Appartenance politique :
Groupe du Mouvement Républicain Populaire
État civil :
Né le 15 avril 1892
Décédé le 9 mars 1966
Profession :
Négociant
Département :
Haute-Savoie
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Vème République

Accéder à la notice de Jean CLERC sous la Ve République

Elu du 7 novembre 1948 au 18 mai 1952

Réélu du 18 mai 1952 au 8 juin 1958 ( Fin de mandat )

Réélu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

CLERC (Jean)

Né le 15 avril 1892 à Seyssel (Ain)

Décédé le 9 mars 1966 à Annecy (Haute-Savoie)

Sénateur de Haute-Savoie de 1948 à 1958

Issu d'une modeste famille de l'Ain, Jean Clerc entre comme stagiaire dans une tannerie de Rumilly, après l'obtention du brevet d'études primaires supérieures.

En 1912, il accomplit son service militaire au 30è régiment d'infanterie alpine, à Annecy. La guerre survient avant qu'il ne soit démobilisé, et il part alors pour le front. Son courage et ses qualités de meneur d'hommes lui font rapidement gravir la hiérarchie militaire, et, à la fin des hostilités, il a le grade de capitaine au 97è régiment d'infanterie alpine.

Il est, cependant, grièvement blessé quelques mois avant l'armistice et fait alors prisonnier.

A son retour en France, il reçoit la Légion d'honneur et la Croix de guerre.

Il s'établit alors comme négociant en cuir à Annecy. Ses grandes qualités humaines, notoires dans la cité, lui ouvrent le conseil municipal en 1936 : il y siègera jusqu'à sa mort, et en sera un des conseillers les plus influents.

A nouveau mobilisé lors de la deuxième guerre mondiale, il est chef de bataillon de réserve, et commande à ce titre le 179è bataillon alpin de forteresse, affecté au Fort-l'Ecluse, situé au-dessus du défilé du Rhône.

La résistance opiniâtre de sa garnison est couronnée par l'attribution à son chef de la rosette de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre.

A son retour à Annecy, il organise, avec d'anciens camarades de combat, l'armée secrète de Haute-Savoie, dont il est l'un des chefs. Poursuivi par la Gestapo, il parvient à s'évader après son arrestation, et participe à la libération du pays de Gex.

Ce patriotisme intransigeant lui vaut d'être fait commandeur de la Légion d'honneur, et de recevoir la médaille militaire et la médaille de la Résistance ; après guerre, il présidera l'amicale des anciens de l'armée secrète de Haute-Savoie.

Cette brillante conduite durant les hostilités donnent à sa carrière publique un nouvel essor : il devient premier adjoint au maire d'Annecy et représente le canton d'Annecy-Sud au Conseil général à partir de 1945. Il en devient rapidement vice-président et siège à la tête de la commission des finances, avant d'être élu président de l'assemblée départementale de 1955 à 1961.

Candidat, en Haute-Savoie, aux élections sénatoriales du 7 novembre 1948, en tête de la liste d'action communale et départementale présentée par le MRP, qui remporte les deux sièges à pourvoir, il recueille, au second tour, 447 voix sur 812 suffrages exprimés.

Au Conseil de la République, où il rejoint le groupe du MRP, il siège à la Commission des affaires économiques, à la Commission de la défense nationale et, de 1954 à 1958, à la Commission de coordination des affaires d'Indochine.

Ses interventions publiques, peu nombreuses, touchent pour l'essentiel à la gestion locale, et à l'organisation militaire : difficultés rencontrées par les collectivités territoriales dans le placement de leurs emprunts (1949), pensions civiles et militaires (1954), organisation des cadres des réserves de l'armée de terre (1955), construction d'un tunnel routier sous le Mont-Blanc, texte dont il est rapporteur pour la commission des affaires économiques (1957).

Aux élections de 1952 et 1958, il est réélu au second tour en tête de la liste du MRP, avec respectivement 411 voix sur 811 suffrages exprimés, puis 360 sur 825.

Les 2 et 3 juin 1958, il vote en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle.

Il est réélu aux sénatoriales d'avril 1959.

