SEANCE DU 19 NOVEMBRE 2002


M. le président. « Art. 5. - I. - L'ordonnance n° 96-50 du 24 janvier 1996 relative au remboursement de la dette sociale est ainsi modifiée :
« 1° A l'article 2, les mots : "III et IV du même article" sont remplacés par les mots : "III, IV et V du même article" ;
« 2° L'article 4 est complété par un V ainsi rédigé :
« V . - La caisse verse le 1er avril 2003 la somme de 1 096 969 089,92 euros à l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale au profit de la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés, de la Caisse nationale des allocations familiales et de la Caisse nationale d'assurance vieillesse des travailleurs salariés.
« Elle verse à la même date, au titre de la créance relative aux exonérations de cotisations énumérées au 1° de l'article L. 131-9 du code de la sécurité sociale constatée dans les comptes de chacun des régimes au titre de l'exercice 2000, la somme de 171 465 344,88 euros à la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole, la somme de 10 484 547,75 euros à la Caisse de retraite et de prévoyance des clercs et employés de notaires, la somme de 2 118 360,20 euros à la Caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines et la somme de 1 801 493,21 euros à l'Etablissement national des invalides de la marine. »
« II. - Est comptabilisée à l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale sur l'exercice 2003, au titre des exonérations de cotisations énumérées au 1° de l'article L. 131-9 du code de la sécurité sociale, la somme de 1 096 969 089,92 euros venant en déduction des montants inscrits aux comptes de provisions au 31 décembre 2001. L'agence centrale répartit ce montant entre la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés, la Caisse nationale des allocations familiales et la Caisse nationale d'assurance vieillesse des travailleurs salariés au prorata des créances sur exonérations de cotisations comptabilisées dans les comptes de chacune des branches. »
Je suis saisi de trois amendements qui peuvent faire l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° 78, présenté par MM. Chabroux et Godefroy, Mme Campion, MM. Vantomme et Domeizel, Mme Printz, M. Cazeau et les membres du groupe socialiste, apparenté et rattachée, est ainsi libellé :
« Supprimer cet article. »
L'amendement n° 44, présenté par M. Gouteyron, au nom de la commission des finances, est ainsi libellé :
« Rédiger ainsi cet article :
« Conformément aux dispositions de l'article L. 131-9 du code de la sécurité sociale, l'Etat honore en 2003 la dette qu'il a contractée en 2000 à l'égard des régimes obligatoires de la sécurité sociale, à hauteur de 1 282 838 835,96 euros, au titre du fonds de financement de la réforme des cotisations patronales de sécurité sociale. »
L'amendement n° 79, présenté par MM. Chabroux et Godefroy, Mme Campion, MM. Vantomme et Domeizel, Mme Printz, M. Cazeau et les membres du groupe socialiste, apparenté et rattachée, est ainsi libellé :
« I. - Rédiger ainsi le premier alinéa du texte proposé par le 2° du I de cet article pour le V de l'article 4 de l'ordonnance du 24 janvier 1996 :
« La Caisse d'amortissement de la dette sociale verse en 2003 la somme de 1 283 millions d'euros au fonds de réserve pour les retraites.
« II. - Supprimer le second alinéa dudit texte.
« III. - Supprimer le II de cet article.

« IV. - Pour compenser la perte de recettes résultant des dispositions ci-dessus, compléter cet article par un paragraphe additionnel ainsi rédigé :
« ... - La perte de recettes pour les organismes de sécurité sociale résultant de l'abondement du fonds de réserve pour les retraites est compensée à due concurrence par une augmentation des tarifs visés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts et par la création d'une taxe additionnelle à ces mêmes droits. »
La parole est à M. Gilbert Chabroux, pour défendre l'amendement n° 78.
M. Gilbert Chabroux. Cet amendement concerne la Caisse d'amortissement de la dette sociale, la CADES, qui serait mise à contribution pour apurer la moitié de la créance de l'Etat sur le FOREC.
Nous constatons, comme l'a fait M. le ministre, que la CADES présente des excédents ; c'est une chance ! Mais cette caisse a une autre destination que celle qui lui est assignée ici. Elle est abondée à 86 % par les salariés ; or on tente de faire comme si les fonds provenaient du budget de l'Etat !
La CADES a pour objet de payer les intérêts de la dette sociale, non de faire rembourser par les assurés sociaux une dette de l'Etat à la sécurité sociale. Il y a là un détournement d'objectif et un paradoxe.
