Appartenance politique :
Groupe des Républicains Indépendants
État civil :
Né le 26 juillet 1901
Décédé le 22 octobre 1974
Profession :
Entrepreneur en ferronnerie-quincaillerie
Département :
Rhône

Elu le 4 avril 1953
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

BRUYAS (Florian)

Né le 26 juillet 1901 à Lyon (Rhône)

Décédé le 22 octobre 1974 à Bonson (Loire)

Sénateur du Rhône de 1953 à 1958

Après ses études secondaires achevées en 1920 chez les Chartreux de Lyon, Florian Bruyas effectue son service militaire dans l'armée du Rhin, au 18e régiment de Dragon.

En 1923, il entre dans l'entreprise familiale de ferronnerie-quincaillerie de gros fondée par un de ses ancêtres en 1815. Il devient rapidement membre de la Chambre syndicale de la Quincaillerie, où il s'intéresse particulièrement aux questions d'apprentissage et d'enseignement technique. Il s'intéresse aussi vivement au mouvement des idées, et adhère au Parti Social Français.

Il entre dans la vie politique après la Libération, et adhère dès sa création, en 1946, au Parti Républicain de la Liberté. Il est d'ailleurs secrétaire de la section du 6e arrondissement de Lyon de ce parti jusqu'à sa disparition, en 1952.

Il est également membre du centre départemental des Indépendants du Rhône, et délégué politique de ce parti, où il seconde activement Pierre Montel. Grand électeur pour le PRL aux élections dans le Rhône au Conseil de la République de 1946 et 1948, il est lui-même candidat en 1952, en 3e position sur la liste d'Union Républicaine de Défense du Franc. Cette liste remporte deux des cinq sièges à pourvoir, avec 357 voix sur 1 248 suffrages exprimés.

Lorsque André Lassagne, qui était en deuxième position sur cette liste, disparaît le 4 avril 1953, c'est donc Florian Bruyas qui est appelé à la remplacer au Conseil de la République.

Il s'inscrit au groupe des républicains indépendants, et siège aux Commissions de la presse, et des moyens de communication.

L'essentiel de son activité parlementaire se situant dans son département, il intervient peu en séance publique. Il s'exprime néanmoins sur la réforme fiscale, sur les baux commerciaux, le régime des congés annuels payés, le Fonds national de solidarité, le maintien dans les lieux de certains sous-locataires, et la modification du code électoral, texte sur lequel il est rapporteur de la Commission du suffrage universel, où il siège depuis octobre 1957.

Parallèlement à son mandat national, il est élu, en avril 1955, conseiller général du canton du 2e arrondissement de Lyon.

Après l'arrivée du général de Gaulle à la présidence du Conseil, Florian Bruyes vote les 2, puis 3 juin 1958, pour les pleins pouvoirs, et pour la révision constitutionnelle.

Ve République

BRUYAS (Florian)

Né le 26 juillet 1901 à Lyon (Rhône)

Décédé le 22 octobre 1974 à Bonson (Loire)

Sénateur du Rhône de 1953 à 1968

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome II, p. 537)

Entré au Palais du Luxembourg en 1953 comme représentant du Rhône, Florian Bruyas sollicite le renouvellement de son mandat, à l'occasion des premières élections sénatoriales organisées par la Ve République, le 26 avril 1959. Membre du Centre départemental des indépendants et paysans du Rhône, il est candidat sur la liste d'entente pour l'expansion économique, sociale et régionale. Conduite par le sénateur sortant Claudius Delorme, cette liste recueille 623 voix sur 1 667 suffrages exprimés et remporte deux des cinq sièges à pourvoir dans le département : comme Claudius Delorme, Florian Bruyas retrouve son fauteuil sénatorial. Deux autres sénateurs sortants, Auguste Pinton, candidat sur la liste d'Union des républicains, Joseph Voyant, figurant sur la liste d'action communale rurale et d'expansion économique, sont également reconduits. Le seul nouvel élu rhodanien à la Haute assemblée est l'ancien député communiste Camille Vallin.