Ve République

CLERC (Jean)

Né le 15 avril 1892 à Seyssel (Ain)

Décédé le 9 mars 1966 à Annecy (Haute-Savoie)

Sénateur de la Haute-Savoie de 1948 à 1966

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome III, p. 156)

Constamment reconduit au fauteuil de sénateur de la Haute-Savoie depuis sa première élection au Conseil de la République en novembre 1948, Jean Clerc sollicite un nouveau mandat en 1959, à l'occasion des premières élections sénatoriales organisées sous la Ve République, qui voient le renouvellement de la totalité de la Haute Assemblée. Membre du Mouvement républicain populaire (MRP), il se présente de nouveau sur la liste du parti démocrate-chrétien lors du scrutin du 26 avril 1959. Tout comme Arthur Lavy, président du conseil général de la Haute-Savoie et maire d'Argonay, candidat sur la liste d'Action républicaine et du renouveau français, il est réélu. Avec 452 voix sur 828 suffrages exprimés, Arthur Lavy retrouve facilement son siège dès le premier tour. Jean Clerc doit, quant à lui, attendre le second tour puisqu'il ne recueille que 408 voix. Il l'emporte ensuite aisément puisque 521 grands électeurs du département sur 820 lui apportent leur suffrage. Seuls 241 ont voté en faveur du candidat indépendant Charles Morel et 58 pour le communiste Arthur Boccagny, ancien député de la deuxième circonscription de la Haute-Savoie, battu lors des élections législatives de novembre 1958 par l'indépendant Georges Pianta.

La réélection de Jean Clerc au Sénat confirme la solide implantation du MRP en Haute-Savoie. Terre de tradition démocrate-chrétienne, elle constitue en effet l'une des zones de force électorales et militantes des républicains populaires depuis la Libération. Lors des élections législatives de novembre 1958, deux des trois sièges de députés de la Haute-Savoie ont ainsi été remportés par des candidats MRP, Charles Bosson et Joseph Philippe, respectivement dans la première (Annecy) et la troisième circonscriptions (Bonneville-Annemasse).

Au Sénat, Jean Clerc s'inscrit tout naturellement au groupe des Républicains populaires. Portant un intérêt prononcé pour les questions militaires depuis sa participation à la Première guerre mondiale puis aux combats de 1940, de la Résistance et de la Libération, il est nommé membre de la commission sénatoriale des affaires étrangères, de la défense et des forces armées le 6 mai 1959 - il appartenait depuis janvier 1959 à celle des affaires culturelles. Il y siège jusqu'à son décès, en 1966. A partir d'octobre 1962, à la suite du renouvellement du Sénat intervenu lors des élections du 23 septembre, il y exerce les fonctions de secrétaire.

Cependant, en raison d'une santé de plus en plus défaillante, Jean Clerc espace peu à peu ses séances de travail au Palais du Luxembourg. En février 1960, il ne participe pas au vote de la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie. Et s'il vote en faveur de la loi portant réforme des régimes matrimoniaux en mai 1965, son activité parlementaire connaît un net fléchissement. Il n'intervient pas en séance publique de 1959 à 1966, et ne procède à aucun dépôt législatif.

Sa santé fragile contraint cet ancien négociant en cuirs et peaux à demeurer le plus souvent à Annecy. S'il ne se rend plus que rarement à Paris, Jean Clerc siège toujours au conseil municipal de la cité savoyarde auquel il appartient depuis 1936, et qui est dirigé par le républicain populaire Charles Bosson depuis 1954. De même, élu depuis 1945, il continue de représenter le canton d'Annecy-Sud au Conseil général de la Haute-Savoie. Ayant laissé en 1958 à Arthur Lavy la présidence du Conseil général de la Haute-Savoie qu'il détenait depuis 1955, il en assume encore la vice-présidence. Il est réélu une dernière fois conseiller général dès le premier tour des élections cantonales le 8 mars 1964.

Deux ans plus tard, le 9 mars 1966, ses forces l'abandonnent, et à l'âge de soixante-treize ans, Jean Clerc s'éteint à son domicile d'Annecy. Dans l'éloge funèbre qu'il prononce lors de la séance du 5 avril 1966, le président du Sénat, Gaston Monnerville, rend hommage à « un collègue d'une grande modestie, direct et simple, toujours loyal dans ses relations avec chacun de nous, n'évoquant jamais son mérite personnel, mais disposé à servir, toujours ». Il évoque également « un Français profondément attaché à son pays, courageux et humain ». Dès le 10 mars 1966, son suppléant, Paul Favre, notaire à Evian et également membre du MRP, lui succède au fauteuil de sénateur de la Haute-Savoie. Il siège au Sénat jusqu'au 1er octobre 1968, choisissant alors de ne pas solliciter le renouvellement du mandat obtenu par Jean Clerc en avril 1959.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean CLERC

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