Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 6 janvier 1891
Décédé le 24 juillet 1978
Profession :
Agriculteur
Département :
Calvados

Travaux parlementaires

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

ANDRÉ (Louis)

Né le 6 janvier 1891 à Douai (Nord)

Décédé le 24 juillet 1978 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)

Sénateur du Calvados de 1948 à 1958

Après des études d'ingénieur agronome sanctionnées par un diplôme de l'université de Manitoba au Canada, Louis André s'établit comme agriculteur à Meuvaines dans le Calvados, où il est appelé à exercer, dans le domaine agricole, de très nombreuses fonctions, telles que celles de président de la fédération des exploitants agricoles du Calvados, président de la Fédération nationale bovine, président de la fédération départementale du contrôle laitier du Calvados et membre du Conseil supérieur de l'élevage. Elu conseiller municipal de Meuvaines en 1926, il devient maire de cette commune en 1936 et le demeurera jusqu'en 1955. Il est également conseiller général du canton de Ryes à partir de 1938.

Sa conduite, pendant les deux guerres mondiales, lui vaut la croix de guerre 1914-1918, la médaille militaire, la médaille de la Résistance et, en 1948, la croix de chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire.

Louis André est élu sénateur, le 7 novembre 1948, sur la liste Républicaine indépendante et de Rassemblement du peuple français, puis réélu le 19 juin 1955 sur la liste des sénateurs indépendants. Inscrit au groupe des Républicains indépendants, membre de la Commission de la Reconstruction de 1948 à 1958, membre de la Commission de l'Agriculture de 1949 à 1955 puis de la Commission des affaires économiques, Louis André s'intéresse tout particulièrement aux problèmes de la reconstruction et aux grandes questions agricoles.

Ve République

ANDRE (Louis)

Né le 6 janvier 1891 à Douai (Nord)

Décédé le 24 juillet 1978 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)

Sénateur du Calvados de 1948 à 1971

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome I, p. 380)

Inscrit au groupe des Républicains indépendants, Louis André accorde les pleins pouvoirs au gouvernement du général de Gaulle et approuve la révision constitutionnelle les 2 et 3 juin 1958. Il abandonne ensuite les trois commissions des affaires économiques, de la reconstruction et de la marine et des pêches pour rejoindre celle des affaires culturelles le 21 janvier 1959.

Aux élections d'avril pour la première Haute Assemblée de la Ve République, il se représente aux suffrages des grands électeurs du Calvados en tête d'une liste indépendante d'union républicaine, sur laquelle figurent le sortant Jacques Descours-Desacres, républicain-indépendant, et l'ancien ministre Jean-Marie Louvel, chrétien-démocrate, qui vient de perdre à Caen son siège de député aux élections de novembre 1958 au profit du gaulliste Henri-François Buot. Les trois candidats modérés remportent les trois sièges à pourvoir au premier tour du scrutin. Ainsi, se trouve une nouvelle fois confirmée la forte position dans le département de Louis André qui représente le monde rural. Aux élections sénatoriales du 23 septembre 1962, inchangée dans son titre et sa composition, la liste modérée gagne des voix et conserve ses trois élus qui devancent les candidats de la liste du Parti communiste. Arrivé en deuxième position du scrutin derrière Jean-Marie Louvel, passé entre temps du MRP au Centre démocrate, Louis André enregistre avec 1031 suffrages, soit 74% des voix, une hausse significative de plus de sept points par rapport à la précédente consultation, où il avait été élu avec 932 suffrages sur les 1401 exprimés.

De 1959 à 1971, durant ses deux derniers mandats parlementaires, le sénateur du Calvados siège désormais à la commission des affaires économiques et du plan. Par ailleurs, ancien élève de l'université du Manitoba, c'est tout naturellement qu'il se voit désigner président du groupe interparlementaire d'amitié France-Canada. Il le demeure jusqu'en 1971.

Parlementaire plus effacé que sous la IVe République, il n'effectue aucun dépôt législatif. Dans ses rares interventions en scéance publique, le sénateur du Calvados s'attache à défendre les intérêts de son département. Ainsi, le 26 novembre 1961, intervenant dans la discussion du projet de loi de finances pour 1962, l'ancien membre de la commission de la marine et des pêches soutient les marins-pêcheurs en protestant contre la taxe supplémentaire sur le prix des carburants, qu'il suggère de remplacer par la suppression de l'entrée en franchise douanière des produits du Maroc, et contre le plafonnement, depuis près de dix ans, du prix de vente au détail de la raie en aile.

Mais Louis André continue surtout de se préoccuper des questions intéressant le monde rural, en déposant notamment quelques amendements qu'il signe ou cosigne avec ses deux co-listiers Jacques Descours-Desacres et Jean-Marie Louvel. Le 25 juillet 1962, par exemple, dans la discussion sur l'orientation agricole, il obtient l'attribution d'aides financières destinées à améliorer le niveau de vie des familles et la formation intellectuelle des fils d'agriculteurs qui doivent se maintenir sur leurs exploitations dans certaines zones surpeuplées victimes du sous-emploi. Le 9 mai 1963, intervenant dans la discussion, en deuxième lecture, de la proposition de loi relative au droit de reprise et de renouvellement en matière de baux ruraux, c'est en vain qu'il propose de régler les conditions de reprise de fonds en cas de décès du bailleur en cours du bail. Par ailleurs, dans la discussion du projet de loi sur l'élevage, le 8 décembre 1966, il voit adopter son amendement tendant à limiter la compétence de l'établissement de l'élevage à chaque département ou groupe de départements.

Enfin, le résumé des interventions de Louis André demeurerait incomplet si l'on ne mentionnait ses quelques observations sur le sort des bouilleurs de cru en 1960, la taxe de circulation sur les viandes en 1965 ou encore les frais de ramassage du lait en 1968.

Parallèlement à son mandat parlementaire, Louis André continue à remplir bien d'autres responsabilités. Occupant les fauteuils de maire de Meuvaines et de conseiller général de Ryes depuis le milieu des années trente, il assure la vice-présidence de la chambre d'agriculture du Calvados depuis 1937 ainsi que la présidence du syndicat des herbagers de Normandie, de la fédération départementale des syndicats de contrôle laitier du Calvados et de la fédération nationale des syndicats d'herbagers et emboucheurs de France depuis 1945. Louis André siège également au conseil de direction de l'Institut France-Canada.

Au cours de ses deux derniers mandats sous la Ve République, il est l'un des rares sénateurs républicains indépendants à ne pas accorder, le 4 février 1960, les pleins pouvoirs au gouvernement de Michel Debré pour assurer l'ordre en Algérie, après la semaine des barricades. Enfin, il se prononce en faveur de la loi portant réforme des régimes matrimoniaux le 13 juillet 1965, puis désapprouve la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances le 28 décembre 1967.

Décidant de ne pas solliciter un cinquième mandat à la seconde Chambre, Louis André, qui a par ailleurs abandonné la mairie de Meuvaines et le canton de Ryes au milieu des années soixante, se retire de la vie politique nationale en septembre 1971.

C'est à Neuilly-sur-Seine qu'il décède le 24 juillet 1978 dans sa quatre-vingt-huitième année. Il était chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de la Croix de guerre 1914-1918, de la Médaille militaire et de la Médaille de la Résistance.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 23 septembre 1962
Fin de mandat le 1er octobre 1971 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Louis ANDRE

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