État civil :
Né le 29 septembre 1899
Décédé le 17 août 1976

Elu le 27 avril 1959
Fin de mandat le 16 mars 1961

Assemblée législative de la République de Cote d'Ivoire

Groupe de l'Alliance pour l'unité de la Communauté et Gauche démocratique

Membre de la commission des affaires financières et plan

Député de l'Assemblée législative

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

SALLER (Raphaël)

Né le 29 septembre 1899 à Le Marin (Martinique)

Décédé le 17 août 1976 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)

Sénateur de Guinée de 1948 à 1955

Raphaël Saller est né en 1899 en Martinique où il effectue, au lycée Victor Schoelcher, ses études secondaires au terme desquelles il obtient un baccalauréat ès sciences. Il entre ensuite dans l'administration coloniale le 15 septembre 1920 en qualité de commis de troisième classe des affaires indigènes.

Admis au stage de l'Ecole nationale de la France d'outre-mer en 1927, il est nommé administrateur-adjoint de troisième classe des colonies en 1928. Après avoir servi en Guinée, puis en Côte d'Ivoire, il occupe, lorsque éclate le second conflit mondial, la direction des finances au Cameroun, où il est délégué du général Leclerc à partir d'août 1940.

Promu en 1942 gouverneur des colonies, Raphaël Saller est alors nommé gouverneur de la Côte française des Somalis avant de prendre en mars 1944 la direction du cabinet, à Alger, du commissaire des colonies René Pleven qui lui confie, en mars 1945, la direction, à Paris, du plan de mise en valeur des colonies françaises au ministère de la France d'outre-mer.

Médaillé de la Résistance à la Libération puis promu chevalier de la Légion d'honneur en août 1946, il se porte candidat au Conseil de la République le 14 novembre 1948 sous l'étiquette indépendante. Ayant bénéficié de l'appui des unions, Raphaël Saller, avec 17 voix contre 9 à Fodé-Mamadou Touré, conseiller de la République sortant, sur 26 suffrages exprimés, est élu sénateur de la Guinée française en tant que représentant du deuxième collège.

A son arrivée à la Haute Assemblée, il rejoint l'intergroupe gaulliste au sein du groupe du RGR auquel il est rattaché. Il siège aux commissions de la France d'outre-mer et des affaires étrangères ainsi qu'à celle des finances qui le désigne aux sous-commissions chargées du suivi de la convention de coopération économique européenne et du programme de relèvement européen puis de la gestion des entreprises industrielles nationalisées et des sociétés d'économie mixte. En juillet 1952, il est nommé à l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe. Entre 1953 et 1955, Raphaël Saller, siégeant par ailleurs aux commissions chargées du suivi du traité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier et du deuxième plan de modernisation et d'équipement, est membre suppléant des commissions de la justice et de la production industrielle puis de la reconstruction et de la presse. Il devient membre titulaire de cette dernière en janvier 1955.

Déployant une inlassable activité parlementaire, il dépose sept propositions de loi et de résolution et quarante-un rapports et avis législatifs au nom de la commission des finances. Non moins actif en séance publique, il intervient à quatre-vingt-sept reprises et pose neuf questions orales sur les différents aspects du développement de nos territoires d'outre-mer.

Rapporteur de la commission des finances dont il est le porte-parole assidu, ses interventions portent principalement sur les budgets successifs de la France d'outre-mer. Il intervient sur les questions relatives à l'outre-mer : l'organisation et le fonctionnement d'une mission d'études aux îles Kerguelen et Crozet (1949) ; la création d'un établissement administratif permanent à l'Ile d'Amsterdam, le traitement des fonctionnaires de l'administration coloniale, les subventions aux fonds d'investissement pour le développement économique et social des territoires et départements d'outre-mer dont il fait partie du comité directeur en 1951 et 1952 (1950) ; l'instauration d'un code du travail dans les territoires d'outre-mer (1952) ; la réparation des dommages causés par les troubles de Madagascar, l'autonomie administrative et financière aux Terres australes et antarctiques françaises et les institutions territoriales et régionales du Togo sous tutelle française (1954).

En 1954, Raphaël Saller est également rapporteur des commissions de la France d'outre-mer sur l'ouverture de crédits en vue de la commémoration de la présence française en Nouvelle-Calédonie, et des affaires étrangères sur le protocole signé entre l'Ethiopie et la France.

Mais il participe à d'autres débats comme l'intégration des militaires dans la sécurité sociale en 1949 ; la crise du logement, la durée du service militaire actif portée à dix-huit mois et le réarmement en 1951 ; la variation du salaire minimum garanti et l'allocation de vieillesse aux personnes non salariées en 1952 ; la vente d'immeubles par appartements en 1953 ; les sociétés de construction à crédit différé, la dévolution des biens de presse et la révision de la Constitution en 1954 ainsi que la modification du règlement du Conseil de la République en 1955.

Passé entre-temps du groupe RGR au groupe des Indépendants d'outre-mer qu'il préside à partir de 1952, Raphaël Saller se présente au renouvellement de son mandat de sénateur de Guinée le 19 juin 1955 mais est battu face au candidat socialiste Fodé Mamadou Touré.

Il poursuit alors sa carrière politique en Côte d'Ivoire comme député à l'assemblée législative puis à l'Assemblée nationale jusqu'en novembre 1960. D'abord ministre du plan de mai 1957 à avril 1959, il devient ministre des finances, des affaires économiques et du plan, poste qu'il conservera jusqu'en janvier 1966. Il fut l'instigateur de la politique libérale qui devait être poursuivie à son départ et qui est à l'origine du miracle économique ivoirien.

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