"La Guerre" T.I - Doc. section photographique de l'armée - S177278

Avant-guerre, la France consomme 60 millions d'hectolitres de vin par an. Avec le premier conflit mondial et la stabilisation du front dans les régions vinicoles du nord-est du pays, la production atteint péniblement 35 à 40 millions d'hectolitres. Or, il est impensable de priver les soldats de leur ration quotidienne de vin, qui participe au maintien du moral des troupes. Les sénateurs veillent à ce que ce ravitaillement ait lieu, tant en quantité qu'en qualité.
Les rapports d'André LEBERT, sénateur de la Sarthe , sur le ravitaillement en vin des armées, nous apprennent ainsi que, pour compléter la production nationale, la France importe des vins d'Espagne. 

Mais en 1915, ces vins achetés par l'intendance se révèlent « abominablement mouillés », si bien qu'il faut les couper avec des vins du Roussillon, et demander aux stations œnologiques du Midi de veiller à la qualité des prochaines importations.

Le budget que l'armée consacre à cette dépense est relativement important, d'autant que le prix du vin est en hausse, à cause de la spéculation et des problèmes de transport. Chaque année, il faut procéder à des réquisitions et à des achats à l'étranger. Outre l'Espagne, la Grèce fournit également du vin, notamment aux soldats opérant à Salonique. Les sénateurs s'interrogent sur l'opportunité de se ravitailler auprès de l'Italie, qui dispose de très grandes quantités de vin, à très bas prix.

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