Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 5 janvier 1927
Décédé le 17 janvier 2018
Profession :
Conseiller d'Administration scolaire et universitaire
Département :
Nord
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République


PROUVOYEUR (Claude)

Né le 5 janvier 1927 à Estourmel (Nord)

Décédé le 17 janvier 2018 à Dunkerque (Nord)

Sénateur du Nord de 1983 à 1992

Claude Prouvoyeur voit le jour le 5 janvier 1927 à Estourmel, dans le Cambrésis. Fils d'un receveur-percepteur, il étudie au lycée Paul Duez à Cambrai puis à la faculté de droit de Lille. Après avoir obtenu une licence en droit, il entreprend une carrière de fonctionnaire administratif au sein d'établissements scolaires. Il est ainsi sous-intendant du lycée de garçons d'Amiens (1951-1953) puis du lycée Faidherbe à Lille (1953-1955) et enfin intendant universitaire du lycée Jean Bart à Dunkerque (1955-1975).

Il entre en politique en 1965 : le maire de Dunkerque Paul Asseman le convainc de se présenter aux élections municipales sur sa liste. Devenu conseiller municipal, il est aussitôt nommé deuxième adjoint au maire. À la mort de P. Asseman en 1966, C. Prouvoyeur est élu pour lui succéder. Reconduit ensuite à trois reprises, ce gaulliste de gauche, longtemps sans étiquette politique, préside aux destinées de la capitale des Flandres maritimes jusqu'en 1989. Il est à l'origine de son extension, par les absorptions successives des communes de Malo-les-Bains en 1969, de Rosendaël et Petite-Synthe en 1972 puis de Mardyck en 1980.

Parallèlement à ses fonctions de premier édile, il est conseiller général du canton de Dunkerque-Est de 1973 à 1979, mais il perd son siège en 1979, battu par le socialiste André Delattre aux élections cantonales. Il le retrouve néanmoins dès 1982. Il siège dès lors au conseil général du Nord sans interruption jusqu'en 1998. Il est également conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais de 1974 à 1986.

Ses trois premières candidatures aux élections législatives, dans la onzième circonscription du Nord, terre de gauche, se révèlent infructueuses puisque C. Prouvoyeur est battu à trois reprises par le député sortant socialiste Albert Denvers. Aux élections de mars 1967, il ne réunit, malgré l'investiture de l'U.D.-Ve République, que 38 % des suffrages exprimés au second tour contre 62 % à son adversaire de la FGDS. Puis, cette fois sans étiquette, il ne rassemble en mars 1973 que 42,8 % des voix au second tour contre 57,2 % pour A. Denvers. Il échoue une dernière fois en mars 1978, n'obtenant au second tour que 41,4 % des suffrages exprimés contre 58,6 % pour son adversaire.

Après ces trois candidatures malheureuses à l'Assemblée nationale, le maire de Dunkerque brigue un mandat sénatorial : il se présente devant les grands électeurs du Nord le 25 septembre 1983 sur la liste d'Union de l'opposition conduite par le sénateur-maire sortant de Valenciennes, Pierre Carous. À cette occasion, C. Prouvoyeur, qui s'était jusque-là refusé à adhérer à un parti politique, décide de rejoindre le Centre national des indépendants et paysans (CNIP), par réaction au gouvernement socialiste. Il est alors élu sénateur du Nord, sa liste remportant six sièges avec 2 483 des 5 445 suffrages exprimés.

Au Palais du Luxembourg, il est rattaché administrativement au groupe du Rassemblement pour la République. Par la suite, il soutient la candidature du Jacques Chirac à l'élection présidentielle de 1988, devenant trésorier de son comité de soutien. Membre de la commission des affaires économiques (1983-1989) puis de celle des affaires sociales (1989-1992), il est également secrétaire du Sénat de 1989 à 1992 puis nommé membre de la commission de contrôle des services publics responsables de l'application des dispositions concernant les déchets industriels toxiques en 1983, et de celle sur les modalités de fonctionnement du service public des postes en 1984.

Le premier édile de Dunkerque, troisième port de France, consacre une part importante de son action sénatoriale à l'activité portuaire. Rapporteur pour avis du budget des ports maritimes de 1984 à 1989, il appelle régulièrement à relancer l'activité des ports français, à commencer par celui de Dunkerque. Il exprime ses craintes en 1987 quant aux conséquences de la construction du tunnel sous la Manche sur l'activité économique du littoral du Nord de la France, et particulièrement celle du port de Dunkerque.

En raison du lien étroit qui lie sa ville à l'histoire du second conflit mondial, il accorde également un intérêt tout particulier aux anciens combattants. Cl. Prouvoyeur est rapporteur pour avis du budget des anciens combattants 1989 à 1992. Il présente aussi les rapports sur la création du statut de prisonnier du « Viêt-minh » (1989), l'Institution nationale des invalides (1991) et certaines modifications du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre (1992). Il cosigne également une proposition de loi tendant à accorder aux anciens combattants ayant servi en Afrique du Nord le bénéfice d'une retraite anticipée (1991).

Par ailleurs, le maire de Dunkerque dépose en 1987 une proposition de loi visant instituer une procédure de retrait pour les communes membres de communautés urbaines. Il s'intéresse aussi régulièrement au budget des prestations sociales agricoles et à celui de la jeunesse et les sports. Il s'exprime tant à propos de la politique familiale que de l'enseignement supérieur (1983) ou de la lutte contre l'alcoolisme (1990). Lors de scrutins publics, il approuve la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988 mais vote contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992 (Maastricht).

En 1989, au terme de quatre mandats municipaux consécutifs, il perd la mairie de Dunkerque, battu de 116 voix par le socialiste Michel Delebarre, alors ministre des Transports et de la Mer dans le gouvernement de Michel Rocard. Après l'invalidation de ce scrutin, il est battu en 1990.

Écarté de la liste officielle RPR-UDF aux élections du 27 septembre 1992, il se présente malgré tout au scrutin sur une liste divers droite conduite par le maire de Saint-Amand-les-Eaux, Georges Donnez laquelle ne réunit que 288 des 5 500 suffrages exprimés, n'obtenant aucun siège.

Claude Prouvoyeur se porte candidat aux élections législatives de mars 1993 dans la treizième circonscription du Nord sous l'étiquette du CNI mais ne recueille que 16,42 % des voix au premier tour. Il ne conserve plus que son mandat de conseiller général jusqu'en 1998, tout en étant, de 1998 à 2002, suppléant de Franck Dhersin, son ancien directeur de cabinet à la mairie de Dunkerque, élu député de la treizième circonscription du Nord.

Il s'éteint le 17 janvier 2018 à Dunkerque, dans la maison de retraite où il résidait, à l'âge de quatre-vingt-onze ans. Il était officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre national du Mérite et officier des Palmes académiques.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur ; tableau des élections.

Who's who in France (plusieurs éditions).

Bibliographie

Travail sur Claude Prouvoyeur

Gabant (Jean-Claude), Claude Prouvoyeur. L'homme du grand Dunkerque. Sa vie, son oeuvre, son parcours politique, Dunkerque, J. Cégé, 2007.

Elu le 25 septembre 1983
Fin de mandat le 1er octobre 1992 (non réélu)

Secrétaire du Sénat

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Claude PROUVOYEUR

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