Appartenance politique :
Membre du Groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants
État civil :
Né le 5 septembre 1901
Décédé le 11 avril 1973
Profession :
Médecin
Département :
Sarthe
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BRUNEAU (André)

Né le 5 septembre 1901 à Beaumont-sur-Sarthe (Sarthe)

Décédé le 11 avril 1973 à Beaumont-sur-Sarthe (Sarthe)

Sénateur de la Sarthe de 1963 à 1968

C'est dans la petite cité de Beaumont-sur-Sarthe, située au nord du Mans et au sud d'Alençon, qu'André Bruneau voit le jour à l'orée du vingtième siècle, le 5 septembre 1901. Vouant un attachement indéfectible à cette commune bordée par la Sarthe, il y demeure jusqu'au terme de son existence. Fils d'un médecin de campagne qui y est installé, il embrasse également cette profession. Il succède en effet à son père en 1932.

Portant très tôt un intérêt aux affaires publiques, André Bruneau s'engage peu après dans la vie politique locale. Il est ainsi élu conseiller d'arrondissement en 1938.

Lorsque le second conflit mondial éclate en septembre 1939, il est appelé sous les drapeaux. Au printemps 1940, il participe à la campagne de France. Fait prisonnier par l'armée allemande dans le Nord, il est libéré en janvier 1941 au titre de médecin et revient dans sa commune natale. Il devient alors le président de l'association locale des prisonniers de guerre.

A la Libération, il se présente aux élections municipales qui ont lieu en avril-mai 1945 à Beaumont-sur-Sarthe : il est élu au conseil municipal de sa commune natale. Constamment reconduit, il y siège jusqu'en mars 1971. Il est également élu conseiller général du canton de Beaumont-sur-Sarthe en avril 1955.

Confirmant son implantation locale et son rôle dans la vie politique sarthoise, André Bruneau se présente lors des élections sénatoriales d'avril 1959, les premières organisées sous la Ve République, comme suppléant de François de Nicolay. Ce dernier, maire du Lude, président du conseil général de la Sarthe et chef de file des indépendants sarthois, se trouve à la tête d'une liste d'union avec deux membres de l'Union pour la nouvelle République (UNR), Robert Chevalier et Philippe d'Argenlieu. Il est élu avec 760 voix sur 1 155 suffrages exprimés lors du second tour de scrutin. Mais François de Nicolay, alors seulement âgé de quarante-quatre ans, disparaît tragiquement dans un accident de la circulation le 21 novembre 1963, après seulement quatre ans de présence au Palais du Luxembourg. André Bruneau lui succède ainsi au fauteuil de sénateur de la Sarthe.

Au Sénat, André Bruneau s'inscrit au sein du groupe de l'Union des Républicains et des indépendants. Nommé membre de la commission des affaires sociales dès le 6 décembre 1963, il y siège tout au long de son mandat, jusqu'en 1968. Très absorbé par ses responsabilités locales, André Bruneau se montre discret en séance publique. En novembre 1966, cet ancien soldat de la Seconde Guerre mondiale intervient cependant dans la discussion du projet de loi de finances pour 1967 au sujet de l'attribution de la carte du combattant aux anciens combattants d'Algérie. Il dépose également en 1966 deux rapports législatifs au nom de la commission des affaires sociales. Le premier, en juin 1966, sur le projet de loi autorisant l'approbation de la convention de sécurité sociale et du protocole annexe entre la France et l'Etat d'Israël. Le second, en décembre 1966, sur une proposition de loi relative aux dispositions d'appel en matière de prestations dentaires.

André Bruneau est par ailleurs nommé membre titulaire de deux commissions mixtes paritaires, également en 1966, sur des projets de lois relatifs à l'assurance maladie et à la protection médicale des travailleurs agricoles et non-agricoles. Il se prononce en faveur de deux grandes réformes de société : la loi portant réforme des régimes matrimoniaux en 1965 et la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances en 1967.

Après avoir représenté la Sarthe au Palais du Luxembourg durant près de cinq ans, André Bruneau choisit de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat lors des élections sénatoriales du 22 septembre 1968. S'il met alors fin à sa carrière parlementaire, il ne se retire cependant pas définitivement de la vie politique. Réélu conseiller général de Beaumont-sur-Sarthe dès le premier tour à l'occasion des élections cantonales du 24 septembre 1967, il continue de siéger au conseil général de la Sarthe. Il abandonne toutefois son mandat de conseiller municipal de Beaumont-sur-Sarthe en 1971 : après l'avoir exercé durant vingt-six ans, il choisit pour raisons de santé de ne pas se représenter aux élections municipales du 14 mars 1971.

Parallèlement à son engagement politique, cet amoureux de la nature assume de nombreuses responsabilités. A la tête du comice agricole et du Jardinier sarthois à Beaumont-sur-Sarthe, il dirige également la société d'apiculture départementale et préside la société pour l'étude et la protection de la nature dans la Sarthe. L'activité qu'André Bruneau déploie au service de ses concitoyens sarthois lui vaut d'être promu officier du Mérite social.

Il s'éteint le 11 avril 1973, à l'âge de soixante et onze ans, sur sa chère terre de Beaumont-sur-Sarthe.

Sénateur le 22 novembre 1963 (en remplacement de M. François de NICOLAY, décédé)
Fin de mandat le 1er octobre 1968 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de André BRUNEAU

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