M. le président. Quel est l’avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Je n’ai pas pu vérifier tous ces chiffrages, mais l’ordre de grandeur me paraît acceptable.

Je m’étonne néanmoins que, selon vous, monsieur le ministre, le dispositif que je propose à l’amendement n° 46 représente un coût de 470 millions d’euros car, lors de l’examen du dernier projet de loi de finances, le coût d’un dispositif identique avait été évalué à un montant dix fois moindre.

M. Albéric de Montgolfier. C’est à la tête du client !

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Je me suis demandé si vous ne vous étiez pas trompé d’un zéro… Mais, après tout, là n’est pas l’essentiel : le chiffrage global des recettes me paraît – je le répète – acceptable, et l’effet des mesures votées sur le solde est mesuré.

La commission s’en remet donc à la sagesse du Sénat sur cet amendement.

M. le président. Je mets aux voix l’amendement n° 348.

(Lamendement est adopté.)

M. le président. Je mets aux voix l’ensemble constitué de l’article 4 et de l’état A annexé, modifié.

(Larticle 4 et létat A annexé sont adoptés.)

Vote sur l’ensemble de la première partie

M. le président. Avant de mettre aux voix l’ensemble de la première partie du projet de loi de finances rectificative pour 2021, je rappelle que, en application de l’article 42 de la loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de finances et de l’article 47 bis, alinéa 2, du règlement, lorsque le Sénat n’adopte pas la première partie d’un projet de loi de finances rectificative, l’ensemble du projet de loi est considéré comme rejeté.

Personne ne demande la parole ? …

Je mets aux voix l’ensemble de la première partie du projet de loi de finances rectificative pour 2021, modifié.

(La première partie du projet de loi de finances rectificative pour 2021 est adoptée.)

SECONDE PARTIE

MOYENS DES POLITIQUES PUBLIQUES ET DISPOSITIONS SPÉCIALES

TITRE IER

AUTORISATIONS BUDGÉTAIRES POUR 2021. – CRÉDITS DES MISSIONS

Article 4 et état A
Dossier législatif : projet de loi de finances rectificative pour 2021
Article 6 et état D

Article 5 et état B

I. – Il est ouvert aux ministres, pour 2021, au titre du budget général, des autorisations d’engagement et des crédits de paiement supplémentaires s’élevant respectivement aux montants de 21 622 557 341 € et de 21 780 557 341 €, conformément à la répartition par mission donnée à l’état B annexé à la présente loi.

II. – Il est annulé pour 2021, au titre du budget général, des autorisations d’engagement et des crédits de paiement s’élevant respectivement aux montants de 2 199 590 208 € et de 1 693 525 343 €, conformément à la répartition par mission donnée à l’état B annexé à la présente loi.

État B

RÉPARTITION DES CRÉDITS POUR 2021 OUVERTS ET ANNULÉS, PAR MISSION ET PROGRAMME, AU TITRE DU BUDGET GÉNÉRAL

BUDGET GÉNÉRAL

(En euros)

Mission / Programme

Autorisations dengagement supplémentaires ouvertes

Crédits de paiement supplémentaires ouverts

Autorisations dengagement annulées

Crédits de paiement annulés

Action extérieure de l’État

31 000 000

31 000 000

Action de la France en Europe et dans le monde

19 813 135

19 813 135

Diplomatie culturelle et d’influence

6 579 104

6 579 104

Français à l’étranger et affaires consulaires

4 607 761

4 607 761

Administration générale et territoriale de l’État

24 771 188

24 771 188

Administration territoriale de l’État

11 572 206

11 572 206

Conduite et pilotage des politiques de l’intérieur

13 198 982

13 198 982

Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales

350 000 000

350 000 000

1 634 388

1 634 388

Compétitivité et durabilité de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l’aquaculture

314 000 000

314 000 000

Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation

36 000 000

36 000 000

Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture

1 634 388

1 634 388

Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation

5 570 923

5 570 923

Liens entre la Nation et son armée

604 537

604 537

Indemnisation des victimes des persécutions antisémites et des actes de barbarie pendant la seconde guerre mondiale

