État civil :
Né le 30 mars 1813
Décédé le 25 janvier 1908
Profession :
Général
Département :
Loire-Inférieure
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Elu le 5 janvier 1879
Elu le 5 janvier 1888
Fin de mandat le 2 janvier 1897 ( Ne se représente pas )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

ESPIVENT DE LA VILLEBOISNET (HENRY, COMTE), membre du Sénat, né à Londres (Angleterre) le 30 mai 1813, passa par les Ecoles militaires de Saint-Cyr (1830) et de l'état-major (1832), fut promu lieutenant en 1835, et fit ses premières armes en Afrique, comme aide-de-camp du général Bedeau. Capitaine le 25 février 1839, il prit part à la campagne qui amena la reddition d'Abd-el-Kader, fut mis à l'ordre du jour de l'armée en 1842, se distingua à la bataille d'Isly (1844) et rentra en France avec le grade de chef d'escadrons. Attaché ensuite au général Oudinot, commandant en chef de l'expédition de Rome, il reçut, après la prise de cette ville, la mission de venir rendre compte des opérations militaires au gouvernement français. Nommé lieutenant-colonel le 11 juillet 1849, et colonel le 15 août 1852, il fit la campagne d'Italie en 1859 comme chef d'état-major général du 4e corps; l'année suivante, il devint général de brigade. M. Espivent de la Villeboisnet passa à Lyon les dix dernières années de l'Empire en qualité de chef de l'état-major général du corps d'armée. En 1870, il fut nommé général de division. Pendant la guerre franco-allemande, il fut envoyé d'abord a Lille, et prit part aux opérations du 5e corps ; puis il fut appelé à commander l'état de siège à Marseille, pendant l'insurrection communaliste de cette ville; il s'était retiré à Aubagne avec 4,000 hommes, tandis que les insurgés marseillais occupaient la préfecture ; il revint, le 5 avril 1871, avec du renfort, bombarda la ville, reprit la préfecture, et, dans une dépêche qu'il adressa au gouvernement, annonça « son entrée triomphale » dans Marseille. Le général y maintint l'état de siège, fit fusiller Gaston Crémieux, poursuivit et supprima plusieurs journaux démocratiques de la région, comme commandant du 15e corps d'armée, et provoqua par son attitude de vives polémiques. Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1842 officier en 1844, commandeur en 1855 et grand officier en 1875, il reçut du gouvernement du 24 mai, en 1873, la grand'croix du même ordre. En 1876, il échangea son commandement contre celui de Nantes, et fut porté, le 30 janvier de la même année, comme candidat monarchiste et catholique, aux élections sénatoriales de la Loire-Inférieure; M. Espivent de la Villeboisnet, élu par 165 voix sur 321 votants, prit place sur les bancs de la droite, se prononça pour la dissolution de la Chambre des députés en 1877, et donna tout son concours à la politique de MM. de Broglie et de Fourtou pendant la période du 16 mai. Il combattit le ministère Dufaure, fut réélu sénateur le 5 janvier 1879 par 185 voix sur 320 votants, vota contre l'article 7 et les lois sur l'enseignement, contre la liberté de réunion, contre la loi sur la presse, coutre la nouvelle formule du serment judiciaire, contre la réforme de la magistrature, contre le rétablissement du divorce, contre les crédits de l'expédition du Tonkin, contre la nouvelle loi militaire, etc. Il obtint encore sa réélection, le 5 janvier 1888, par 647 voix sur 995 votants. Il s'est prononcé en dernier lieu : contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, contre la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger.) M. Espivent de la Villeboisnet a été admis à la retraite, comme général de division, le 8 juin 1879.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

ESPIVENT DE LA VILLEBOISNET (HENRY, comte), né le 30 mars 1813 à Londres (Grande-Bretagne), mort le 25 janvier 1908 à Paris (7e).

Sénateur de la Loire de 1876 à 1897.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 569.)

Sénateur de la Loire-Inférieure depuis 1876, il avait été réélu en 1879 puis en 1888. Au cours de ce dernier mandat, le général comte Espivent de La Villeboisnet continua à soutenir les positions de la droite dont il faisait partie, notamment lors de la crise boulangiste de 1889. Il s'intéressa particulièrement à la discussion des questions militaires et présida diverses commissions chargées d'examiner des projets de loi concernant l'armée.

Il ne se représenta pas devant les électeurs au renouvellement sénatorial du 3 janvier 1897.

Grand-croix de la Légion d'honneur depuis le 28 mai 1875, il était en outre grand-croix de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand et avait été créé comte romain par Pie IX.

Il vécut les dernières années de sa vie à Paris, où il mourut le 25 janvier 1908, à l'âge de 95 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Henry ESPIVENT de la VILLEBOISNET

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