Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 12 septembre 1900
Décédé le 26 octobre 1972
Profession :
Agriculteur
Département :
Tarn

Elu le 18 mai 1952
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

MONSARRAT (François)

Né le 12 septembre 1900 à Verdalle (Tarn)

Décédé le 26 octobre 1972 à Verdalle

Sénateur du Tarn de 1952 à 1958

Après ses études secondaires, François Monsarrat exerce la profession d'agriculteur, et gravit peu à peu les échelons de la hiérarchie syndicale agricole. Il devient président de la confédération générale agricole et président de la mutualité sociale agricole.

Ses compétences trouvent également à s'exercer dans le domaine politique : élu conseiller municipal et maire de Verdalle en février 1929, il met son dynamisme et ses qualités de gestionnaire au service de ses concitoyens. Le 28 juillet 1947, François Monsarrat est nommé chevalier de la Légion d'honneur à titre civil.

Les électeurs du Tarn reconnaissent les qualités de ce radical-socialiste en l'élisant sénateur, le 18 mai 1952.

A son arrivée au Palais du Luxembourg, François Monsarrat s'inscrit au groupe de la gauche démocratique. Il est nommé membre de la commission de l'agriculture, de la commission des boissons, de la commission de la marine et des pêches, de la commission des affaires économiques, de la commission du travail et de la sécurité sociale, et de la commission supérieure des allocations familiales agricoles.

Durant ce premier mandat, les débats relatifs aux questions agricoles mobilisent tout particulièrement son attention : il intervient ainsi, en tant que rapporteur, sur la proposition de loi relative à la prophylaxie des bovidés et aux contrôle des viandes, et prend part activement aux discussions sur le plan céréalier, la collecte du blé, et la politique agricole du gouvernement. Mais il participe également à d'autres débats, et notamment, en tant que rapporteur, à la discussion de la loi sur les allocations de vieillesse aux personnes non-salariées, en proposant plusieurs amendements sur le sujet.

Outre les très nombreux rapports effectués pour le compte des commissions, François Monsarrat cherche à défendre les intérêt de son département d'origine en déposant quelques proposition de résolution. L'une d'elle tend notamment à inviter le gouvernement à accorder une aide aux sinistrés du Tarn, touchés par des orages et des chutes de grêle ; une autre invite le gouvernement à prendre d'urgence les mesures nécessaires pour venir en aide aux agriculteurs du Tarn, victimes des gelées de février. François Monserrat ne s'en tient pas à ce seul domaine, en déposant, en 1956, une proposition de résolution sur la situation des soldats français en Afrique du Nord.

En octobre 1955, François Monsarrat est élu secrétaire du Conseil de la République.

Conseiller général de Dourgne depuis octobre 1956, François Monsarrat est réélu au Conseil de la République le 8 juin 1958. Les 2 et 3 juin précédents, il avait voté en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle.

Ve République

MONSARRAT (François, Joseph, Adrien, Alexandre)

Né le 12 septembre 1900 à Verdalle (Tarn)

Décédé le 26 octobre 1972 à Verdalle (Tarn)

Sénateur du Tarn de 1952 à 1968

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome V, p. 449)

François Monsarrat est réélu sénateur du Tarn le 26 avril 1959. Candidat sur une liste d'Union républicaine, il ne passe qu'au second tour de scrutin avec 449 voix sur 850 suffrages exprimés. Il devance ses concurrents communistes et ceux de l'Union des gauches. Sa victoire est possible parce qu'il bénéficie du soutien des grands électeurs du centre et de la droite. Inscrit au groupe de la Gauche démocratique le 10 décembre 1958, il regagne celui-ci le 30 avril 1959. Il appartient, durant son mandat, à deux commissions permanentes, d'abord celle des affaires économiques et du plan (21 janvier 1959-5 octobre 1962 puis à partir du 25 juin 1964), ensuite celle des lois constitutionnelles, de la législation, du suffrage universel, de règlement et de l'administration générale dont il démissionne (5 octobre 1962-25 juin 1964). Après avoir été secrétaire du Conseil de la République, il devient questeur du nouveau Sénat du 5 mars 1959 au renouvellement de 1962.