4 966 386

4 966 386

Cohésion des territoires

727 000 000

727 000 000

12 487 758

12 487 758

Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables

700 000 000

700 000 000

Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat

8 682 556

8 682 556

Impulsion et coordination de la politique d’aménagement du territoire

3 169 240

3 169 240

Politique de la ville

27 000 000

27 000 000

Interventions territoriales de l’État

635 962

635 962

Conseil et contrôle de l’État

1 459 371

1 459 371

Conseil d’État et autres juridictions administratives

1 330 050

1 330 050

Conseil économique, social et environnemental

129 321

129 321

Crédits non répartis

1 500 000 000

1 500 000 000

Dépenses accidentelles et imprévisibles

1 500 000 000

1 500 000 000

Culture

5 000 000

5 000 000

10 152 386

10 152 386

Patrimoines

5 523 163

5 523 163

Création (ligne nouvelle)

5 000 000

5 000 000

Transmission des savoirs et démocratisation de la culture

3 988 744

3 988 744

Soutien aux politiques du ministère de la culture

640 479

640 479

Direction de l’action du Gouvernement

4 737 650

4 737 650

Coordination du travail gouvernemental

4 000 000

4 000 000

Présidence française du Conseil de l’Union européenne en 2022

737 650

737 650

Écologie, développement et mobilité durables

36 694 484

36 694 484

Affaires maritimes

2 308 277

2 308 277

Expertise, information géographique et météorologie

2 510 404

2 510 404

Prévention des risques

10 298 636

10 298 636

Énergie, climat et après-mines

18 409 025

18 409 025

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

3 168 142

3 168 142

Économie

2 000 000 000

2 000 000 000

8 548 707

21 284 898

Développement des entreprises et régulations

5 101 417

5 101 417

Plan “France Très haut débit”

12 736 191

Statistiques et études économiques

2 375 424

2 375 424

Stratégies économiques

1 071 866

1 071 866

Financement des opérations patrimoniales envisagées en 2021 sur le compte d’affectation spéciale “Participations financières de l’État”

2 000 000 000

2 000 000 000

Engagements financiers de l’État

1 900 000 000

1 900 000 000

995 000 000

995 000 000

Charge de la dette et trésorerie de l’État (crédits évaluatifs)

1 900 000 000

1 900 000 000

Appels en garantie de l’État (crédits évaluatifs)

995 000 000

995 000 000

Enseignement scolaire

16 284 058

16 284 058

Enseignement scolaire public du premier degré

1 596 457

1 596 457

Enseignement scolaire public du second degré

4 207 699

4 207 699

Vie de l’élève

6 304 935

6 304 935

Enseignement privé du premier et du second degrés

1 949 117

1 949 117

Enseignement technique agricole

2 225 850

2 225 850

Gestion des finances publiques

15 109 769

15 109 769

Gestion fiscale et financière de l’État et du secteur public local

2 903 531

2 903 531

Conduite et pilotage des politiques économiques et financières

7 432 448

7 432 448

Facilitation et sécurisation des échanges

4 773 790

4 773 790

Immigration, asile et intégration

9 656 530

9 656 530

Intégration et accès à la nationalité française

9 656 530

9 656 530

Investissements d’avenir

4 000 000

4 000 000

50 000 000

50 000 000

Valorisation de la recherche

50 000 000

50 000 000

Accélération de la modernisation des entreprises

4 000 000

4 000 000

Justice

50 000 000

50 000 000

Administration pénitentiaire

26 662 901

26 662 901

Protection judiciaire de la jeunesse

6 919 732

6 919 732

Accès au droit et à la justice

10 384 529

10 384 529

Conduite et pilotage de la politique de la justice

5 995 132

5 995 132

Conseil supérieur de la magistrature

37 706

37 706

Médias, livre et industries culturelles

2 847 616

2 847 616

Presse et médias

1 354 134

1 354 134

Livre et industries culturelles

1 493 482

1 493 482

Outre-mer

82 000 000

82 000 000

26 231 216

26 231 216

Emploi outre-mer

26 231 216

26 231 216

Conditions de vie outre-mer

82 000 000

82 000 000

Plan de relance

4 734 000 000

4 892 000 000

534 000 000

Écologie

200 000 000

534 000 000

Compétitivité

534 000 000

492 000 000

Cohésion

4 200 000 000

4 200 000 000

Plan d’urgence face à la crise sanitaire

9 800 000 000

9 800 000 000

Prise en charge du chômage partiel et financement des aides d’urgence aux employeurs et aux actifs précaires à la suite de la crise sanitaire

2 200 000 000

2 200 000 000

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

3 600 000 000

3 600 000 000

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

4 000 000 000

4 000 000 000

Recherche et enseignement supérieur

187 343 314

187 343 314

32 804 561

32 804 561

Vie étudiante

150 000 000

150 000 000

Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires

24 851 695

24 851 695

Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables

37 343 314

37 343 314

Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle

5 684 983

5 684 983

Enseignement supérieur et recherche agricoles

2 267 883

2 267 883

Régimes sociaux et de retraite

2 398 474

2 398 474

Régimes de retraite des mines, de la SEITA et divers

2 398 474

2 398 474

Remboursements et dégrèvements

203 214 027

203 214 027

198 074 957

198 074 957

Remboursements et dégrèvements d’impôts d’État (crédits évaluatifs)

198 074 957

198 074 957

Remboursements et dégrèvements d’impôts locaux (crédits évaluatifs)

203 214 027

203 214 027

Santé

6 969 635

6 969 635

Protection maladie

6 969 635

6 969 635

Sécurités

20 398 694

20 398 694

Police nationale

7 516 077

7 516 077

Gendarmerie nationale

10 128 036

10 128 036

Sécurité et éducation routières

645 768

645 768

Sécurité civile

2 108 813

2 108 813

Sport, jeunesse et vie associative

130 000 000

130 000 000

Sport

130 000 000

130 000 000

Dont titre 2

984 000

984 000

Transformation et fonction publiques

5 239 529

20 438 473

Rénovation des cités administratives et autres sites domaniaux multi-occupants

15 198 944

Fonds pour la transformation de l’action publique

2 265 401

2 265 401

Fonds d’accompagnement interministériel Ressources humaines

2 854 352

2 854 352

Innovation et transformation numériques

119 776

119 776

Travail et emploi

97 518 314

97 518 314

Accès et retour à l’emploi

50 000 000

50 000 000

Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi

47 518 314

47 518 314

Total

21 622 557 341

21 780 557 341

2 199 590 208

1 693 525 343

M. le président. L’amendement n° 259 rectifié, présenté par MM. Le Gleut et Frassa et Mme Deromedi, est ainsi libellé :

Mission Action extérieure de l’État

I. – Créer le programme :

Fonds d’urgence pour les Français de l’étranger

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations dengagement

Crédits de paiement

 

+ (majorer l’ouverture de)

- (minorer l’ouverture de)

+ (majorer l’ouverture de)

-

(minorer l’ouverture de)

Action de la France en Europe et dans le monde

dont titre 2

10 000 000

10 000 000

Diplomatie culturelle et d’influence

dont titre 2

Français à l’étranger et affaires consulaires

dont titre 2

Fonds d’urgence pour les Français de l’étranger

10 000 000

10 000 000

TOTAL

10 000 000

10 000 000

10 000 000

10 000 000

SOLDE

0

0

La parole est à M. Ronan Le Gleut.

M. Ronan Le Gleut. Nos compatriotes établis hors de France souffrent eux aussi de la pandémie de covid-19. Je pense évidemment aux familles séparées qui, dans certains cas, n’ont pas pu se réunir depuis un an et demi, voire deux ans, ainsi qu’aux difficultés d’accès au vaccin, mais il y a aussi les conséquences économiques.

