État civil :
Né le 2 mai 1869
Décédé le 28 décembre 1945
Profession :
Magistrat
Département :
Somme
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 24 février 1929
Elu le 14 janvier 1936
Fin de mandat le 31 décembre 1944

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

BOURDEAUX (HENRY), né le 2 mai 1869 à Warlus (Somme), mort le 28 décembre 1945 à Paris.

Sénateur de la Somme de 1929 à 1944.

Fils de cultivateurs, Henry Bourdeaux commença ses études, à l'école communale de Warlus et les poursuivit au Lycée d'Amiens. Il venait de passer son baccalauréat lorsqu'il dut répondre à l'appel sous les drapeaux. Son service militaire dura trois années au 72e de ligne à Amiens, d'où il fut détaché, en qualité de secrétaire, à la Maison militaire de Sadi-Carnot, Président de la République. Rendu à la vie civile, il ne quitta pas Paris, pour s'inscrire à la Faculté de droit où il passa successivement sa licence et son doctorat, et il entra dans la magistrature.

Tout d'abord juge suppléant, il fut appelé au Cabinet du Ministre de la justice en qualité de Chef adjoint, puis nommé Juge d'instruction à Paris. Il devait remplir ces fonctions pendant 15 ans, et devenir conseiller à la Cour d'appel de Paris.

En 1902 il créa les petits Codes annotés Dalloz dont il publia chaque année une nouvelle édition. On lui doit également un Petit Code administratif en deux volumes très en faveur dans les communes de France où il est devenu le guide des maires et des secrétaires de mairie.

En 1906, il fut nommé chef de Cabinet du Ministre de la Justice. Mais les hautes fonctions qu'il remplissait à Paris ne lui firent jamais oublier ses origines picardes. Il resta toujours en contact avec ses compatriotes. Propriétaire à Warlus d'un petit bien de famille il ne cessa de le faire valoir et de s'occuper avec passion des intérêts agricoles qui tiennent une si grande place dans son département. C'est ainsi qu'il devint membre de la société des agriculteurs de la Somme. Une élection sénatoriale partielle eut lieu le 24 février 1929 pour pouvoir au remplacement de M. Klotz démissionnaire le 14 décembre 1928. Henry Bourdeaux s'y présenta et emporta le siège au troisième tour de scrutin, par 669 voix contre 599 à M. Jourdain, sur 1.281 suffrages exprimés.

Il fut réélu le 20 octobre 1935 (renouvellement du 14 janvier 1936), au premier tour de scrutin, par 729 voix sur 1.320 votants.

Inscrit au groupe de l'Union démocratique et radicale, il appartint à la Commission de l'Algérie, à celle des départements libérés, dont il devint vice-président, à celle de la législation civile et criminelle, à celle de la comptabilité, à celle des affaires étrangères et enfin à celle du suffrage des femmes.

Il se fit entendre au cours de plusieurs débats parmi lesquels on doit retenir ceux portants sur : l'organisation des tribunaux de première instance (1930) ; le budget du Ministère de l'Agriculture et la loi de finances de l'exercice 1931-1932, les baux à ferme de longue durée (1932) ; la loi de finances de l'exercice 1933 au cours de laquelle il aborda la question de la retraite des magistrats (1933) ; les baux et loyers commerciaux (1934) ; l'office national du blé et la vente aux coopératives (1936).

Il déposa en outre des propositions de loi : tendant à accorder aux ex-présidents de la République un siège de sénateur inamovible (1929) ; tendant à modifier les lois des 22 juin 1883 et 5 avril 1884 en vue de la réforme administrative (1929) ; tendant à réprimer la fraude en matière de divorce ou de séparation de corps (1931) ; ainsi que des rapports sur le projet de loi tendant à supprimer le bulletin des lois (1930) et sur les propositions de loi relatives à l'adoption (1932).

Le juriste et le terrien se retrouvaient en lui au cours de toutes ses activités. Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota les pouvoirs constituants au maréchal Pétain, comme la majorité de ses collègues. Il vécut désormais à l'écart de la politique et mourut à Paris le 28 décembre 1945 à 76 ans.

Il était chevalier du Mérite agricole, officier de l'Instruction publique, et officier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

BOURDEAUX (Henry)

Né le 2 mai 1869 à Warlus (Somme)

Décédé le 28 décembre 1945 à Paris

Sénateur de la Somme de 1929 à 1944

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, page 719)

Henry Bourdeaux se prononce, le 10 juillet 1940, en faveur de la réforme constitutionnelle.

Puis il se retire de la vie politique, et meurt à Paris le 28 décembre 1945.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Henry BOURDEAUX

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr