État civil :
Né le 4 octobre 1828
Décédé le 10 août 1893
Profession :
Avocat
Département :
Haute-Savoie
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Elu le 8 janvier 1882
Elu le 4 janvier 1891
Fin de mandat le 10 août 1893 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

CHARDON (ALFRED), représentant à l'Assemblée nationale de 1871, membre du Sénat, né à Bonneville (Haute-Savoie) le 4 octobre 1828, étudia le droit à l'Université de Turin; il était avocat à Bonneville lors de l'annexion de la Savoie à la France. Il devint membre du Conseil général de la Haute-Savoie, dont il fut plus tard le vice-président, et fut élu le 8 février 1871, représentant de son département à l'Assemblée nationale, le 2e sur 5, par 26,306 voix (37,302 votants, 76,099 inscrits). Il siégea à la gauche républicaine et vota: pour la paix, contre l'abrogation des lois d'exil, pour le retour à Paris, contre le pouvoir constituant de l'Assemblée, contre la démission de Thiers au 24 mai, contre le septennat, contre l'état de siège, contre la loi des maires et contre le ministre de Broglie. Au mois d'octobre 1873, alors qu'ou parlait de restauration monarchique, M. Chardon fit la profession de foi suivante: « Dans un pays aussi divisé que la France, avec les exigences du suffrage universel, dans les conditions spéciales où se trouve notre société moderne, un seul gouvernement est possible, c'est la République ; elle seule peut nous assurer la sécurité dans le présent et dans l'avenir. » M. Chardon s'était abstenu sur la question des prières publiques (proposition Cazenove de Pradine). Il se prononça pour les amendements Wallon et Pascal Duprat et pour l'ensemble des lois constitutionnelles. Aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, il fut élu sénateur de la Haute-Savoie, comme candidat républicain, par 218 voix sur 382 votants. Il siégea à gauche, et vota (juin 1877) contre la dissolution de la Chambre des députés. Durant la prorogation du Sénat, nécessitée par cette dissolution, M. Chardon fut de la part du gouvernement du Seize-Mai l'objet d'une poursuite correctionnelle pour avoir assisté à une réunion publique non-autorisée. Les membres de la minorité du Sénat, ses collègues, ayant été unanimes à protester contre une action judiciaire qu'ils déclarèrent illégale, parce qu'elle se produisait sans autorisation préalable, le parquet se décida à abandonner la poursuite. Au Sénat, M. Chardon vota constamment avec la gauche : pour le ministère Dufaure, pour l'article 7 et pour les lois Ferry sur l'enseignement, pour les lois nouvelles sur la presse, etc. Il fut réélu sénateur le 8 janvier 1882 par le département de la Haute-Savoie, et se prononça : pour la modification du serment judiciaire, pour la réforme de la magistrature, pour le rétablissement du divorce, pour la nouvelle loi militaire; dans la dernière session, il a voté pour le rétablissement du scrutin uninominal (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

CHARDON (ALFRED), né le 4 octobre 1828 à Bonneville (Haute-Savoie), mort le 10 août 1893 à Bonneville.

Sénateur de la Haute-Savoie de 1876 à 1893.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 51.)

A partir de 1889, Alfred Chardon appartint tour à tour à la Commission des finances et à la Commission des chemins de fer. En 1890, il fut secrétaire de la Commission des finances.

Il fut réélu sans peine au renouvellement triennal du 4 janvier 1891, ayant obtenu 579 voix sur 659 votants, au premier tour de scrutin.

Il fut chargé de rapporter divers projets de loi relatifs, pour la plupart, aux chemins de fer d'intérêt local. Il rapporta encore le projet de loi portant approbation de la convention concernant la pêche dans les eaux frontières franco-suisses (1891) et intervint dans la discussion du budget général des dépenses et des recettes de l'exercice 1893 (1893).

Très attaché à sa région natale, il s'intéressa particulièrement à la traversée des Alpes et réclama la construction d'un tunnel sous le Mont-Blanc. Il fut un précurseur dans ce domaine puisque ce tunnel fut finalement réalisé en 1962.

Il mourut en cours de mandat le 10 août 1893, à Bonneville, à l'âge de 65 ans. Il avait, par testament, légué ses biens à des oeuvres philanthropiques. Son éloge funèbre fut prononcé à la séance du 14 novembre 1893 par le Président Challemel-Lacour qui rappela sa courtoisie sa générosité et son dévouement à la chose publique.

« Les regrets qu'il a laissés partout, dit-il, témoignent de la grande estime et de l'affection que lui avaient acquises une vie de labeur désintéressé et le caractère le plus ferme en même temps que le plus aimable. »

Sa ville natale lui a élevé un monument.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Alfred CHARDON

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