Travaux de la commission des lois



- Présidence de M. Jean-Jacques Hyest, président.

Entreprises - Droit des sociétés - Sauvegarde des entreprises - Désignation des candidats pour une éventuelle commission mixte paritaire

La commission a tout d'abord procédé à la désignation de candidats pour faire partie de l'éventuelle commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion sur le projet de loi de sauvegarde des entreprises.

Ont été désignés membres titulaires : MM. Jean-Jacques Hyest, Philippe Marini, Christian Gaudin, Patrice Gélard, François-Noël Buffet, Robert Badinter, Mme Éliane Assassi et membres suppléants : MM.  Christian Cambon, Yves Détraigne, Philippe Goujon, Georges Othily, Bernard Saugey, Simon Sutour et Richard Yung.

Economie - Confiance et modernisation de l'économie - Examen du rapport pour avis

La commission a ensuite examiné le rapport pour avis de M. François-Noël Buffet sur le projet de loi  433 (2004-2005), adopté par l'Assemblée nationale, après déclaration d'urgence, pour la confiance et la modernisation de l'économie.

M. François-Noël Buffet, rapporteur pour avis, a tout d'abord indiqué qu'à l'issue de son adoption par l'Assemblée nationale en première lecture, après déclaration d'urgence, ce texte, initialement de 23 articles, en comportait désormais 37. Précisant qu'il complétait le texte relatif aux petites et moyennes entreprises, adopté le 16 juin dernier par le Sénat en première lecture, il a souligné que s'il visait également à favoriser le développement des entreprises et de l'économie, il se concentrait sur les grandes entreprises et sur la participation des investisseurs.

Il a indiqué que si ce texte était renvoyé pour son examen au fond à la commission des finances, la commission des lois s'était saisie pour avis de dix articles concernant le droit des sociétés, le droit des sûretés et le droit public, matières relevant de son champ de compétence.

M. François-Noël Buffet, rapporteur pour avis, a souligné que ce projet de loi visait à rétablir la confiance, élément déterminant de la croissance économique, souvent mise à mal par certaines pratiques que ce texte tentait d'encadrer. Estimant que cette confiance passait, pour l'essentiel, par la transparence et l'édiction de dispositifs juridiques clairs et, si possible, simples, il a rappelé que cette question était, depuis quelques années, au coeur de la politique du Gouvernement, dont la loi du 1er août 2003 de sécurité financière avait constitué une étape déterminante.

Il a fait état de nouvelles réflexions élaborées depuis lors pour régler des difficultés persistantes, émanant tant de dirigeants d'entreprises que du législateur et des institutions communautaires.

M. François-Noël Buffet, rapporteur pour avis, a en outre estimé nécessaire de moderniser et simplifier le droit des sûretés, qui n'a connu aucune réforme globale depuis 1804, soulignant que les dispositifs juridiques constituent des instruments d'attractivité, ou au contraire de répulsion, des acteurs économiques internationaux.

Il a déploré l'absence de financement de nombreux projets économiques, malgré une situation financière des entreprises globalement saine et estimé que le présent projet de loi devrait favoriser la reprise de l'investissement et de la croissance.

S'agissant des dispositions du projet de loi relatives au droit des sociétés, il a indiqué que l'article 1er assouplissait les conditions de participation au conseil d'administration et au conseil de surveillance de sociétés anonymes, en permettant l'utilisation de tout procédé de télétransmission, alors que, depuis 2001, seule, la visioconférence était autorisée pour faire participer des personnes non physiquement présentes lors de la réunion de ces organes. Il a précisé que l'article 2 visait à mettre un terme à la fréquente impossibilité pour les assemblées d'actionnaires de se prononcer valablement sur première convocation, en abaissant les seuils de quorum tant pour les assemblées générales ordinaires que les assemblées générales extraordinaires des sociétés anonymes.

M. François-Noël Buffet, rapporteur pour avis, a ensuite présenté deux dispositions tendant à imposer une plus grande transparence dans les rémunérations et compléments de rémunération de toute nature offerts aux dirigeants sociaux, pour apporter une réponse à certaines affaires ayant récemment défrayé la chronique : la soumission à la procédure des conventions réglementées de l'octroi d'éléments de rémunération ou d'avantages liés à la cessation de fonction des dirigeants sociaux (article 2 bis), ainsi que l'obligation d'information de l'assemblée générale sur tous les éléments de rémunérations ou avantages consentis par la société aux dirigeants sociaux, (article 2 ter).

Il a en outre indiqué qu'afin d'assurer une meilleure information tant des actionnaires que des investisseurs, l'article 12 prévoyait, conformément au droit communautaire, d'améliorer les dispositifs relatifs au contrôle des sociétés et aux obligations déclaratives en cas de franchissement de seuils de participations.

S'agissant du droit public économique, M. François-Noël Buffet, rapporteur pour avis, a indiqué que l'article 3 prévoyait un alignement partiel des limites d'âges des dirigeants des établissements publics de l'Etat sur celles applicables aux sociétés commerciales, le droit commun s'appliquant dans les sociétés commerciales contrôlées par l'Etat, tandis que la limite d'âge de ces dirigeants serait fixée dans les établissements publics de l'Etat à soixante-cinq ans, les textes régissant ces entités pouvant cependant prévoir un autre butoir.

