Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 12 février 1905
Décédé le 10 octobre 1967
Profession :
Propriétaire agricole
Département :
Constantine
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 19 décembre 1946 (élu(e) par l'Assemblée Nationale)
Elu le 7 novembre 1948 (Constantine)
Fin de mandat le 28 août 1951 (Démission (élu(e) député))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

OURABAH (Abdelmadjid)

Né le 12 février 1905 à Oued-Amizour

Décédé le 10 octobre 1967 à Paris

Conseiller de la République puis sénateur de Constantine de 1946 à 1951

Député de Constantine de 1951 à 1955

Abdelmadjid Ourabah naît en 1905 à Oued-Amizour, dans une Algérie encore française. Après des études secondaires suivies en cours particuliers, il poursuit la voie de son père, propriétaire terrien, et devient agriculteur viticulteur.

Il s'intéresse assez jeune aux affaires publiques et gravit peu à peu les échelons du pouvoir politique. Elu conseiller municipal d'Oued-Amizour en 1928, à 23 ans, il reste à cette fonction jusqu'en 1947. Mais il ne s'arrête pas là. En 1937, il est élu conseiller général de Constantine et exerce les responsabilités de vice-président pendant les sessions 1937-1938 et 1938-1939.

Délégué financier de l'Algérie à partir de 1935, comme l'étaient autrefois son grand-père Mammoud Ourabah et son oncle Abderhamane Ourabah, Abdelmadjid Ourabah assure la vice-présidence de l'Assemblée financière pendant la session 1946-1947.

Le 19 décembre 1946, il est élu conseiller de la République par l'Assemblée nationale et rejoint le groupe des Indépendants puis, après sa réélection en 1948, le groupe du Rassemblement des gauches républicaines et de la gauche démocratique (RGR-GD). A son arrivée au Palais du Luxembourg, Abdelmadjid Ourabah est nommé membre de la commission des affaires économiques, des douanes et des conventions commerciales, et de la commission du ravitaillement. A partir de 1950, il appartient à la commission des beaux-arts, des sports, de la jeunesse et des loisirs.

Il s'intéresse de très près au sort de son département et dépose, la première année de son mandat, une proposition de loi tendant à doter l'Algérie d'une constitution. La même année, il intervient dans la discussion sur l'élection et le statut des représentants des magistrats au Conseil supérieur de la magistrature.

Ensuite, Abdelmadjid Ourabah ne participe plus aux débats, jusqu'à la fin de son mandat sénatorial. Ce qui ne l'empêche pas de défendre les intérêts de l'Algérie. En 1949, c'est lui, et le président de la commission de l'agriculture, qui attirent l'attention d'Henri Queuille, alors Président du conseil, sur l'insuffisance des crédits Marshall alloués au département. De même, en 1950, il alerte le Gouvernement sur les difficultés de la formation professionnelle en Algérie, lors d'un dialogue avec le secrétaire d'Etat André Morice.

En vue des élections législatives de juin 1951, Abdelmadjid Ourabah prend la tête d'une liste d'Union républicaine (de tendance RGR) qui conclut un apparentement avec la liste d'Union démocratique (tendance MRP) conduite par le député sortant Ben Ali Cherif. Ces deux listes ayant l'égale faveur de l'administration, elles obtiennent respectivement 36% et 31% des suffrages exprimés et les deux sièges à pourvoir dans la

3e circonscription du département de Constantine au titre du second collège. Outre l'élection des deux têtes de

liste, cette manipulation électorale a pour effet d'évincer Fehrat Abbas de l'Assemblée nationale, celui-ci n'ayant obtenu, selon les chiffres officiels, que 26,6% des suffrages exprimés.

Remplacé au Conseil de la République par Benhabyles Cherif le 28 août 1951, le nouveau député de Constantine appartient successivement aux commissions de la défense nationale et de l'intérieur. Il est nommé à deux reprises secrétaire de l'Assemblée. Son unique intervention en séance a lieu le 3 février 1955, lors du débat

sur la situation en Afrique du Nord qui précède la chute du gouvernement Mendès France auquel il votera la confiance le lendemain (chute du cabinet).

Un an après le début de la guerre d'Algérie, il signe la Déclaration des 61, le 26 septembre 1955, pour

« dénoncer et condamner formellement la répression aveugle qui frappe un nombre considérable d'innocents », demander la fin des opérations militaires et trouver une réponse politique à la question de l'avenir de l'Algérie. Deux mois plus tard, son mandat parlementaire prend fin avec la dissolution de l'Assemblée nationale par le gouvernement d'Edgar Faure.

Pour autant, Abdelmadjid Ourabah continue d'être sollicité en tant qu'ancien élu, tant par les populations algériennes que par les autorités publiques pour aider à amorcer des négociations entre le gouvernement français et les indépendantistes algériens.

Il meurt à Paris à l'âge de 62 ans. Il était officier de la Légion d'honneur et chevalier du Mérite agricole.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Abdelmadjid OU RABAH

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