Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 14 octobre 1906
Décédé le 8 juin 2001
Profession :
Pharmacien
Département :
Drôme
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

VERILLON Maurice

Né le 14 octobre 1906 à Lyon

Décédé le 8 juin 2001 à Die (Drôme)

Sénateur de la Drôme de 1959 à 1980

Pharmacien à Die depuis 1932, Maurice Vérillon participe à la campagne de Norvège en 1940 et part combattre en Indochine entre 1945 et 1946. Titulaire de la médaille de la Norvège (1939-1940) et de la médaille coloniale (Extrême Orient), il est élu maire de Die en 1947 et occupe cette fonction jusqu'en 1974. De 1949 à 1979, il siège également au Conseil général de la Drôme, où il occupe le poste de premier vice-président à partir de 1959.

Aux élections sénatoriales du 26 avril 1959 et du 23 septembre 1962, se présentant en deuxième position derrière Maurice Moutet sur la liste de la SFIO, il est élu sénateur de la Drôme. Le 26 septembre 1971, en deuxième position sur la liste d'Union socialiste et républicaine pour la défense des communes, il est réélu pour un 3e mandat. Membre du groupe socialiste du Sénat, il siège à la commission des affaires culturelles, dont il est secrétaire à partir de 1971.

En qualité de pharmacien, Maurice Vérillon s'intéresse aux questions liées à la recherche et aux études médicales. Il demande notamment la création et la revalorisation de poste de chercheurs au centre national de la recherche scientifique et de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale. De 1968 et 1974, lors de l'examen du projet de loi de finances, il rapporte pour avis les crédits consacrés au développement industriel et scientifique. C'est l'occasion pour lui de défendre la coopération internationale en matière de recherche scientifique, d'insister sur l'intérêt d'assurer une large diffusion des connaissances scientifiques, et de rappeler l'importance des apports de la science en matière énergétique. Il axe plusieurs de ses prises de parole sur les difficultés de financement de la recherche spatiale et insiste sur la nécessité de ne pas négliger la recherche fondamentale au bénéfice de ses applications immédiates dans le domaine industriel.

De 1974 et 1980, Maurice Vérillon rapporte pour avis les crédits consacrés à la coopération. Il encourage ainsi les actions menées en faveur de l'aide au développement. Il intervient également lors des discussions des projets de loi portant ratification d'accords bilatéraux de coopération technique et culturelle entre la France et le Cameroun, le Gabon et le Bénin. Il insiste sur l'importance d'une coopération dans le domaine de la recherche et de l'audiovisuel et regrette la dégradation progressive des moyens de la politique de coopération. Il s'intéresse notamment à l'évolution des relations interuniversitaires entre la France et les pays d'Afrique de l'Ouest, encourage la mise en place d'équivalences entre les diplômes, et demande l'octroi de bourses universitaires pour faciliter un accès plus égalitaire aux études supérieures. Il souligne la nécessité de respecter les particularités nationales et prône l'africanisation de l'enseignement. Enfin, il compte sur la coopération scientifique entre les pays pour empêcher l'exode des compétences.

Président du parc régional du Vercors de 1976 à 1979, Maurice Vérillon promeut les structures touristiques dans les communes rurales et vante l'importance des parcs naturels dans le développement du « tourisme vert ». Il rappelle le rôle économique et social du tourisme et critique l'insuffisance des moyens alloués aux mesures de démocratisation des vacances, notamment les chèques vacances. Il demande un effort d'aménagement des espaces touristiques du littoral ou de la montagne. Il intervient également lors du vote du budget de l'environnement pour critiquer l'inadéquation entre les objectifs fixés aux parcs naturels régionaux et les moyens qui leur sont alloués. Il milite par ailleurs en faveur de l'amélioration des conditions de vie de la population rurale et souligne la nécessité d'encourager financièrement les actions en faveur de la protection de l'environnement, de la lutte contre la pollution et du retraitement des déchets. Il relaie au Sénat la crainte des collectivités locales de devoir pallier le désengagement de l'Etat dans l'entretien des parcs naturels.

En séance publique, Maurice Vérillon prend la parole en faveur du développement de l'encadrement sportif et associatif à destination des jeunes. Il souligne régulièrement l'insuffisance des moyens alloués à l'éducation physique et aux sports, et la faiblesse des subventions versées aux associations de jeunesse. Il énumère les équipements nécessaires à la région Rhône-Alpes et regrette que la jeunesse ne bénéficie pas d'une action prioritaire. Il réclame une démocratisation du sport, notamment dans les petites communes sous-équipées.

Le sénateur de la Drôme participe également à l'étude de réformes universitaires. En 1966, il est membre de la commission de contrôle chargée d'examiner les problèmes d'orientation et de sélection dans le service public de l'enseignement. De 1971 à 1977, il siège au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche. Il s'intéresse plus spécifiquement aux études médicales : il rapporte pour avis le projet de loi portant création d'une école nationale de la santé publique en 1960, et le projet de loi relatif à l'exercice de la pharmacie en 1980. A cette occasion, il se montre favorable à la réforme des études pharmaceutiques et à la création d'un doctorat en pharmacie.

Maurice Vérillon vote la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie (1960), la loi portant réforme des régimes matrimoniaux (1965), la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances (1967). Il vote contre la loi portant création et organisation des régions (1972). Il s'abstient lors du vote de la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973). Il vote la loi fixant à 18 ans l'âge de la majorité (1974), la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse (1975), la loi portant réforme du divorce (1975).

Âgé de 74 ans, Maurice Vérillon ne se représente pas aux élections sénatoriales du 28 septembre 1980. Il se retire de la vie publique et décède dans sa 95e année. Il était officier de la Légion d'honneur et commandeur de l'ordre national du Mérite.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 23 septembre 1962
Réélu le 26 septembre 1971
Fin de mandat le 1er octobre 1980 (ne se représente pas)

Secrétaire de la commission des affaires culturelles

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Maurice VERILLON

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