S'agissant du droit de la domanialité publique, il a souligné que l'article 23 prorogeait une seconde fois l'habilitation donnée au Gouvernement pour adopter le code des propriétés publiques, tandis que l'article 24 visait à permettre la vente, occupée, de certains locaux de l'ENA à Paris.

Enfin, il a indiqué que l'article 6 habilitait le Gouvernement à réformer en profondeur le droit des sûretés par ordonnance. Il a relevé que le Gouvernement justifiait le recours à cette procédure par la complexité de ce travail, qui avait déjà donné lieu à la réunion d'un groupe préparatoire à la chancellerie, sous l'égide du professeur Michel Grimaldi.

Tout en reconnaissant que cette réforme tendait à rendre cohérence et lisibilité au droit des sûretés en regroupant ses dispositions dans un livre du code civil, il a déploré l'ampleur du champ de l'habilitation prévue par le projet de loi initial qui concernait, outre les sûretés visées par le code civil, la délégation, la cession de créance, la subrogation personnelle, la novation, le contrat de rente viagère et la vente à réméré, ainsi que la réception dans le code civil de certaines pratiques des affaires reconnues par la jurisprudence, comme la garantie autonome, la lettre d'intention et le droit de rétention, et des dispositions relatives à la clause de réserve de propriété, ainsi que la réforme des règles relatives à l'expropriation forcée.

Le rapporteur pour avis s'est félicité de la réduction opérée par l'Assemblée nationale à l'initiative du président et rapporteur de la commission des lois, M. Philippe Houillon, justifiée par l'insuffisante précision des finalités poursuivies, et consistant à supprimer les habilitations concernant le cautionnement, le nantissement de meubles incorporels et les privilèges, ainsi que celles ne concernant pas directement le droit des sûretés (délégation et cession de créance, subrogation personnelle, novation, contrat de rente viagère et vente à réméré).

Il a en outre rappelé que l'Assemblée nationale avait précisé les finalités de l'habilitation concernant les sûretés réelles mobilières, en prévoyant d'introduire dans le code de commerce des dispositions permettant le nantissement de stocks des entreprises, et de modifier les dispositions du code civil pour simplifier la constitution des sûretés réelles mobilières et leurs effets, étendre leur assiette et autoriser le gage sans dépossession.

S'agissant des sûretés réelles immobilières, il a rappelé qu'elle avait expressément prévu la consécration de l'antichrèse-bail et autorisé l'introduction de deux nouveaux instruments anglo-saxons, le crédit hypothécaire rechargeable (qui permet d'utiliser une même hypothèque pour garantir plusieurs prêts souscrits au fur et à mesure du remboursement du premier auprès de plusieurs créanciers dans la limite d'un plafond initialement fixé) et le prêt viager hypothécaire (qui permet à des personnes âgées de mobiliser leur actif résidentiel pour obtenir du crédit, et qui n'est remboursable -capital et intérêts- que lors de leur décès ou de la vente de l'immeuble).

M. François-Noël Buffet, rapporteur pour avis, a ensuite présenté ses préconisations, tenant notamment à améliorer la cohérence juridique et la lisibilité des dispositions relatives au droit des sociétés et au droit public économique, en définissant un régime plus souple pour l'utilisation de moyens de télétransmission au cours des séances du conseil d'administration ou du conseil de surveillance des sociétés anonymes, en précisant la nature des engagements devant faire l'objet d'un contrôle au titre des conventions réglementées et de mesures de publicité auprès de l'assemblée générale.

Il a ensuite indiqué accepter la réforme par ordonnance du droit des sûretés, tout en déplorant cette deuxième demande d'habilitation en moins d'un an à réformer par ordonnances le code civil, cette fois-ci s'agissant d'un livre entier. Il a cependant préconisé de supprimer l'habilitation concernant le prêt viager hypothécaire, en soulignant les risques inhérents à ce nouvel instrument, tant pour les emprunteurs potentiels que pour les établissements financiers, et en jugeant inapproprié le recours à la procédure des ordonnances en raison de l'importance des règles protectrices à mettre en place et de l'inachèvement de la concertation sur ce sujet. Il a enfin estimé que l'examen prochain par le Parlement d'un projet de loi de réforme du droit des successions pourrait permettre à la représentation nationale d'examiner l'opportunité et les modalités possibles d'une telle réforme.

La commission a ensuite procédé à l'examen des onze amendements du rapporteur.

A l'article 1er (participation au conseil d'administration et au conseil de surveillance par des moyens de télétransmission), la commission a adopté un amendement de simplification tendant à instaurer un régime juridique unique applicable tant à la visioconférence qu'aux autres moyens de télécommunications et à permettre aux statuts de prévoir un droit d'opposition à la tenue d'une réunion du conseil d'administration ou du conseil de surveillance au profit d'une minorité d'administrateurs ou de membres du conseil de surveillance, librement fixé par les statuts.

A l'article 2 bis (application du régime des conventions réglementées aux engagements constituant des éléments de rémunération ou des avantages dus à raison de la cessation des fonctions de dirigeants sociaux ou postérieurement à celle-ci), la commission a adopté un amendement tendant à intégrer dans le dispositif des conventions réglementées les contreparties financières dues à raison de la cessation des fonctions du dirigeant, afin d'inclure sans ambiguïté les contreparties liées à une clause de non-concurrence, ainsi que deux amendements de coordination.