C’est la raison pour laquelle le Sénat s’est battu, voilà un an, pour adopter, à l’unanimité, la proposition de loi portant création d’un fonds d’urgence pour les Français de l’étranger victimes de catastrophes naturelles ou d’événements politiques majeurs. Ce texte concerne non seulement les tsunamis et les tremblements de terre, mais également les putschs et les crises sanitaires graves – nous sommes dans ce cas avec la pandémie.

Lors des débats sur le projet de loi de finances pour 2021, le Sénat a voté un amendement tendant à mettre en lumière cette proposition de loi, adoptée en juin 2020, afin de créer, au sein de la mission « Action extérieure de l’État », un quatrième programme intitulé « Fonds d’urgence pour les Français de l’étranger ».

Vous le voyez, mes chers collègues, par deux fois – au travers d’une proposition de loi et lors de l’examen du dernier projet de loi de finances –, le Sénat a adopté une disposition similaire à celle que je propose.

Le présent amendement vise à reprendre ces deux dispositifs, parce que venir au secours de nos compatriotes établis à l’étranger, ce n’est pas simplement leur venir en aide, c’est venir en aide à la France elle-même ! En effet, les Français établis hors de France œuvrent dans l’intérêt de notre pays, que ce soit pour notre commerce extérieur – sans ces acteurs, nos entreprises ne pourraient pas se projeter dans l’avenir et vendre nos produits à l’étranger – ou pour notre culture, en transmettant la langue française. Nous, Français, considérons que notre langue a une vocation universelle et qu’elle doit être apprise le plus largement possible.

Voilà la raison pour laquelle je défends cet amendement aujourd’hui dans cet hémicycle.

M. le président. Quel est l’avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Le 30 juin 2020, il y a un an presque jour pour jour, nous avons adopté, vous l’avez dit, mon cher collègue, une proposition de loi allant dans le sens de l’amendement que vous défendez.

Par cohérence, la commission s’en remet donc à la sagesse du Sénat.

M. le président. Quel est l’avis du Gouvernement ?

M. Olivier Dussopt, ministre délégué. Au cours de l’année 2020, nous avons consacré, pour faire face à la crise, 150 millions d’euros de crédits exceptionnels aux Français de l’étranger : 100 millions d’euros dédiés à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) et 50 millions d’euros d’aides sociales.

Ces 50 millions d’euros n’ont pas été dépensés, d’où un report de 25 millions d’euros sur l’exercice 2021. Ces 25 millions d’euros additionnés à ce qui était déjà prévu satisfont pour l’essentiel votre demande, monsieur le sénateur.

Le Gouvernement est défavorable à cet amendement.

M. le président. Je mets aux voix l’amendement n° 259 rectifié.

(Lamendement est adopté.)

M. le président. L’amendement n° 257 rectifié, présenté par MM. Le Gleut et Frassa et Mme Deromedi, est ainsi libellé :

Mission Action extérieure de l’État

Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations dengagement

Crédits de paiement

 

+ (majorer l’ouverture de)

- minorer l’ouverture de)

+ (majorer l’ouverture de)

- (minorer l’ouverture de)

Action de la France en Europe et dans le monde

dont titre 2

1

1

Diplomatie culturelle et d’influence

dont titre 2

1

1

Français à l’étranger et affaires consulaires

dont titre 2

TOTAL

1

1

1

1

SOLDE

0

0

La parole est à M. Ronan Le Gleut.

M. Ronan Le Gleut. Lors d’une interview en 2017, Charles Aznavour disait : « Défendre la langue française est un devoir pour moi. » Eh bien, défendre la langue française doit aussi être un devoir pour nous !

M. Roger Karoutchi. C’est vrai !

M. Ronan Le Gleut. Les programmes FLAM, ou français langue maternelle, sont des programmes d’enseignement de la langue française destinés à des enfants scolarisés dans des systèmes non francophones.