Dans la droite ligne de ses précédents mandats, ce sont les questions relatives au monde rural et agricole qui caractérisent le travail de François Monsarrat. Dans les autres domaines, il est plus discret et se manifeste moins. Il intervient d'abord dans la discussion de deux projets de loi de finances. Le 8 février 1963, à propos des adductions d'eau de son département, l'élu du Tarn déplore l'insuffisance des crédits et des aides financières en faveur des syndicats de communes, la faiblesse du réseau qui encourage la prophylaxie de la tuberculose bovine et l'inégalité devant le prix de l'eau. Le 20 novembre 1964, à l'occasion de la discussion du budget annexe des prestations sociales agricoles (BAPSA), il développe une argumentation sociale illustrée par des exemples tirés de situations locales, des contacts qu'il entretient avec les populations grâce à ses mandats et surtout à partir de sa responsabilité de président de la Mutualité sociale agricole de son département, fonction qu'il occupe depuis 1945. Il juge les contributions excessives. Il plaide en faveur de la retraite agricole à soixante ans. Il demande l'extension des pensions d'invalidité y compris pour le conjoint survivant, le maintien des jeunes à la terre pour payer les cotisations et la suppression des abattements de zone pour les prestations familiales lesquels encouragent l'exode rural. Cette intervention reçoit les applaudissements de toutes les travées et, d'après le compte-rendu de séance, « l'orateur qui regagne sa place reçoit les félicitations de ses amis ».

Le 16 juin 1964, à l'occasion de la discussion du régime de garantie contre les calamités agricoles, ses propositions ne sont pas retenues. Il en est de même, le 23 juin 1966, lors de la discussion du projet de loi relatif à l'assurance maladie et maternité des travailleurs non salariés des professions non agricoles. Ces interventions font du sénateur du Tarn un opposant au dessein gaulliste de modernisation des structures agricoles. En effet, la politique conduite en application de la loi d'orientation agricole de 1960, est largement favorable à la grande exploitation moderne ouverte aux marchés européens.

Mais son opposition n'est pas systématique. A la différence de plusieurs de ses collègues de la Gauche démocratique, groupe où il n'y pas de discipline de vote, François Monsarrat approuve la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie (3 février 1960). Il approuve les grandes orientations libérales voulues par le régime gaulliste (réforme des régimes matrimoniaux, 11 mai 1965 et proposition de loi relative à la régulation des naissances, 5 décembre 1967).

Cette attitude plus nuancée et sa position plutôt centriste expliquent sans doute son échec cuisant lors des élections sénatoriales du 22 septembre 1968. Sa liste d'Union républicaine est désavouée par le bureau politique du Parti radical-socialiste en vertu des « accords conclus au sein de la FGDS ». Il ne recueille que 215 voix au premier tour. Louis Brives, candidat de l'Union républicaine et socialiste de défense ouvrière et paysanne, liste investie par la Fédération de la gauche démocrate et socialiste, obtient 477 suffrages et il dépasse de quarante-cinq voix la majorité absolue. Réélu conseiller général de Dourgne le 28 avril 1958 et le 15 mars 1964, maire de Verdalle jusqu'en 1971, François Monsarrat achève sa vie politique dans son département. Comme beaucoup d'élus ruraux, il avait oeuvré en faveur de la modernisation des campagnes en aidant à l'électrification et à la modernisation du réseau de communication. Ces équipements, dans sa patrie d'origine située au pied de la Montagne noire, sur son versant nord, s'avéraient particulièrement utiles pour désenclaver ce qui s'appelle aujourd'hui le pays de Dourgne.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de François MONSARRAT

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