Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 9 septembre 1909
Décédé le 24 octobre 1980
Profession :
Exploitant agricole
Département :
Finistère
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

HAMON (Yves)

Né le 9 septembre 1909 à Lennon (Finistère)

Décédé le 24 octobre 1980 à Lennon (Finistère)

Sénateur du Finistère de 1959 à 1971

Yves Hamon voit le jour le 9 septembre 1909 à Lennon, petite commune du Finistère à laquelle il reste attaché tout au long de sa vie et de sa carrière politique. Fils d'agriculteur, il embrasse la profession de son père après avoir suivi des études secondaires, et reprend l'exploitation familiale.

Yves Hamon a à peine vingt ans lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale, en septembre 1939. Il est alors mobilisé au 1er Régiment de chasseurs à cheval. Il n'est démobilisé qu'en août 1940. Au cours de l'Occupation, il sert la Résistance à titre individuel en hébergeant notamment des maquisards dans sa ferme de Lennon.

Après le conflit, il choisit de s'engager dans une carrière politique locale. Candidat aux élections municipales en avril 1947 dans sa commune natale, il est élu maire de Lennon. Constamment réélu, il assume cette fonction jusqu'en 1977. A partir d'avril 1955, il est également conseiller général du canton de Pleyben.

Aspirant à représenter son département breton au niveau national, peu après son entrée au Conseil général du Finistère, Yves Hamon se présente au Conseil de la République lors des élections du 19 juin 1955. Placé en troisième position sur la liste d'Action sociale, familiale et rurale présentée par le Mouvement républicain populaire (MRP), il n'est toutefois pas élu. Seuls les deux premiers de la liste, Yves Jaouen et Yves Le Bot, sont en effet désignés par les grands électeurs finistériens pour siéger au Palais du Luxembourg.

Après cet échec, Yves Hamon se porte de nouveau candidat sur la liste d'Action familiale, sociale et rurale lors des premières élections sénatoriales organisées sous la Ve République, le 26 avril 1959. Il parvient cette fois à être élu, obtenant 631 voix sur 1 758 suffrages exprimés, au second tour de scrutin. André Monteil et André Colin, tous deux anciens ministres de la IVe République, figures emblématiques du MRP et patrons du parti dans le Finistère, sont également élus.

Par la suite, lors du renouvellement de 1962, Yves Hamon est reconduit à son fauteuil de sénateur : aux élections du 23 septembre 1962, se présentant sur la liste du MRP, il est réélu avec 812 voix sur 1 705 suffrages exprimés au second tour de scrutin. Lors de cette consultation électorale, le Mouvement démocrate-chrétien, en perte de vitesse au niveau national, confirme son fort enracinement dans le Finistère puisqu'aux côtés d'Yves Hamon, André Colin, André Monteil et Louis Guillou sont également élus.

Au Sénat, Yves Hamon s'inscrit au groupe des Républicains populaires et du centre démocratique, qui devient par la suite le groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP). Il est nommé membre de la commission des affaires économiques, et y siège jusqu'en 1971.

A l'occasion de ses mandats sénatoriaux, Yves Hamon se prononce pour la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie en 1960, pour la loi portant réforme des régimes matrimoniaux en 1965, et pour la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances en 1967.

C'est à l'agriculture, activité qui constitue non seulement son occupation professionnelle mais qui occupe surtout une place essentielle dans l'économie finistérienne, qu'Yves Hamon consacre la plupart de ses interventions et de ses travaux de sénateur. Cet exploitant agricole de Lennon, élevé à la dignité de commandeur du Mérite agricole, prend la parole aussi bien au sujet de la politique agricole du Gouvernement (1960 et 1967) que du prix du blé, des assurances sociales des exploitants agricoles (1960) ou du système contractuel en agriculture (1964).

Dans l'hémicycle sénatorial, Yves Hamon s'attache avant tout à plaider la cause de l'agriculture bretonne. A l'occasion de la discussion de la loi de finances pour 1965, il critique le faible montant des crédits qui lui sont accordés et se dit « effrayé » du retard pris dans ce domaine par la Bretagne, région qu'il juge « particulièrement défavorisée ». En octobre 1967, il fait de nouveau part de son inquiétude quant à « la dégradation continue de la situation économique des agriculteurs », notamment dans l'élevage porcin, activité de premier plan dans le Finistère. Aussi, bien que déplorant la violence des manifestations paysannes qui se sont déroulées dans son département, les juge-t-il peu étonnantes : elles sont « la marque du désespoir qui s'est emparé des agriculteurs, spécialement des plus jeunes ».

Outre les problèmes agricoles, Yves Hamon suit de près toutes les questions qui concernent son département natal et électif. Il exprime ainsi, en 1968, son inquiétude quant à un éventuel arrêt définitif de la centrale nucléaire expérimentale de Brennilis, suite à des problèmes techniques, et demande des crédits supplémentaires en 1969 pour les écoles de voile et les écoles de mer.

En 1971, il choisit de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat de sénateur à l'occasion des élections du 26 septembre. Il quitte ainsi le Palais du Luxembourg, après y avoir siégé douze ans sans interruption.

La fin de sa carrière parlementaire ne provoque pas son retrait de la vie politique finistérienne. Yves Hamon conserve encore durant deux ans son fauteuil de conseiller général du Finistère, qu'il perd toutefois dès le premier tour des élections cantonales du 23 septembre 1973. Il assume en revanche la fonction de maire de Lennon jusqu'en 1977. Demeuré trente ans à la tête de cette mairie, il a oeuvré à la rénovation et à l'équipement de sa commune natale, faisant notamment procéder à son électrification et à la construction d'un réseau d'alimentation en eau potable.

C'est à Lennon, à son domicile de « Varc'h Gwenn » où, malade, il s'était retiré, qu'il s'éteint, le 24 octobre 1980, à l'âge de soixante-et-onze ans.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 23 septembre 1962
Fin de mandat le 1er octobre 1971 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Yves HAMON

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