État civil :
Né le 25 mars 1868
Profession :
Avocat
Département :
Seine-Inférieure
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 7 janvier 1912
Elu le 11 janvier 1920
Fin de mandat le 9 janvier 1927 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

QUESNEL (MARIE, JOSEPH, Louis), né le 25 mars 1868 à Baons-Ie-Comte (Seine-Inférieure).

Député de la Seine-Inférieure de 1900 à 1902 et de 1905 à 1912.

Sénateur de la Seine-Inférieure de 1912 à 1927.

Député de la Seine-Inférieure de 1928 à 1936.

Louis Quesnel est issu d'une très ancienne famille de Normandie. Il fit ses études au collège Stanislas à Paris et obtint plusieurs fois de brillantes récompenses au concours général des lycées de Paris. Il fut ensuite élève à l'Ecole des sciences politiques et à la Faculté de droit puis il passa quelques années en Allemagne et en Angleterre. Il fit partie de la mission envoyée en 1895 en Allemagne sous la direction de Georges Blondel pour y étudier les questions industrielles et rurales. Le rapport publié au retour de mission reçut la médaille d'or Olivier de Serres, la plus haute récompense dont puisse disposer la Société nationale d'agriculture.

Avocat au barreau de Paris depuis 1890, secrétaire adjoint de la Société des agriculteurs de France et membre de plusieurs sociétés d'agriculture, Louis Quesnel s'est surtout consacré à des recherches sur l'état de la culture en Normandie et sur les améliorations dont elle est susceptible.

En 1900, il songe à la députation. En effet, Louis de Montfort, député d'Yvetot, vient d'être élu sénateur, laissant vacant son siège de député. C'est l'occasion pour Louis Quesnel de se présenter à cette élection partielle avec un programme républicain libéral, insistant sur la « nécessité de défendre l'idée de patrie et l'honneur de l'armée ». Après une campagne très vive, il est élu député le 25 mars 1900, par 4.771 voix contre 4.600 à Pierre Giffard.

Après une éclipse de près de trois ans - il ne s'était pas présenté aux élections de 1902 - il revient au Palais Bourbon encore à la faveur d'une élection partielle, provoquée cette fois par le décès de Lechevalier, député d'Yvetot, auquel il succède le 19 mars 1905. Il est réélu aux élections générales du 24 avril 1910 par 10.947 voix sur 17.623 votants.

Deux ans plus tard, alors qu'il siégeait encore à la Chambre, il brigue la succession au Sénat de Montfort, décédé. Il est élu le 12 janvier 1912, par 769 voix sur 1.463 votants. Il s'inscrit au groupe de l'union républicaine.

Appartenant à une classe non mobilisée, Louis Quesnel a cependant servi aux armées depuis le début de la guerre, comme lieutenant, en 1914. Il est en 1915 promu capitaine d'infanterie territoriale dans le service des chemins de fer et il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 4 janvier 1917.

Louis Quesnel siégera sur les bancs de la Haute Assemblée jusqu'en 1927. Ses interventions à la tribune sont essentiellement motivées par le souci de protéger l'élevage et l'agriculture. Pendant la guerre, le problème de la main-d'oeuvre nécessaire à la moisson le préoccupe et il intervient à ce sujet au cours d'une interpellation. Il pose, en 1920, une question orale avec débat au ministre de la Guerre sur la non-exécution d'un arrêt de justice rendu contre un prisonnier de guerre allemand condamné à mort pour assassinat de deux cultivateurs français. Au cours d'un débat houleux cette question est transformée en interpellation.

Il fut secrétaire du Sénat de 1914 à 1919.

Membre de la commission des douanes, il rédigea deux rapports, l'un concernant les conditions d'importation des viandes frigorifiées, l'autre relatif aux droits de douane sur les céréales et leurs dérivés.

Battu au renouvellement triennal de 1927 en ne recueillant que 412 voix sur 1.469 votants, il quitta le Palais du Luxembourg pour revenir siéger sur les bancs du Palais Bourbon, où il fut élu par 8.741 voix, dans son ancienne circonscription d'Yvetot, sur 18.044 votants, et réélu en 1932 avec 10.397 voix sur 17.882 votants.

Au cours de ce dernier mandat, Louis Quesnel intervint rarement à la tribune mais participa aux travaux de la commission de l'administration générale et de la commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats.

Le 20 octobre 1935, Quesnel avait tenté un retour au Luxembourg : n'ayant obtenu que 141 voix, il ne jugea pas utile de se représenter aux élections législatives de 1936.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis QUESNEL

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