Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 3 juillet 1901
Décédé le 5 juin 1985
Profession :
Inspecteur des Douanes
Département :
Ain
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

LITAISE (André)

Né le 3 juillet 1901 à Collonges-Fort-l'Ecluse (Ain)

Décédé le 5 juin 1985 à Paris (XIVème)

Sénateur de l'Ain de 1948 à 1958

André Litaise est issu d'une famille installée depuis toujours dans le pays de Gex dans l'Ain. A partir de 1920, il entre dans l'administration des douanes et devient inspecteur central receveur des douanes à Bellegarde. C'est aussi très jeune qu'il est admis dans les rangs du parti radical-socialiste. A trente quatre ans, il préside déjà le comité radical-socialiste du canton de Bellegarde.

On le choisit donc comme candidat aux élections au Conseil de la République du 7 novembre 1948 pour représenter l'Ain. Une fois son élection validée, André Litaise est nommé membre de la Commission des finances, à laquelle il va consacrer la majeure partie de son activité de sénateur. Il est membre de la sous-Commission chargée de suivre et d'apprécier la gestion des entreprises industrielles nationalisées et des sociétés d'économie mixte, dont il devient le président en 1955. Enfin, il entre à la Commission de la justice en 1955.

Son activité au sein de la Commission des finances s'attache à tous les sujets d'actualité. Chaque année, il est l'auteur de rapports sur le développement des crédits affectés aux dépenses de fonctionnement des services civils, concernant l'Imprimerie nationale, la Légion d'honneur ou encore les PTT.

En 1949, à propos des relations franco-suisses, il propose au ministre des finances et des affaires économiques de revenir à un système de libre commerce extérieur et de libre convertibilité du franc en devises étrangères. Il s'intéresse également aux relations franco-suisses sur le plan des transports et notamment des voies ferrées qui relient les deux pays, ainsi qu'au projet de construction du tunnel du Mont Blanc. En 1950, il demande au ministre des travaux publics s'il estime nécessaire la construction de ce tunnel, compte tenu de l'état des finances et de l'économie françaises. Plus tard, il insiste et dépose un amendement par lequel il précise que le fonds routier national ne devra pas être affecté au financement des travaux du tunnel.

André Litaise s'inquiète du fonctionnement des licences d'importation et d'exportation. Selon lui, il est essentiel de procéder à la codification des textes législatifs et réglementaires ainsi que de rendre publiques les licences délivrées.

En 1954, il devient membre de la Sous-commission chargée d'émettre un avis sur les taxes parafiscales et de péréquation, dont il devient le vice-président un an plus tard, puis il est nommé à la sous-Commission chargée de suivre et de contrôler d'une façon permanente les crédits affectés à la défense nationale.

Mais André Litaise est aussi intervenu sur des problèmes sociaux qui entravent le fonctionnement des grandes entreprises. En 1952, il appelle l'attention du Président du Conseil sur le manque d'information dont se plaignent les agents de l'Etat et du secteur nationalisé. Il évoque le nombre de revendications qui sont adressées aux parlementaires par les organisations syndicales et demande en conséquence s'il ne serait pas possible de publier un tableau exposant avec précision le nombre de fonctionnaires, militaires, agents ou employés du secteur public, par service et par grade. Il veut faire sentir au travers de ce débat combien les lourdeurs de l'administration empêchent une bonne vue d'ensemble et donc un travail efficace. C'est à ce titre qu'il rédige en 1955 un rapport d'information sur les statuts des personnels des grandes entreprises publiques.

André Litaise se montre par ailleurs sensible au sort des militaires et des combattants, comme le prouve sa participation à la Commission de coordination des affaires d'Indochine à partir de 1954. Il rédige un rapport sur le subventionnement du monument élevé à Cerdon à la mémoire des maquisards. Mais il critique aussi l'envoi en Tunisie des jeunes recrues de l'armée qui sont pères de famille, mariés ou orphelins de guerre, qu'il juge contraire à la loi du 30 novembre 1950 précisant que ces recrues doivent être affectées près de leur domicile.

Un article paru dans Est-Matin en mars 1950 résume le point de vue d'André Litaise sur l'économie et la situation tant nationale qu'internationale. Il y explique quelles entraves sont artificiellement imposées aux relations économiques entre les pays, telles le contrôle des changes ou le système des licences, dont il dénonce l'inutilité et la malfaisance. La politique monétaire a, selon lui, une grande responsabilité : « on ne défend pas une monnaie à coup de règlements [mais] par une sage et saine politique financière, économique et sociale ». André Litaise constate une libéralisation croissante des échanges qui ne concerne pas seulement les marchandises mais aussi les personnes. A partir de 1954, il devient membre de la Commission interparlementaire chargée d'étudier tous les moyens d'aboutir à la simplification des formalités de frontières pour les voyageurs. Dans ce contexte de libéralisation, André Litaise n'oublie pas de défendre les intérêts de la France qui risque d'être écrasée par la force économique de pays comme les Etats-Unis. Ainsi, il lance en 1957 un débat au sein du Conseil de la République en demandant au ministre de l'économie et des affaires financières s'il est exact que des entreprises sont contraintes de revêtir sur leur emballage des étiquettes aux couleurs des Etats-Unis et d'inscrire « made in USA ». Il fait valoir que cette pratique est un outrage à l'industrie française et une grave infraction à la réglementation internationale des marques de commerce.

Les 2 et 3 juin 1958, André Litaise vote en faveur du projet de loi relatif aux pleins pouvoirs et en faveur du projet de loi de révision constitutionnelle.

D'André Litaise, les parlementaires gardent le souvenir d'un homme présent, persévérant, qui n'hésite jamais à reposer plusieurs fois une question quand elle ne trouve pas de réponse. Très informé sur les sujets d'actualité, André Litaise apporte un point de vue toujours judicieux aux débats.

Réélu aux élections du 19 juin 1955 sur une liste radicale socialiste et du rassemblement des gauches républicaines, il est battu aux élections du 26 avril 1959 qui ont lieu au scrutin majoritaire et pour lesquelles il se présente sous l'étiquette de la gauche démocratique.

André Litaise quitte dès lors la politique. Il meurt le 5 juin 1985 à Paris à l'âge de 84 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de André LITAISE

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