A l'article 2 ter (information de l'assemblée générale ordinaire sur les éléments de rémunération et les avantages reçus par chaque mandataire social), la commission a adopté un amendement de précision afin d'inclure les sommes versées au titre d'une clause de non concurrence.

A l'article 3 (alignement des règles de limite d'âge des dirigeants des établissements publics de l'Etat sur celles applicables aux sociétés anonymes), la commission a adopté, outre un amendement rédactionnel, un amendement tendant à préciser que les dispositions particulières relatives à la limite d'âge des agents placés hors de leur corps s'appliquaient également lorsque ceux-ci étaient désignés directeurs généraux délégués au sein d'une société contrôlée conjointement, soit de façon directe soit de façon indirecte, par l'Etat ou une personne ou entreprise publique.

A l'article 6 (habilitation du gouvernement à prendre par ordonnances des mesures visant à réformer le droit des sûretés), la commission a adopté un amendement de précision, puis a débattu de la proposition de suppression de l'habilitation concernant l'introduction en droit français du prêt viager hypothécaire.

Alors que M. Pierre-Yves Collombat a préconisé de laisser les personnes disposer librement de leurs biens, le rapporteur pour avis a rappelé les inquiétudes exprimées tant par le groupe de travail sur la réforme du droit des sûretés, que par les représentants des banques et des notaires, tandis que M. Marcel-Pierre Cléach a rappelé l'interdiction, en droit français, des pactes sur succession future.

M. Jean-Jacques Hyest, président, ayant proposé, en l'absence de dispositions précises concernant les protections à apporter aux emprunteurs, d'examiner cette question, non dans le cadre d'une habilitation, mais lors de l'examen du projet de loi de réforme du droit des successions, la commission a adopté cet amendement de suppression.

A l'article 12 (modification des règles relatives au contrôle des sociétés et aux obligations déclaratives en cas de franchissement de seuils de participation), la commission a adopté un amendement de précision.

A l'article 23 (extension de l'habilitation à modifier et codifier le droit relatif aux propriétés publiques), la commission a adopté un amendement rédactionnel.

La commission a émis un avis favorable à l'adoption des dispositions du projet de loi dont elle est saisie.

Mission d'information - Nouvelle génération de documents d'identité et fraude documentaire - Examen du rapport d'information

Puis la commission a procédé à l'examen du rapport d'information de M. Jean-René Lecerf au nom de la mission d'information sur la nouvelle génération de documents d'identité et la fraude documentaire.

M. Charles Guené, président de la mission d'information, a indiqué que la décision, en date du 1er février dernier, du bureau du Sénat d'autoriser la création d'une mission d'information au sein de la commission en vue d'évaluer la fraude documentaire et les projets de nouveaux titres d'identité s'inscrivait dans un contexte général de réflexion sur la sécurisation de l'identité.

Il a constaté qu'à la suite des attentats terroristes de 2001, l'organisation de l'aviation civile internationale, l'Union européenne et de nombreux Etats, dont les Etats-Unis, avaient décidé l'insertion de puces électroniques sécurisées comprenant des données biométriques numérisées sur les passeports afin d'identifier avec certitude leurs détenteurs et de lutter contre la fraude documentaire à l'identité qui favorise l'immigration irrégulière, la criminalité organisée ou le terrorisme.

Il a rappelé que le Gouvernement élaborait à l'heure actuelle un projet de carte nationale d'identité sécurisée, appelé projet INES, prévoyant l'insertion sur les cartes de puces électroniques contenant la photographie et les empreintes digitales de leurs titulaires, ainsi qu'un fichier central des détenteurs de cartes et des données biométriques, afin de lutter contre la fraude à l'identité. Précisant que cette carte pourrait avoir des fonctions nouvelles d'authentification et de signature électronique dans les échanges électroniques, il a ajouté que, selon le projet du ministère de l'intérieur, elle pourrait devenir obligatoire et payante.

Observant que la démarche du Gouvernement s'inscrivait dans la continuité des travaux du Gouvernement de M. Lionel Jospin sur le « titre fondateur », M. Charles Guené, président de la mission d'information, a noté que le projet INES suscitait l'intérêt et l'inquiétude de l'opinion et avait fait l'objet de nombreux débats, en particulier au sein du Forum des droits sur l'Internet. Il a rappelé que le Parlement devrait être prochainement saisi d'un projet de loi.

Indiquant que la mission avait effectué une cinquantaine d'auditions pour recueillir les avis de représentants de l'administration, d'associations de défense des droits de l'Homme, d'universitaires ou de chercheurs, il a relevé qu'elle avait essayé de mesurer l'ampleur de la fraude documentaire à l'identité en France, d'évaluer la sécurité des procédures de délivrance des titres d'identité afin de les améliorer, d'étudier les perspectives offertes par la biométrie et les possibilités d'extension des usages de la carte nationale d'identité, ainsi que de proposer les mesures nécessaires à la protection des libertés individuelles.

Il a rappelé que certains membres de la mission avaient effectué plusieurs déplacements, notamment à Lyon, pour rencontrer le vice-président et le procureur de la République du tribunal de grande instance, à Lognes, dans l'un des deux sites de production de la carte nationale d'identité, à Washington pour visiter l'aéroport international et contacter des membres de la chambre des représentants et du département d'Etat et à Bruxelles pour examiner la mise en oeuvre de la carte d'identité électronique belge.

