État civil :
Né le 3 mai 1833
Décédé le 7 avril 1913
Profession :
Enseignant
Département :
Haute-Garonne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 29 décembre 1889
Elu le 3 janvier 1897
Fin de mandat le 6 janvier 1906 ( Ne se représente pas )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

CONSTANS (ERNEST, JEAN, ANTOINE), né le 3 mai 1833 à Béziers (Hérault), mort le 7 avril 1913 à Paris.

Député de la Haute-Garonne de 1876 à 1889.

Sénateur de la Haute-Garonne de 1889 à 1906.

Sous-Secrétaire d'Etat à l'Intérieur et aux Cultes du 29 décembre 1879 au 17 mai 1880. Ministre de l'Intérieur et des Cultes du 17 mai 1880 au 10 novembre 1881.

Ministre de l'Intérieur du 22 février 1889 au 1er mars 1890 et du 17 mars 1890 au 19 février 1892.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 170.)

Il retrouva son siège de député de la première circonscription de Toulouse, aux élections générales des 22 septembre et 6 octobre 1889, au deuxième tour de scrutin, par 8.371 voix contre 6.866 à M. de Susini et 6.164 à M. Labat, sur 15.430 votants. Il était Ministre de l'Intérieur dans le deuxième Cabinet Pierre Tirard, depuis le 22 février 1889. Mais un siège sénatorial s'étant trouvé vacant dans son département, à la suite du décès de M. Louis Féral, le 7 octobre 1889, Ernest Constans posa sa candidature, étant toujours Ministre de l'Intérieur, à l'élection partielle du 29 décembre de la même année, et fut élu au premier tour de scrutin, par 603 voix contre 357 à M. d'Ayguevives, sur 997 votants. Il se démit de son mandat de député le 23 janvier 1890.

En sa qualité de Ministre de l'Intérieur, il participa à plusieurs débats sur : les dépenses secrètes de sûreté générale (1889), les menées boulangistes (1890), les budgets de l'Intérieur et des Beaux-arts de l'exercice 1891 (1890).

Il donna sa démission de Ministre de l'Intérieur le 1er mars 1890 à la suite d'un différend avec son Président du Conseil, M. Pierre Tirard, au sujet de la nomination du premier Président de la Cour de Cassation. Il fut remplacé ce même jour par M. Léon Bourgeois. Mais le Cabinet Tirard ayant été renversé le 14 mars suivant, Ernest Constans retrouva son portefeuille de Ministre de l'Intérieur dans le Quatrième Ministère de Freycinet du 17 mars 1890. En cette qualité, il se fit entendre dans divers débats sur : l'amnistie pour les délits commis le 1er mai 1891 (1891), le budget de l'Intérieur de l'exercice 1892 (1891), la réforme de l'impôt des prestations (1892).

Mais sa situation devint de plus en plus difficile en raison des attaques violentes et répétées de ses adversaires boulangistes. Dans l'Intransigeant, Rochefort reprit quotidiennement, dans les termes les plus injurieux, ses anciennes accusations contre son administration au Tonkin et lui prodigua les imputations les plus infamantes. Ayant découvert que, dans sa jeunesse, en Espagne, il s'était intéressé à une entreprise de vidanges, il ne l'appelait plus que « le vidangeur ». Constans faisait front contre toutes les attaques et toutes les injures. Pourtant, le 19 janvier 1892, il se départit de sa sérénité : interpellé par le député Francis Laur sur les accusations portées par L'Intransigeant, que le député reprit à son compte, pour l'obliger à répondre, Constans se précipita sur lui comme il descendait de la tribune, et le frappa violemment. Il s'ensuivit une bagarre générale dans l'hémicycle. Le Ministre s'excusa ensuife à la tribune et son langage souleva les applaudissements de la très grande majorité de ses collègues. Le quatrième Cabinet de Freycinet ayant démissionné le 19 février 1892, Constans expédia les affaires courantes jusqu'au 27 février, puis reprit sa place à son banc de sénateur. A ce titre, il fut nommé, en 1893, président de la Commission sur l'organisation de l'Algérie et intervint dans le débat qui s'ouvrit sur les conclusions du rapport de cette Commission (1893 et 1894). Il se fit encore entendre dans la discussion du budget des colonies de l'exercice 1895 (1895), et il soutint sa proposition de loi ayant pour objet de modifier certaines règles de l'instruction préalable en matière de délits et de crimes (1895). En 1896, il posa sa candidature à la présidence du Sénat, en remplacement de Challemel-Lacour, mais Emile Loubet l'emporta.

Il retrouva son siège de sénateur au renouvellement du 3 janvier 1897. A la suite de la proclamation contestée de M. de Rémusat, l'affaire fut soumise à enquête. Elle vint en discussion à la séance du 19 février 1897. Constans avait obtenu au deuxième tour de scrutin, 492 voix sur 980 votants. Un troisième tour avait eu lieu et Constans avait été battu par M. Paul de Rémusat. Mais le Sénat décida que ce troisième tour devait être annulé, son concurrent ayant dès le deuxième tour obtenu la majorité. Il est vrai que M. de Rémusat étant décédé quelques jours avant le débat la solution se trouva ainsi facilitée. Il reprit son activité en déposant : une proposition de loi portant modification de certains articles du Code d'instruction criminelle (1897), une proposition de loi relative aux Sociétés de secours mutuels (1898) et soutint sa proposition de loi portant extension de certaines dispositions de la loi du 8 décembre 1897 sur l'instruction préalable, à la procédure devant les Conseils de guerre (1898).

Cette même année, il fut nommé Ambassadeur de France à Constantinople, poste délicat, qu'il devait occuper pendant dix ans, et où il joua un rôle important, surtout lors de la crise de l'empire Ottoman, en 1907. Les conseils qu'il prodigua alors au Sultan Abd-Ul-Hamid, qui l'avait particulièrement accueilli, firent beaucoup pour écarter les menaces d'une guerre qui semblait imminente. Mais après le triomphe des « Jeunes Turcs », il demanda son rappel.

Il ne s'était pas représenté au renouvellement sénatorial du 7 janvier 1906. Il tenta de reconquérir un siège de sénateur aux élections triennales du 7 janvier 1912, dans le département de l'Aveyron. Mais, n'ayant obtenu au premier tour de scrutin, que 375 voix, sur 802 votants, il se retira de la compétition.

Il mourut un an plus tard à Paris, le 7 avril 1913, âgé de 80 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Ernest CONSTANS

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