Il faut rappeler que la CADES a été créée en 1996 pour rembourser les déficits cumulés de la sécurité sociale à l'Etat. Vous créez donc une tuyauterie supplémentaire après avoir beaucoup décrié celle qui existait. Cette tuyauterie a beau être, selon le mot de M. Gouteyron, « sans coude », elle n'en demeure pas moins une tuyauterie. Nous dénonçons cette manoeuvre et c'est la raison pour laquelle nous demandons la suppression de l'article 5.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur pour avis, pour défendre l'amendement n° 44.
M. Adrien Gouteyron, rapporteur pour avis. Monsieur le ministre, pas d'hypocrisie ! Vous l'avez bien compris, il s'agit d'un amendement est un amendement de principe.
J'ai apprécié, comme d'autres hier, votre franchise sur cette affaire : c'est vrai que, sur le principe, on peut contester le fait de faire appel à la CADES pour rembourser ce 1,2 milliard d'euros. Si j'ai déposé cet amendement, c'est tout simplement pour vous entendre parler de la CADES et de son avenir.
Vous nous avez dit, en commission - et sans doute l'avez-vous dit ailleurs - que ce prélèvement n'allongera pas la durée de vie de la CADES et n'alourdira pas non plus la CRDS. Nous vous croyons ! On pourrait tout aussi bien dire, a contrario, que, sans ce prélèvement, la durée de vie de la CADES pourrait être raccourcie.
M. Gilbert Chabroux. Bien sûr !
M. Adrien Gouteyron, rapporteur pour avis. Pourquoi pas ? Monsieur le ministre, nous souhaitons vous entendre sur ce sujet.
C'est un premier prélèvement. Que se passera-t-il l'année prochaine ? Je n'en sais rien ! Peut-être le savez-vous ? J'ai parlé d'amendement de principe ; c'est plutôt un amendement d'appel.
M. le président. La parole est à M. Gilbert Chabroux, pour défendre l'amendement n° 79.
M. Gilbert Chabroux. Selon nous, il y aurait un meilleur usage à faire de cet excédent que de l'utiliser pour la créance de l'Etat sur le FOREC.
Ainsi que vient de le dire M. le rapporteur pour avis, après tout, on pourrait réduire la durée de remboursement de la dette et redonner ainsi du pouvoir d'achat aux Français. Mais vous auriez également pu imaginer, très légitimement, d'abonder le fonds de réserve pour les retraites.
Nous demandons donc que le fonds de réserve pour les retraites soit davantage doté que ce que vous prévoyez. En 2002, il a reçu 5 milliards d'euros. En 2003, il n'aurait que 4 milliards d'euros. Nous demandons d'y ajouter les 1,283 milliard d'euros que vous prélevez sur la CADES.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Alain Vasselle, rapporteur. En ce qui concerne l'amendement n° 78, décidément, M. Chabroux persévère et signe : il ne veut pas du tout rembourser à la sécurité sociale la dette du FOREC ! Il va encore plus loin, puisqu'il imagine d'aborder le fonds de réserve pour les retraites avec l'argent de la CADES, c'est l'objet de l'amendement n° 79.
M. Gilbert Chabroux. Parce qu'il y des excédents !
M. Alain Vasselle, rapporteur. Oui, c'est cela ! Vous auriez mieux fait d'alimenter le FRR comme il fallait, au rythme sur lequel vous vous étiez engagés, ce que vous n'avez pas fait !
M. Gilbert Chabroux. Nous l'avons fait !
M. Alain Vasselle, rapporteur. Je rappellerai quand même que, l'année dernière, vous avez accéléré les versements de la CADES à l'Etat, avec pour objectif essentiel de diminuer le déficit budgétaire de l'Etat. Cette façon de procéder n'étonnera personne !
Par conséquent, s'agissant de l'amendement qui prévoit la suppression de ce remboursement, vous imaginez bien que nous ne pouvons pas vous suivre dans cette voie, puisque nous avons salué l'initiative du Gouvernement dans ce domaine, qui tend, justement, à honorer la dette, même si ce n'est que partiellement pour cette année.
Je ne sais pas quelle solution sera retenue l'année prochaine. S'agira-t-il de celle qui est proposée par notre collègue Adrien Gouteyron, c'est-à-dire une dotation d'Etat, qui aurait pu se substituer au remboursement de la CADES au FOREC ?
Toujours est-il que les mesures proposées par la commission des affaires sociales, et retirées hier, tendaient, justement, non seulement à assurer des compensations, mais également à s'orienter vers plus de clarification en ce qui concerne les dépenses que doivent supporter les fonds ou chacune des branches.
En ce qui concerne la proposition qui est faite, nous sollicitons, bien entendu, l'avis du Gouvernement, car la commission des affaires sociales avait elle-même déposé un amendement de même nature. Qu'avions-nous alors entendu de la part du Gouvernement en place ? Eh bien ! le ministre du budget ainsi que le rapporteur général de la commission des finances nous avaient fait valoir qu'un tel amendement aurait pour conséquence d'aggraver le déficit budgétaire et qu'il serait, par conséquent, irrecevable. Nous avons donc, par sagesse, décidé de retirer un amendement qui s'apparentait à celui qui est proposé aujourd'hui par le rapporteur pour avis de la commission des finances.