Constatant que le rapport présenté par M. Jean-René Lecerf et adopté par la mission la veille reflétait la démarche d'analyse sans a priori de la mission et déterminait les garanties devant accompagner le développement d'une nouvelle génération de titres d'identité, M. Charles Guené, président, a déclaré qu'il ne fallait pas renoncer par principe aux nouvelles technologies, mais plutôt chercher à en bénéficier pleinement par un usage contrôlé.

M. Jean-René Lecerf, rapporteur, a tout d'abord présenté son rapport dans les mêmes termes que la veille lors de la réunion de la mission d'information (cf. compte rendu de cette réunion ci-après).

Après avoir souligné l'intérêt et la valeur des recommandations de la mission, M. Alex Türk a indiqué que l'utilisation de la biométrie pour l'authentification ou l'identification de personnes constituait une rupture réelle qui devait être au préalable strictement encadrée par le droit en raison de ses conséquences irréversibles.

Il a insisté sur le fait que les sociétés actuelles étaient déjà entrées dans l'ère de « Big Brother » avec l'existence du réseau « Échelon » ou le développement de la vidéosurveillance et de la géolocalisation.

Affirmant que la biométrie n'était en soi ni bonne ni mauvaise, il a estimé que les objectifs assignés à son usage devaient être évalués à l'aune des principes de finalité et de proportionnalité et que l'utilisation de certaines données biométriques laissant des traces à l'insu de leur détenteur, notamment les empreintes digitales, devaient être strictement contrôlées.

Il a ainsi rappelé que la CNIL avait refusé la capture des empreintes digitales d'élèves d'un lycée à l'entrée d'un réfectoire, avant d'autoriser le relevé du contour de la main qui ne laisse pas de traces, mais qu'elle s'était déclarée favorable à une telle capture pour contrôler l'accès des personnels aux zones réservées de Roissy.

Il a précisé que la CNIL tentait à l'heure actuelle de définir des critères pour l'examen à venir du projet INES, à savoir, dans cet ordre de priorité : la possibilité ou l'absence de traçage des individus, la centralisation des données dans un fichier central, le consentement des titulaires de cartes et l'existence d'un impératif de sécurité majeur pour la société.

Considérant avec intérêt l'hypothèse d'un fichier central à « liens faibles », il a déploré les retards français dans l'évaluation technique des systèmes biométriques, faute d'organismes disposant de capacités d'analyse suffisantes.

Soulignant que la CNIL avait l'expérience nécessaire pour contrôler un tel fichier, il a rappelé que son intervention avait permis la suppression de plus d'un million de références inexactes contenues dans le système de traitement des infractions constatées (STIC).

Rejoignant les propos de M. Alex Türk, M. Jean-René Lecerf, rapporteur, a précisé que le système de fichier à « liens faibles » n'avait pas encore été mis en oeuvre et que son éventuelle institution nécessiterait au préalable des études approfondies.

Soulignant l'intérêt des différentes hypothèses présentées par le rapporteur et l'importance du débat public autour du projet INES, M. Richard Yung a observé que les terroristes utilisaient d'excellents documents d'identité contrefaits pour se déplacer et a précisé qu'il doutait que les projets en cours répondent efficacement à ce problème. Il a insisté sur le caractère préoccupant de la fraude à l'état civil et a considéré que la proposition d'utiliser le répertoire national d'identification des personnes physiques pour vérifier l'exactitude des informations relatives à l'état civil fournies par les demandeurs de titre d'identité devait être examinée avec attention.

Evoquant les problèmes de protection des droits et les risques éventuels d'existence d'un tel outil en cas d'avènement d'un régime non démocratique, il s'est déclaré plutôt favorable à un système de carte d'identité à puce biométrique sans fichier central. Il a jugé que l'idée de la mise en place d'un fichier à « liens faibles » méritait d'être approfondie.

Il a souligné l'importance du débat public existant au Royaume-Uni à l'heure actuelle sur le projet d'introduction d'une carte nationale d'identité obligatoire et payante.

Constatant que la carte nationale d'identité était quasiment généralisée en pratique, il a souligné l'équilibre de la position de la mission concernant l'éventualité de son caractère onéreux. Enfin, il a exprimé ses réticences quant à l'extension envisagée des fonctions de la carte nationale d'identité.

M. Pierre-Yves Collombat a insisté sur la nécessité de définir clairement les objectifs dévolus aux futurs titres d'identité sécurisés avant de choisir d'y insérer ou non des données biométriques et s'est déclaré hostile à l'institution de fonctions d'identification.

Tout en reconnaissant que l'insertion de fonctions d'authentification et de signature électronique sur les cartes nationales d'identité électroniques pourrait susciter l'engouement d'une partie de l'opinion, il a affirmé que le Parlement devrait être vigilant à protéger les libertés individuelles lors de l'examen du futur projet de loi.

Mme Nicole Borvo Cohen-Seat a estimé que la lutte contre le terrorisme servait aujourd'hui de justification à de multiples systèmes d'identification menaçant la vie privée et a souligné que les fraudeurs contourneraient les sécurités de la nouvelle génération de titres d'identité, comme ils s'étaient adaptés dans le passé aux divers dispositifs tendant à les contrecarrer.

Constatant que l'utilisation de la biométrie pour authentifier ou identifier les individus posait de nombreuses questions éthiques, elle a salué la prudence des recommandations de la mission et indiqué que le groupe communiste républicain et citoyen avait demandé l'abandon du projet INES.