Dès sa réélection, Florian Bruyas, qui succède en 1959 à l'ancien député du Rhône et secrétaire d'Etat aux Forces armées Pierre Montel à la tête de la fédération du Rhône des Indépendants, s'inscrit au groupe sénatorial des Républicains indépendants. Il se montre assez discret au Palais du Luxembourg. Il intervient toutefois en juin 1959 dans la discussion du projet de loi de programme relatif à l'équipement sanitaire et social. Il s'exprime de même au sujet du renouvellement de certains baux en juin 1960, ainsi qu'à propos des assurances sociales des exploitants agricoles en décembre 1960. A cette dernière occasion, estimant que le Sénat a toujours été « de tradition incontestablement plus libérale que l'autre Chambre » et qu'il « doit rester encore la citadelle de cette bonne République démocratique », Florian Bruyas invite ses collègues à accepter le texte voté en seconde lecture par l'Assemblée nationale : il s'agit selon lui de protéger les mutuelles sociales agricoles « contre tout excès étatique » et partant de préserver le « principe de liberté ».

Au nom de la commission des affaires culturelles au sein de laquelle il siège de janvier 1959 jusqu'à la fin de son mandat, en octobre 1968, il présente également un rapport pour avis sur le projet de loi relatif à l'affiliation des artistes du spectacle à la sécurité sociale en juin 1961. Il souhaite notamment que le statut des chefs d'orchestre soit établi plus précisément. Florian Bruyas connaît en effet bien ce sujet : épris de musique, il est administrateur du conservatoire national de musique de Lyon. Il par ailleurs élu membre en décembre 1960 de la commission de contrôle chargée d'examiner la gestion administrative, financière et technique de la Réunion des théâtres lyriques nationaux.

Au Sénat, il s'attache en outre particulièrement à défendre les intérêts de la capitale des Gaules, sa ville natale, et ceux du département du Rhône. A deux reprises, en avril 1966 puis en juin 1967, il dépose avec trois autres sénateurs rhodaniens, Claudius Delorme, Auguste Pinton, et Joseph Voyant, une proposition de loi visant à modifier les limites des départements de l'Ain, de l'Isère et du Rhône. Il s'agit surtout de faciliter l'extension urbaine de l'agglomération lyonnaise en permettant son développement continu.

Florian Bruyas se prononce en février 1960 contre la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie, texte soumis à l'examen des parlementaires à la suite de la semaine des barricades qui a embrasé Alger du 24 janvier au 1er février 1960. Il vote ensuite en faveur de la loi portant réforme des régimes matrimoniaux en mai 1965. Tenu éloigné du Palais du Luxembourg, il ne prend en revanche pas part au vote de la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances en décembre 1967.

Il décide de ne pas se présenter devant les grands électeurs rhodaniens lors du scrutin du 22 septembre 1968. Il quitte ainsi le Sénat le 1er octobre suivant après y avoir siégé durant quinze années consécutives. Un an auparavant, Florian Bruyas avait déjà choisi d'abandonner un autre mandat électif : celui de conseiller général du Rhône. Elu dans le deuxième canton de Lyon en avril 1955 puis en juin 1961, les deux fois au second tour de scrutin, il ne se représente pas lors des élections cantonales du 24 octobre 1967.

Son départ du Palais du Luxembourg marque son retrait définitif de la vie politique, bien qu'il demeure président d'honneur du centre départemental des indépendants et paysans du Rhône. Il se consacre désormais essentiellement à son principal violon d'Ingres, l'art lyrique. Il publie ainsi en 1974 une Histoire de l'opérette en France (1855-1965), importante somme retraçant un siècle de ce genre musical depuis ses débuts sous le Second Empire avec Jacques Offenbach.

Florian Bruyas s'éteint à l'âge de soixante-treize ans, à Bonson, dans la Loire, où il résidait.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Florian BRUYAS

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