État civil :
Né le 30 novembre 1839
Décédé le 14 février 1931
Profession :
Fonctionnaire
Département :
Orne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 21 avril 1895
Elu le 28 janvier 1900
Elu le 3 janvier 1909
Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 janvier 1927
Fin de mandat le 14 février 1931 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

FLEURY (PAUL, FRÉDÉRIC, ALEXANDRE), né le 30 novembre 1839 à Mesle-sur-Sarthe (Sarthe), mort le 14 février 1931 à Paris.

Sénateur de l'Orne de 1895 à 1931.

Au début de sa vie, après qu'il eut obtenu son doctorat en droit, Paul Fleury semble plutôt attiré par la fonction administrative. En décembre 1877, à 38 ans, nous le trouvons secrétaire général de la préfecture de l'Orne ; en 1882, il est sous-préfet de Fontenay-le-Comte ; en 1884, sous-préfet de Corbeil. Mais l'année suivante, les amis de son père qui vient de mourir au terme de son premier mandat de député, le pressent de venir remplacer celui-ci au Conseil général de l'Orne et Fleury abandonne la carrière préfectorale.

Non seulement son élection à l'assemblée départementale ne pose pas de problème, mais il y sera réélu constamment quarante-six ans durant. Elu président le 21 août 1916 il le restera également jusqu'à sa mort. De même encore, élu triomphalement sénateur de l'Orne au premier tour de scrutin le 21 avril 1895, par 823 suffrages sur 914 votants, il sera réélu - et chaque fois au premier tour - sans la moindre difficulté, le 28 janvier 1900 par 755 voix sur 980 votants ; puis le 3 janvier 1909, par 674 voix sur 852 votants ; le 11 janvier 1920, par 707 voix sur 839 votants, enfin le 9 janvier 1927, par 524 voix sur 839 votants, et ne quittera plus le Sénat jusqu'au dernier jour de sa vie : pas moins de 36 ans de mandat. Au Luxembourg, où il s'inscrit au groupe de la gauche républicaine, Paul Fleury fut un parlementaire plutôt discret et, quoiqu'il s'intéressât à l'ensemble des travaux législatifs, montrant même une assiduité méritoire, il n'apparut que rarement à la tribune. Pourtant, il avait à coeur les intérêts de sa Normandie et quand ces intérêts étaient en jeu, Fleury n'hésitait pas à les défendre, souvent avec vivacité, dans les séances publiques, mais surtout, semble-t-il, auprès des commissions.

Paul Fleury connaîtra le privilège, pendant six années consécutives, d'ouvrir la session ordinaire de la Haute Assemblée, d'abord en la place du doyen d'âge, empêché, puis en qualité de doyen d'âge. Soit qu'il appelât de ses voeux, comme en 1929, la réconciliation des Français, soit qu'il déplorât, comme en 1930, que le Sénat en fût réduit à un rôle de Chambre d'enregistrement, ses collègues lui réservaient un accueil d'année en année plus chaleureux.

De même qu'il avait dit, en 1930, la perte immense que représentait pour la France la disparition de Clemenceau et de Foch, de même dans son discours de doyen de janvier 1931, Paul Fleury rendit hommage à la mémoire du maréchal Joffre. Mais, à quatre-vingt onze ans qu'il venait d'atteindre, la mort le guettait lui aussi. Quelques jours plus tard, le 14 février 1931, Fleury s'éteignait dans son domicile parisien.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Paul FLEURY

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