Rejoignant les propos de M. Richard Yung sur le caractère obligatoire de la carte et la création éventuelle d'un fichier central de leurs détenteurs, Mme Alima Boumediene-Thiery a insisté sur la nécessité de garantir aux citoyens le droit d'accéder à leurs données personnelles et de les rectifier.

M. Charles Guené, président, a remarqué que l'expérimentation actuelle de visas biométriques « Biodev » dans certains postes consulaires français à l'étranger constituait un exemple intéressant d'efficacité des techniques biométriques pour vérifier l'identité des demandeurs.

Il a estimé que le déploiement des fonctions d'authentification, de signature électronique et de services de vie quotidienne sur les titres d'identité ou sur des cartes spécifiques, allait se poursuivre.

Rejoignant les propos de M. Alex Türk sur l'existence de nombreuses techniques permettant un traitement automatisé de données personnelles, il a insisté sur la nécessité de règles claires pour réguler et contrôler leur développement.

Enfin, il a remarqué qu'il ne fallait pas sous-estimer les enjeux technologiques et industriels, les entreprises françaises étant en avance dans ce domaine.

Estimant que la mise en place éventuelle de titres d'identité électroniques sécurisés constituerait un saut qualitatif en matière de lutte contre le terrorisme fragilisant l'industrie criminelle de la contrefaçon, M. Jean-René Lecerf, rapporteur, a constaté que le débat sur le caractère obligatoire de la carte nationale d'identité posait une question de principe mais qu'en pratique, de nombreux Français possédaient une carte, en étant souvent persuadés de l'obligation de sa détention.

Rappelant que 527.000 pertes ou vols de cartes d'identité avaient été déclarés en 2003, contre 37.000 en 1998, il a précisé que le rétablissement du caractère onéreux des cartes, avec des exonérations en faveur des personnes défavorisées et une échelle de pénalités financières croissantes en cas de pertes ou de vols répétés proposé par la mission était susceptible de responsabiliser tous les détenteurs.

Il a observé que le choix d'une carte à puce biométrique sans fichier central permettrait de vérifier que le titulaire de la carte est bien la personne à qui elle a été délivrée, mais sans déceler les usurpations d'identité.

A l'issue de ce débat, la commission a autorisé la publication du rapport de la mission d'information, le groupe communiste républicain et citoyen s'abstenant.

Entreprises - Droit des sociétés - Sauvegarde des entreprises -Examen des amendements

La commission a enfin procédé, sur le rapport de M. Jean-Jacques Hyest, à l'examen des amendements sur le projet de loi n° 235 (2004-2005) de sauvegarde des entreprises, adopté par l'Assemblée nationale après déclaration d'urgence.

La commission a tout d'abord rectifié plusieurs de ses amendements.

Outre dix-huit rectifications rédactionnelles, la commission a rectifié son amendement n° 24 à l'article 12 (conditions d'ouverture et objet de la procédure de sauvegarde) pour mettre en exergue le fait que la procédure de sauvegarde ne peut être ouverte que si le débiteur connaît des difficultés qu'il ne peut surmonter.

A l'article 26 (saisine du tribunal par le ministère public en vue du prononcé de l'annulation d'un acte ou paiement effectué sans autorisation), la commission a rectifié son amendement n° 35 pour exclure de l'interdiction du paiement les dettes liées aux besoins de la vie courante du débiteur.

A l'article 92 (comités de créanciers), la commission a rectifié son amendement n° 71 pour imposer aux comités des créanciers, avant l'adoption du projet de plan, l'obligation de demander l'avis des institutions représentatives du personnel.

A ce même article, elle a adopté un amendement pour réserver le cas où une masse des obligataires n'est pas constituée.

A l'article 99 (objet et champ d'application de la procédure de redressement judiciaire), la commission a adopté un amendement destiné à lever une ambiguïté.

A l'article 185 (publicité des dettes fiscales et douanières), la commission a rectifié son amendement n° 168, pour prévoir une inscription du privilège des douanes au-delà d'un semestre d'impayé.

A l'article 187 quater (radiation de l'inscription relative au privilège de la sécurité sociale devenue sans objet), la commission a rectifié son amendement n° 172, pour préciser les modalités de radiation du privilège.

Sur les autres amendements, la commission a émis les avis figurant dans le tableau suivant :

Article ou division

Objet de l'article


d'amende-
ment

Auteur de l'amendement

Avis de la commission

Motion tendant à opposer l'exception d'irrecevabilité

393

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Motion tendant à opposer la question préalable

286

M. Richard Yung et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

Articles additionnels avant l'article 1er

Réforme des tribunaux de commerce

2287 à 340, 343 et 344

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

Article additionnel avant l'article 1er

Dépôt d'un rapport

379

Mme Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article
1er bis

Tribunaux compétents pour appliquer les procédures du livre VI du code de commerce

264 rectifié

M. André Vallet et les membres du groupe union centriste - UDF

Demande de retrait de l'amendement

269 rect.