J'ignore ce que dira M. Mattei dans un instant, mais c'est à lui que nous nous en remettons pour l'avis à donner sur l'amendement de M. Gouteyron. J'ai bien compris qu'il s'agissait d'un amendement d'appel qui n'avait pas pour objet d'être maintenu en l'état.
Quant à l'amendement n° 79 de M. Chabroux, j'ai donné le sentiment de la commission tout à l'heure. Il veut utiliser les produits de la CADES pour alimenter le FRR. Je crois que la CADES n'a pas cette vocation.
M. Gilbert Chabroux. C'est l'argent des salariés !
M. Alain Vasselle, rapporteur. Comme vous l'avez dit vous-même, monsieur Chabroux, c'est M. Domeizel qui avait regretté, en commission des affaires sociales - il me semble qu'il a également exprimé ce sentiment à la tribune -, lorsque le fonds de réserve pour les retraites avait été créé, qu'une recette pérenne évolutive ne vienne l'alimenter. Il n'avait pas été entendu, et je m'aperçois qu'il n'est pas entendu par vous-même, puisque la solution que vous proposez n'a pas un caractère pérenne, la CADES n'ayant pas vocation à exister pour l'éternité. Elle est destinée à disparaître et les Français souhaitent que ce soit le plus vite possible pour ne pas avoir à continuer de payer la CRDS ad vitam æternam.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Jean-François Mattei, ministre. Monsieur Chabroux, en ce qui concerne l'amendement n° 78, je vous le concède avec le sourire, vos propos sont savoureux : s'il y a des excédents, diminuons la durée de vie de la CADES ! Vous l'avez quand même prolongée de 2009 à 2014 !
Vous nous invitez à ne pas confondre dette sociale et dette de l'Etat. Mais vous avez doublé le remboursement de la CADES pour financer un certain nombre de mesures, dont la réduction du temps de travail ! Il semble donc que, là aussi, vous ayez confondu les rôles. Je crois que vos amendements sont très exactement la traduction de ce que vous avez fait et qu'il ne faut pas faire !
Monsieur Gouteyron, je vous remercie tout d'abord d'avoir présenté l'amendement n° 44, parce qu'il nous permet d'avoir aujourd'hui un débat de fond sur la CADES.
La CADES a été créée, je vous le rappelle, en 1996 et elle visait à rembourser à l'Etat la dette sociale qui s'était accumulée au fil des ans. Elle est alimentée par la contribution pour le remboursement de la dette sociale et elle est évidemment dépendante de la croissance, de l'emploi, des revenus, de la masse salariale. Comme nous avons connu une période faste, il est vrai que la CADES, qui bénéficie en outre de la garantie de l'Etat, se porte bien et qu'elle a dégagé des excédents.
Aujourd'hui, la CADES devrait rembourser l'Etat, et l'Etat devrait rembourser la sécurité sociale. Nous pratiquons effectivement un court-circuit, puisque c'est la CADES qui remboursera la sécurité sociale en lieu et place de l'Etat, pour aller un peu plus vite.
On aurait pu procéder en deux temps : opérer, d'abord, un premier transfert de la CADES à l'Etat, puis un autre de l'Etat à la sécurité sociale. De toute façon, ce n'est pas jouable dans la durée. Il faudra peut-être - cela dépendra de l'état de la CADES - finir de payer la dette l'année prochaine.
Quant à l'amendement n° 79, monsieur Chabroux, la question de l'abondement du fonds de réserve pour les retraites par les excédents de la CADES sera examinée en temps utile. Elle est aujourd'hui prématurée, puisqu'il ne sera possible de juger les excédents de la CADES qu'une fois la mission de celle-ci terminée soit, selon la décision prise par le gouvernement précédent, le 31 janvier 2014.
Pour le moment, ce que nous faisons est clair, simple, transparent et me paraît aller dans le bon sens.
C'est la raison pour laquelle, monsieur le rapporteur pour avis, la philosophie de ce remboursement étant précisée, le Gouvernement souhaite le retrait de votre amendement. Vous avez indiqué qu'il s'agissait d'un amendement d'appel ; j'espère y avoir répondu.
M. le président. Monsieur le rapporteur pour avis, l'amendement est-il maintenu ?
M. Adrien Gouteyron, rapporteur pour avis. Je le retire, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° 44 est retiré.
La parole est à M. Jean-Pierre Fourcade, contre l'amendement n° 78.