Certaines familles françaises résidant aux États-Unis, au Royaume-Uni ou ailleurs, dont les enfants sont scolarisés dans des établissements anglophones, veulent transmettre leur langue au-delà de la cellule familiale. Dans ce cas, elles scolarisent leurs enfants, souvent le samedi matin – on appelle cela « les petites écoles du samedi » – dans le cadre du dispositif FLAM, qui repose sur un travail associatif.

Or ces petites écoles du samedi sont en danger à cause de la crise de la covid-19 : les difficultés économiques engendrées par cette crise ont fragilisé nombre de familles et les enseignants français concernés ne peuvent plus vivre de ces seuls revenus.

Cet amendement ne vise pas à transférer des fonds, mais à ouvrir un débat et à interpeller le Gouvernement ; l’objectif est que, parmi les mesures de secours occasionnel de solidarité, ou SOS, soit prévue une aide à destination de ces enseignants qui font vivre la francophonie à travers le monde.

M. le président. Quel est l’avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Notre collègue Ronan Le Gleut l’a souligné, le débat porte non pas sur un montant de crédits, mais sur l’aide dont ont besoin ces professeurs.

La commission souhaite entendre l’avis du Gouvernement. Je ne doute pas, monsieur le ministre, que vous saurez rassurer les Français de l’étranger à ce sujet.

M. le président. Quel est l’avis du Gouvernement ?

M. Olivier Dussopt, ministre délégué. J’espère en effet rassurer M. le sénateur.

En 2020, en raison de la crise sanitaire, l’AEFE a doublé les montants attribués aux écoles FLAM, pour un total de 0,5 million d’euros. En 2021, le budget initial de l’AEFE a encore permis d’accroître de 25 % le soutien à ces associations. Aussi votre demande est-elle largement satisfaite, monsieur le sénateur : les crédits octroyés aux associations FLAM ont augmenté de 100 puis de 25 %.

Par ailleurs, nous aidons les familles dans le cadre des dispositifs sociaux que j’évoquais précédemment.

Cet amendement étant satisfait, le Gouvernement y est défavorable.

M. le président. Je mets aux voix l’amendement n° 257 rectifié.

(Lamendement est adopté.)

M. le président. L’amendement n° 258 rectifié, présenté par MM. Le Gleut et Frassa et Mme Deromedi, est ainsi libellé :

Mission Action extérieure de l’État

Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations dengagement

Crédits de paiement

 

+ (majorer l’ouverture de)

- (minorer l’ouverture de)

+ (majorer l’ouverture de)

- (minorer l’ouverture de)

Action de la France en Europe et dans le monde

dont titre 2

Diplomatie culturelle et d’influence

dont titre 2

1

1

Français à l’étranger et affaires consulaires

dont titre 2

1

1

TOTAL

1

1

1

1

SOLDE

0

0

La parole est à M. Ronan Le Gleut.

M. Ronan Le Gleut. Malheureusement, les informations qui nous parviennent du terrain à propos des écoles FLAM, par exemple d’Israël, du Royaume-Uni ou des États-Unis, où ces réseaux associatifs sont parmi les plus importants, ne reflètent pas les chiffres que vous nous indiquez, monsieur le ministre.

Nous craignons que certaines écoles soient réellement en danger : il existe un véritable risque de fermeture de ces associations FLAM, qui – je le répète – enseignent le français en dehors des horaires habituels.

Au travers de cet amendement, je souhaite à nouveau vous interpeller, monsieur le ministre. Ce n’est pas une question budgétaire, il s’agit de débattre de l’action à mener. Nous sollicitons le Gouvernement, afin que celui-ci prenne conscience du risque de cessation d’activité d’un certain nombre d’associations FLAM de par le monde. Or une école FLAM qui s’éteint, c’est un peu la langue française qui s’éteint…

M. le président. Quel est l’avis de la commission ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Cet amendement vise à ce que le bénéfice de l’aide puisse être modulé en fonction de la situation économique de la famille et du nombre d’enfants inscrits dans les associations FLAM pour apprendre le français. Le financement reposerait sur une hausse des crédits du programme.