MM. Pierre André et Michel Doublet

Défavorable

Article 3

Aides des collectivités territoriales aux groupements de prévention agréés

200

M. Philippe Marini au nom de la commission des finances

Favorable sous réserve d'une rectification

Article 4

Information du président du tribunal de commerce sur la situation économique et financière du débiteur - Pouvoir d'injonction en cas d'absence de dépôt des comptes annuels

180

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Favorable

Article additionnel avant l'article 5

Présentation annuelle au Parlement des objectifs du gouvernement en matière de relance de l'économie

378

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article 5

Mandat ad hoc - procédure de conciliation

article L. 611-3 du code de commerce

Mandat ad hoc - procédure de conciliation

181

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Demande de retrait de l'amendement

article L. 611-4 du code de commerce

Critères d'ouverture de la procédure de conciliation

345

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

article L. 611-6 du code de commerce

Modalités de fonctionnement de la procédure de conciliation

217

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

182

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Favorable

183

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Favorable sous réserve d'une rectification

Article 6

Mission du conciliateur - remise de dettes par les créanciers publics - délais de paiement accordés par le juge - suppression de la suspension provisoire des poursuites

218

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

346

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

219

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article 7

Constatation et homologation de l'accord amiable

article L. 611-8 du code de commerce

Conditions de la constatation ou de l'homologation de l'accord amiable

184

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Favorable

220

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

article L. 611-9 du code de commerce

Procédure d'homologation

221

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article 8

Privilège de paiement pour les créanciers ayant consenti au débiteur un nouvel apport de crédit ou fourni un nouveau bien ou service - Limitation de la responsabilité pour soutien abusif

222

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

347

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

201

M. Philippe Marini au nom de la commission des finances

Demande de l'avis du Gouvernement

Article 10

Statut du mandataire ad hoc et du conciliateur - Obligation de confidentialité

article L. 611-13 du code de commerce

Régime d'incompatibilités applicable au mandataire ad hoc et au conciliateur

348 à 351

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

article L. 611-14 du code de commerce

Obligation d'assurance du mandataire ad hoc et du conciliateur

185

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Favorable

article L. 611-15 du code de commerce

Rémunération du mandataire ad hoc et du conciliateur

373

M. François-Noël Buffet et les membres du groupe de l'union pour un mouvement populaire

Favorable

Article additionnel après l'article 10

Incompatibilité entre les fonctions de mandataire ad hoc ou de conciliateur et d'administrateur judiciaire

352

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

Article additionnel après l'article 10

Incompatibilité entre les fonctions de mandataire ad hoc ou conciliateur et de mandataire judiciaire au redressement et à la liquidation judiciaires des entreprises

353

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

Article 12

Conditions d'ouverture et objet de la procédure de sauvegarde

Sous-amendement

284

M. Jean-Marc Juilhard

Défavorable

223

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

355

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

224 à 229

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article 15

Modalités d'ouverture de la procédure de sauvegarde

230

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

356

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

186

M. Christian Gaudin
au nom de la commission des affaires économiques

Défavorable

Article 16

Compétence juridictionnelle - Extension de la procédure en cas de confusion de patrimoine ou de fictivement de la personne morale

231

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article 17

Ouverture de la période d'observation - Suppression de la faculté pour le tribunal de prononcer d'office la prorogation de la période d'observation

187

M. Christian Gaudin
au nom de la commission des affaires économiques

Favorable

232

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article 18

Désignation des organes de la procédure - Application de la procédure sans administrateur -Régime des incompatibilités

article L. 621-4 du code de commerce

Désignation des organes de la procédure

357

M. Richard Yung et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

233

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

277

M. Jacques Blanc

Demande de retrait de l'amendement

188

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Favorable

Article 19

Faculté donnée à l'ordre professionnel ou à l'autorité compétente à l'égard d'une profession libérale réglementée de solliciter auprès du ministère public le remplacement de certains organes de la procédure

189

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Défavorable

Article 20

Compétence exclusive du juge-commissaire pour désigner un technicien

190

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Défavorable

Article 21

Désignation, statut et mission des contrôleurs - Effets de la survenance d'une cessation des paiements

article L. 621-9 du code de commerce

Désignation et statut des contrôleurs

358

M. Richard Yung et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

article L. 621-11 du code de commerce

Survenance de la cessation des paiements

210 rect.

MM. Paul Girod, André Trillard, Bernard Fournier, Gérard Bailly et Henri de Richemont

Demande de retrait de l'amendement

Article 23

Pouvoirs respectifs du débiteur et de l'administrateur judiciaire au cours de la période d'observation

359

M. Richard Yung et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

Article 25

Inventaire du patrimoine du débiteur

191

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Défavorable

Article 26

Saisine du tribunal par le ministère public en vue du prononcé de l'annulation d'un acte ou paiement effectué sans autorisation

211 rect.

MM. Paul Girod, André Trillard, Bernard Fournier, Gérard Bailly et Henri de Richemont

Demande de retrait de l'amendement

Article 29

Conditions de la poursuite de l'activité au cours de la période d'observation

article L. 622-10-1 du code de commerce

Cessation partielle de l'activité ou conversion de la procédure en redressement ou en liquidation judiciaires

234

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article 34

Ordre de paiement des créances

235

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

360

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

236

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

361

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

192

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Favorable

362

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

Article 40

Effets juridiques de l'absence de déclaration - Relevé de forclusion

380

Gouvernement

Favorable

Article 42

Arrêt du cours des intérêts - Suspension des actions contre les personnes physiques cautions, coobligées ou ayant souscrit une garantie autonome

212 rect.

