Appartenance politique :
Groupe Communiste
État civil :
Né le 29 mai 1910
Décédé le 10 août 1984
Profession :
Instituteur
Département :
Seine
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu du 19 décembre 1946 au 7 novembre 1948 (élu(e) par l'Assemblée Nationale)

Réélu le 7 novembre 1948 (Seine)
Réélu le 18 mai 1952 (Seine)
Fin de mandat le 8 juin 1958 (Ne se représente pas)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

PRIMET (Jean , Gabriel)

Né le 29 mai 1910 à Annonay (Ardèche)

Décédé le 10 août 1984 à Vallon Pont d'Arc (Ardèche)

Conseiller de la République (élu par l'Assemblée nationale), puis sénateur de la Seine de1946 à 1958

Jean Primet naît le 29 mai 1910 à Annonay en Ardèche. Après des études secondaires accomplies au collège de Libourne, il obtient un baccalauréat mention philosophie puis une licence de lettres à la faculté de Bordeaux. Il profite de ses années d'études pour voyager à travers l'Europe et obtient un poste de lecteur à l'université de Königsberg, dont il deviendra docteur honoris causa, puis à Sofia et à Varsovie. A son retour en France, il se destine à la carrière d'instituteur.

Très investi sur le plan politique, Jean Primet s'engage dans les Brigades internationales en tant que communiste lors de la guerre d'Espagne. Pendant le second conflit mondial, il rejoint la Résistance dès l'armistice en 1940 et participe au camouflage des dépôts d'armes en Savoie pour l'organisation de guerrillas contre les Italiens. Il est par ailleurs chargé par le réseau de résistance « Pro-Vel » d'organiser l'évasion des réfractaires du STO et des juifs recherchés par l'ennemi. Il participe enfin à des parachutages et à des sabotages dans la Mayenne. Arrêté le 30 juillet 1944, il est emprisonné au Mans, torturé et condamné à mort. Il réchappe de peu à son sort grâce à l'avancée des alliés. Au terme du conflit, il reçoit la médaille de la Résistance avec rosette.

Le 19 décembre 1946, Jean Primet est désigné par l'Assemblée nationale pour siéger au Conseil de la République, au sein duquel il adhère au groupe communiste. Il est nommé membre de la commission des affaires étrangères ainsi que de la commission de l'agriculture. Très soucieux de l'amélioration des conditions de vie des Français, Jean Primet intervient à plusieurs reprises dans les débats portant sur les mesures à prendre afin d'assurer un ravitaillement régulier de la population, la lutte efficace contre l'inflation et l'instauration d'une allocation vieillesse pour les personnes non salariées. Ces mesures ne peuvent cependant être efficaces si les finances de la France ne sont pas saines. Jean Primet prône la réalisation d'économies ainsi que l'aménagement des ressources. Chaque année il défend par ailleurs son point de vue lors de la discussion du budget. Enfin, les problèmes de politique extérieure, inhérents à la résolution du conflit mondial, sont au centre des intérêts de Jean Primet. Il participe notamment au débat relatif au budget alloué au commissariat aux affaires allemandes et autrichiennes.

Le 12 août 1948, Jean Primet est élu secrétaire du Conseil de la République. Aux élections sénatoriales du 7 novembre, il se présente sur la liste d'Union républicaine et résistante menée par Georges Marrane dans le département de la Seine. Il est élu avec 1217 voix pour 3096 suffrages exprimés. Il dépose un grand nombre de textes comme sa proposition de résolution visant à aménager certains impôts directs (1er juillet 1948). En qualité de rapporteur de la commission de l'agriculture, il prend la parole lors du débat du projet de loi portant sur la stabilisation des baux de ferme. Il participe à la discussion du budget ordinaire de 1948, particulièrement pour les secteurs de l'agriculture, du travail, de la sécurité sociale et de l'éducation nationale. Il défend notamment le relèvement du salaire servant de base aux calculs des prestations familiales et propose la modification de l'assurance vieillesse.

Le 11 janvier 1949, Jean Primet est à nouveau élu secrétaire du Conseil de la République ainsi que membre de la commission de l'agriculture et de la commission du ravitaillement. Très soucieux de la défense de la profession agricole, il propose deux amendements tendant d'une part, à rattacher les travailleurs salariés de l'agriculture et de l'artisanat au régime de la sécurité sociale et d'autre part, à assurer des représentants aux ouvriers agricoles. Toujours attentif à la situation économique de la France, Jean Primet dépose un amendement au projet de loi concernant les subventions pour le développement économique et social des territoires d'outre-mer. Il intervient enfin dans de nombreux débats portant sur le règlement des affaires courantes telles que la négociation du prix du blé ou le statut des réfractaires.

Le 18 mai 1952, Jean Primet se présente à nouveau aux élections du Conseil de la République sur la liste d'Union républicaine résistante et antifasciste présentée par le parti communiste français dans le département de la Seine. Il est élu avec 1294 voix pour 3096 suffrages exprimés. Membre de la commission de l'agriculture ainsi que de la commission des finances, il se consacre essentiellement aux questions financières débattues lors des séances parlementaires. Ainsi, il intervient lors de la discussion du budget de 1955 pour les secteurs des travaux publics, des transports et du tourisme ainsi que de la jeunesse et des sports. Il dépose par ailleurs de nombreux amendements à propos notamment des crédits alloués aux dépenses du service militaire ou de la réorganisation du service des oeuvres sociales en faveur des étudiants. Il se positionne enfin en faveur d'un assouplissement des relations entre les deux blocs Est-Ouest et pose une question orale au ministre de l'Éducation nationale concernant l'interdiction faite aux élèves des écoles normales de suivre des conférences portant sur la Pologne.

Le 1er octobre 1956, Jean Primet est nommé membre titulaire de la commission de l'agriculture et de la commission des finances. Il devient par ailleurs membre suppléant de plusieurs commissions : boissons, défense nationale, éducation nationale, intérieur, presse, radio et cinéma. Il est enfin membre titulaire de la sous-commission chargée de suivre et d'apprécier la gestion des entreprises nationalisées et des sociétés d'économie mixte ainsi que membre titulaire de la commission de coordination permanente de la recherche scientifique et du progrès technique. En qualité de rapporteur de la commission de l'agriculture, il propose la modification de la loi du 10 juillet 1953 portant sur l'allocation de vieillesse agricole. Il prend la parole à plusieurs reprises afin de défendre son point de vue lors des débats portant sur la ratification de l'accord international sur le prix du blé ou lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1958. Jean Primet s'engage enfin sur le plan de la politique générale pour plus de solidarité entre les citoyens et explique son vote en faveur de la prise en charge étatique des dommages causés par les inondations dans les départements alpins en juin 1957.

A la fin de la IVème République, Jean Primet prend position sur tous les grands thèmes de politique internationale débattus lors des séances parlementaires. Il vote contre le projet de loi Euratom ainsi que contre le marché commun et s'en explique : selon lui, ce dernier favorisera le potentiel économique et culturel de l'Allemagne au détriment de celui de la France. A propos de la situation algérienne, Jean Primet est partisan d'une paix négociée et la refuser serait consentir à sacrifier les chances de la France d'établir de fructueuses relations politique et économique avec l'Algérie, la Tunisie et le Maroc. Il vote contre l'état d'urgence (16 mai 1958), puis contre les pleins pouvoirs au général de Gaulle (2 juin) et enfin contre la modification de l'article 90 de la Constitution (3 juin).

Il ne se représente pas au renouvellement de 1958.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean PRIMET

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