Là encore, le montant en jeu est faible, mais la commission souhaite entendre l’avis du Gouvernement, afin que notre collègue Le Gleut et les cosignataires de l’amendement soient rassurés.

M. le président. Quel est l’avis du Gouvernement ?

M. Olivier Dussopt, ministre délégué. J’ai échoué dans ma tentative de rassurer M. le sénateur Le Gleut il y a un instant ; je ne sais pas si j’y arriverai cette fois-ci…

Monsieur le sénateur, les crédits sont là. Je l’indiquais, nous avons débloqué, à titre exceptionnel, 50 millions d’euros d’aides sociales pour les familles des Français de l’étranger, lesquels ont été très peu consommés. Le report de 25 millions d’euros que j’ai mentionné tout à l’heure ne signifie pas que les 25 millions d’euros restants ont été consommés : les dépenses ont en réalité été bien moindres.

En outre, je le rappelle, les crédits attribués aux écoles FLAM ont augmenté de 100 puis de 25 %. Il y a donc de l’argent disponible.

S’il y a, ici ou là, des difficultés particulières dans ces écoles, je suis tout à fait disposé à prendre connaissance des informations que vous détenez et à en faire part à mes collègues chargés des affaires étrangères et du réseau de l’AEFE, afin d’envisager les mesures à prendre pour sauver les écoles qui doivent l’être. En tout cas, les crédits sont déjà là.

Le Gouvernement émet un avis défavorable sur cet amendement mais, je le répète, n’hésitez pas à nous transmettre les éléments dont vous disposez sur les écoles concernées.

M. le président. Je mets aux voix l’amendement n° 258 rectifié.

(Lamendement est adopté.)

M. le président. Je suis saisi de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 344, présenté par M. Husson, au nom de la commission, est ainsi libellé :

Mission Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales

I. - Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations dengagement

Crédits de paiement

 

+ (majorer l’ouverture de)

- (minorer l’ouverture de)

+ (majorer l’ouverture de)

-

(minorer l’ouverture de)

Compétitivité et durabilité de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l’aquaculture

150 000 000

150 000 000

Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation

Dont titre 2

36 000 000

36 000 000

Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture

Dont titre 2

TOTAL

150 000 000

36 000 000

150 000 000

36 000 000

SOLDE

114 000 000

114 000 000

II. - Modifier ainsi les annulations de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations dengagement

Crédits de paiement

 

+ (majorer l’annulation de)

-

(minorer l’annulation de)

+ (majorer l’annulation de)

-

(minorer l’annulation de)

Compétitivité et durabilité de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l’aquaculture

Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation

Dont titre 2

114 000 000

114 000 000

Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture

Dont titre 2

TOTAL

114 000 000

114 000 000

SOLDE

114 000 000

114 000 000

La parole est à M. le rapporteur général.

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Comme je l’ai dit lors de la discussion générale, il s’agit, à travers cet amendement, d’augmenter les crédits dédiés à l’agriculture, notamment à la suite de l’épisode de gel du printemps dernier.

Vous vous souvenez sans doute que le Premier ministre avait annoncé que l’exécutif mobiliserait un milliard d’euros pour répondre à cette catastrophe, qui s’ajoute aux précédents aléas subis par la profession agricole.

Le Gouvernement a certes prévu des crédits supplémentaires à hauteur de 350 millions d’euros, mais une partie de cette somme est déjà consacrée au financement de certaines actions au titre de l’exercice 2020.

Nous souhaitons nous assurer que le monde agricole bénéficiera de crédits suffisants et bien calibrés pour l’année 2021. Nous voulons garantir aux agriculteurs une fin d’année la plus tranquille et sereine possible.

En cas de nécessité, il sera toujours temps d’ajuster le montant des aides, mais nous proposons d’ores et déjà de leur verser 150 millions d’euros.