MM. Paul Girod, André Trillard, Bernard Fournier, Gérard Bailly et Henri de Richemont

Demande de retrait de l'amendement

Article 47

Rapport sur le bilan économique, social et environnemental de l'entreprise

363

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

Article additionnel avant l'article 64

Suppression de toute mise en cause de l'AGS au titre des contentieux prud'homaux liés aux relevés de créances salariales dans le cadre de la procédure de sauvegarde

374

M. François-Noël Buffet et les membres du groupe de l'union pour un mouvement populaire

Favorable

Article 68

Détermination du sort de l'entreprise à l'issue de la période d'observation - Plan de sauvegarde

280 rect.

M. Jacques Blanc

Défavorable

Article 69 bis

Contenu du projet de plan de sauvegarde

364 et 365

M. Richard Yung et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

Article 72

Propositions pour le règlement des dettes du débiteur

Article
L. 626-4-1 du code de commerce

Remises de dettes consenties par les créanciers publics

237

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

381

Gouvernement

Favorable

270 rect.

M. François-Noël Buffet et les membres du groupe de l'union pour un mouvement populaire

Favorable

Article 75

Décision du tribunal arrêtant le plan de sauvegarde

238

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article 77

Effets du plan sur les coobligés et les personnes ayant souscrit une caution ou une garantie autonome

239

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article additionnel après l'article 85 bis

Coordination

272 rect.

M. François-Noël Buffet et les membres du groupe de l'union pour un mouvement populaire

Favorable

Article 90

Résolution du plan de sauvegarde

240

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article 92

Comités de créanciers

article L. 626-27 du code de commerce

Constitution et règles de fonctionnement des comités de créanciers - Vérification des créances

241

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

366

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

265 rect.

M. Jean-René Lecerf, et les membres du groupe de l'union pour un mouvement populaire

Favorable

202

M. Philippe Marini au nom de la commission des finances

Demande de retrait de l'amendement

266 rect.

M. Jean-René Lecerf et plusieurs de ses collègues

Demande de retrait de l'amendement

193

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Favorable

279 rect. bis

M. François-Noël Buffet et les membres du groupe de l'union pour un mouvement populaire

Favorable

216 rect.

M. Pierre Jarlier et les membres du groupe de l'union pour un mouvement populaire

Favorable

article L. 626-28 du code de commerce

Arrêté par le tribunal du projet de plan adopté par les comités de créanciers

203

M. Philippe Marini au nom de la commission des finances

Favorable

article L. 626-30 du code de commerce

Consultation des créanciers non membres des comités de créanciers

267

MM. Jean-René Lecerf et Paul Girod

Demande de retrait de l'amendement

Article 94

Procédure applicable en l'absence d'administrateur judiciaire

273

M. Jacques Blanc

Défavorable

Article 95

Exercice par le débiteur des prérogatives dévolues à l'administrateur

274

M. Jacques Blanc

Défavorable

Article 96

Etablissement du projet de plan de sauvegarde

275

M. Jacques Blanc

Défavorable

Article 97

Arrêté du plan par le tribunal en l'absence d'administrateur

276

M. Jacques Blanc

Défavorable

Article 100

Modalités d'ouverture de la procédure de redressement judiciaire

article L. 631-4 du code de commerce

Ouverture de la procédure dans les quarante-cinq jours de la cessation des paiements - Cas d'ouverture d'office en cas d'échec d'une procédure de conciliation

242 à 244

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Favorable

Article 102

Déroulement de la procédure de redressement judiciaire

article L. 631-14 du code de commerce

Applicabilité des dispositions relatives à la période d'observation, au bilan économique, social et environnemental, à la détermination du patrimoine du débiteur et au règlement des créances résultant du contrat de travail prévues dans le cadre de la procédure de sauvegarde - Procédure de licenciement

245 et 246

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

375

M. François-Noël Buffet et les membres du groupe de l'union pour un mouvement populaire

Favorable

article L. 631-15 du code de commerce

Application des dispositions relatives au plan de sauvegarde - Procédure de licenciement

278 rect.ter

M. François-Noël Buffet les membres du groupe de l'union pour un mouvement populaire

Favorable

247

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

article L. 631-18 du code de commerce

Sécession partielle ou globale de l'entreprise au cours du redressement

Sous-amendement

268 rect.

MM. Jean-René Lecerf et les membres du groupe de l'union pour un mouvement populaire

Favorable

Article 104

Suppression de la nullité automatique des saisies-attributions intervenues au cours de la période suspecte

390

Gouvernement

Favorable

Article additionnel après l'article 104 bis

Nullité facultative des saisies-attributions intervenues au cours de la période suspecte

391

Gouvernement

Favorable

Article 106

Personnes habilitées à exercer l'action en nullité de la période suspecte

213 rect.

M. Paul Girod, et plusieurs de ses collègues

Demande de retrait de l'amendement

248

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Demande de l'avis du Gouvernement

Article 108

Champ d'application et conditions d'ouverture de la procédure de liquidation judiciaire

article L. 640-4 du code de commerce

Ouverture de la procédure dans les quarante-cinq jours de la cessation des paiements - Cas d'ouverture en cas d'échec d'une procédure de conciliation

214 rect.

M. Paul Girod et plusieurs de ses collègues

Demande de retrait de l'amendement

Article 116

Situation du débiteur au cours de la liquidation des opérations

215 rect.