M. Jean-Pierre Fourcade. Je ne peux pas m'empêcher de sourire à la lecture des deux amendements de M. Chabroux.
En 1996, a été créée une caisse pour rembourser la dette sociale de l'ensemble du régime général, assortie d'un mécanisme de financement - la CRDS - et d'un délai de remboursement. Cette caisse a fonctionné, mais elle a subi, de la part du gouvernement précédent, deux manipulations.
La première manipulation visait à allonger la durée d'approvisionnement de la CRDS, donc de la surtaxation des salariés - j'attire votre attention sur ce point, monsieur Chabroux, vous qui défendez les salariés - et la durée de remboursement pour pouvoir financer, avec la CADES, un certain nombre d'autres opérations.
L'année dernière, j'étais intervenu, lors de la discussion générale, auprès de Mme Guigou, ministre de l'emploi et de la solidarité, parce que le Gouvernement avait eu recours à une astuce tout à fait critiquable : pour équilibrer le budget de l'Etat de 2002, qui connaissait quelques difficultés, un prélèvement de plusieurs centaines de millions de francs avait été opéré, à l'époque, sur la CADES.
Je trouve donc amusant les propos que vous tenez aujourd'hui : vous voulez rembourser la dette sociale en opérant des prélèvements sur la CADES, alors que, durant les cinq années précédentes, le Gouvernement a prolongé la taxation des salariés de quelques années et a utilisé les fonds de la CADES pour venir conforter le budget de l'Etat.
A cette occasion, j'avais précisément développé ma théorie de l'imbrication entre le budget de l'Etat et le financement de la sécurité sociale : il me paraissait tout à fait farfelu qu'un organisme créé pour rembourser la dette des régimes de sécurité sociale serve à financer le budget de l'Etat. Des experts et des économistes ont d'ailleurs jugé notre système financier totalement aberrant.
Vous comprendrez donc que, dans cette logique, je sois hostile aux deux amendements que vous avez défendus, monsieur Chabroux. Il ne faut pas exagérer ! Dans ce genre de choses, il est bien de commettre un certain nombre de turpitudes sur le plan financier, mais il est mauvais de persévérer (Sourires.)
M. Alain Vasselle, rapporteur. Très bien !
M. le président. La parole est à M. Guy Fischer, pour explication de vote.
M. Guy Fischer. Lors des débats évoqués par M. Fourcade, nous avions effectivement été très critiques. Aujourd'hui, je ne veux pas dire que mon ami Gilbert Chabroux fait acte de repentance (Rires), ...
M. Alain Gournac. Presque !
M. Guy Fischer. ... mais nous avons un nouveau gouvernement, et c'est en ce sens que je rejoins ses propos.
En ce qui concerne l'article 5 du projet de loi, qui met à contribution la CADES, laquelle est alimentée par un prélèvement sur l'ensemble des revenus, ceux-ci étant constitués à 86 % de salaires et revenus de remplacement, pour rembourser les dettes de l'Etat à la sécurité sociale, au titre des allégements de cotisations sociales patronales, alors que la CRDS a été instituée pour aider à rembourser les déficits cumulés de la sécurité sociale, la position du groupe CRC est simple : nous contestons cette mesure qui, comme le note le rapporteur pour avis de la commission des finances, constitue indirectement un nouveau transfert de dettes sur les générations futures appelées à payer la CRDS. C'est pourquoi nous souhaitons que le chemin que désire tracer M. Gouteyron soit suivi. Les salariés n'ont pas, par le biais de leurs cotisations, à éponger les dettes de l'Etat.
De plus, contrairement à la volonté du Gouvernement de clarifier les financements, il nous semble que cette disposition entretient encore davantage les liens financiers confus entre l'Etat et la sécurité sociale.
On nous avait annoncé la disparition du FOREC en 2003 ou sa prolongation, au plus, d'une année. On sent bien qu'il s'agit d'un problème complexe ; nous en rediscuterons encore longuement l'année prochaine.
Enfin, nous craignons que, demain, le Gouvernement ne nous propose une augmentation de la CRDS pour faire face aux besoins de financement, alors qu'aujourd'hui la situation financière de la caisse d'amortissement permet d'étendre les catégories de personnes exonérées de la CRDS, notamment.
Je ne vous fais pas de procès d'intention, monsieur le ministre, mais nous le notons. Pour toutes ces raisons, nous voterons cet amendement et les suivants, dans la mesure où ils s'opposent à ce que M. Vasselle appelait les « tuyauteries », et que nous considérons, pour notre part, comme un « tour de passe-passe ».
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° 78.

(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° 79.

(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix l'article n° 5.

(L'article 5 est adopté.)

Article additionnel avant l'article 6