir lui confirmer que l'esprit de la loi de 1982 est garanti malgré la réforme réglementaire du code des marchés publics et que les mairies d'arrondissement peuvent ainsi continuer de contracter les marchés sans formalité préalable.

Conditions d'encadrement des activités sportives à l'école

1138. - 2 octobre 2001. - M. Martial Taugourdeau informe M. le ministre de l'éducation nationale de l'inquiétude suscitée parmi les chefs d'établissements scolaires suite à la diffusion d'une circulaire de l'inspecteur d'académie de son département. En effet, de nombreux enseignants proposent à leurs élèves des activités sportives telles l'escalade et l'accrobranche, dans des conditions d'encadrement réglementaire. Le matériel utilisé est fourni par l'établissement - or ces matériels entreraient dans le champ d'application du code du travail qui précise qu'ils sont à usage strictement personnel. La circulaire de l'inspecteur d'académie indique donc qu'en attente d'une solution, et pour éviter tout risque juridique, il conviendrait de limiter provisoirement ces activités d'escalade. En conséquence, il lui demande s'il pense que cet article du code du travail doit s'appliquer à l'enseignement d'activités physiques et sportives.