M. Paul Girod et plusieurs de ses collègues

Demande de retrait de l'amendement

341 et 342

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste, apparentés et rattachés

Défavorable

Article 120

Ordre de paiement des créances

194

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Favorable

249

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Demande de retrait de l'amendement

Article 121

Application des dispositions relatives à la détermination du patrimoine et aux créances résultant du contrat de travail en procédure de sauvegarde - Application des dispositions relatives aux nullités de la période suspecte en procédure de redressement

Sous-amendement

376

M. François-Noël Buffet et les membres du groupe de l'union pour un mouvement populaire

Favorable

Article 124

Cession de l'entreprise

article L. 642-1 du code de commerce

Définition de la cession

250

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article L. 642-4 du code de commerce

Information du tribunal par le liquidateur ou l'administrateur

368

M. Richard Yung et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

article L. 642-5 du code de commerce

Choix de l'offre de reprise par le tribunal

251

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

article L. 642-6 du code de commerce

Modification substantielle du plan de cession en cours d'exécution

252

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

article L. 642-11 du code de commerce

Contrôle de l'exécution du plan - Résolution du plan

253

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article 134

Paiement provisionnel des créanciers

254

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article 142 bis

Limitation de la responsabilité des créanciers pour soutien abusif

255

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

204

M. Philippe Marini au nom de la commission des finances

Demande de l'avis du Gouvernement

Article 143

Adaptation du régime de l'action en comblement de l'insuffisance d'actif

369

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Demande de retrait de l'amendement

Article 144

Saisine du tribunal pour engager l'action en comblement de l'insuffisance d'actif

256

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article 145

Pouvoir d'investigation du tribunal - Mesures conservatoires ordonnées par le tribunal

370

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

Article 146

Nouveau chapitre II du titre V du livre VI du code de commerce instituant une obligation en paiement des dettes sociales - Procédure applicable

3371

M. Robert Badinter et les membres du groupe socialiste et apparentés

Défavorable

Article 152

Cas généraux de faillite personnelle

195

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Favorable

Article 154

Interdiction de gérer

196

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Favorable

Article 172

Ouverture des possibilités d'appel des décisions relatives au plan de cession

257

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article additionnel après l'article 176 bis

Contrôle des activités des administrateurs

197

M. Christian Gaudin au nom de la commission des affaires économiques

Favorable

Article additionnel après l'article 178

Rémunération des mandataires judiciaires

Sous-amendement

205

M. Philippe Marini au nom de la commission des finances

Demande de l'avis du Gouvernement

Article additionnel après l'article 180

281

M. Yves Détraigne et les membres du groupe union centriste - UDF

Demande de retrait de l'amendement

Article additionnel après l'article 183 bis

Evaluation des mandataires judiciaires

206

M. Philippe Marini au nom de la commission des finances

Sagesse sous réserve d'une rectification

Article additionnel après l'article 183 bis

Rémunération des mandataires judiciaires

207

M. Philippe Marini au nom de la commission des finances

Demande de l'avis du Gouvernement

Article additionnel après l'article 184

Assimilation de la conciliation à une procédure d'insolvabilité au sens du règlement européen du 29 mai 2000

258

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article 184 bis

Coordinations apportées aux dispositions du code général des impôts

382

Gouvernement

Favorable

Sous-amendement 387

Gouvernement

Favorable

Articles additionnels après l'article 184 bis

Coordinations

383 à 386
et 388

Gouvernement

Favorable

Article 184 ter

Privilège de paiement pour les avances consenties par le fonds de garantie des dépôts aux établissements de crédit
Limitation de la mise en jeu de sa responsabilité

208

M. Philippe Marini au nom de la commission des finances

Favorable

Article 185

Publicité des dettes fiscales et douanières

209

M. Philippe Marini au nom de la commission des finances

Favorable sous réserve de sa transformation en sous-amendement à l'amendement n° 167

Article 187

Champ d'application de la garantie de l'Association pour la gestion du régime d'assurance des créances des salariés (AGS)

259

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Demande l'avis du Gouvernement

260

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article additionnel après l'article 187

Information des institutions représentatives du personnel avant l'ouverture d'une procédure de sauvegarde

377

M. Paul Girod

Favorable

Article additionnel après l'article 187

Octroi du bénéfice du superprivilège des salariés aux créances des façonniers

263 rect.

M. Bruno Retailleau

Demande de l'avis du Gouvernement

Article additionnel après l'article 187

Octroi aux façonniers du bénéfice du superprivilège des salariés

271 rect.bis

M. Michel Bécot et plusieurs de ses collègues

Demande de l'avis du Gouvernement

Article additionnel après
l'article 187

Subordination de la baisse de l'impôt sur les sociétés au versement des cotisations à l'AGS

261

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

Article 187 bis

Déductibilité des abandons de créances consentis ou supportés dans le cadre d'un plan de sauvegarde ou de redressement

262

Mme Éliane Assassi et les membres du groupe communiste républicain et citoyen

Défavorable

389

Gouvernement

Favorable

Article 187 quinquies

Remise de cotisations sociales autres que salariales

372

M. François-Noël Buffet les membres du groupe de l'union pour un mouvement populaire

Favorable

Article 190

Financement du conseil national des greffiers des tribunaux de commerce

Sous-amendement 199

M. Hugues Portelli

Demande de l'avis du Gouvernement

198

M. Hugues Portelli

Demande de l'avis du Gouvernement