CONCLUSION

L'intégration euro-atlantique fut la constante de la politique menée par les trois Gouvernements qui se sont succédé à la tête de la Hongrie depuis 1990.

La voie hongroise vers l'Union européenne a offert peu de marges de manoeuvres aux divers partis politiques au pouvoir. Leur liberté a plutôt résidé dans le rythme rapide avec lequel ils ont progressé sur cette voie en réponse à l'attente des Hongrois qui souhaitent l'intégration euro-atlantique malgré les adaptations difficiles qu'elle a supposées, suppose et supposera.

Durant toute cette période, de 1990 à 2000, un homme a incarné la continuité de l'attitude hongroise face à l'Union européenne, le Président de la République, M. Árpád Göncz, chez qui ferveur, impatience, efforts et lassitude ont sans doute alterné comme chez nombre de ses compatriotes.

C'est ce qu'il a résumé récemment en une formule d'une ironie désabusée : « Il est sûr qu'en dix ans, depuis la chute du communisme, nous avons perdu nos illusions quant au fait que quelqu'un nous attend avec des bras ouverts ». 17 ( * )

Et, comme en écho, le Premier ministre, M. Viktor Orbán,

évoquait le chemin restant à parcourir par la Hongrie : « C'est une bonne nouvelle que la Hongrie pourra entrer dans l'Union européenne le 1 er janvier 2003, à condition ... que les négociations sur l'intégration se poursuivent au rythme actuel pour se terminer à temps et que nous réussissions à satisfaire aux critères d'adhésion » 18 ( * ) .

Puisse la Hongrie conserver, au-delà de son adhésion, lorsqu'elle sera dans l'Union européenne, l'ardeur qui l'a animée pour se réformer en vue de l'accomplissement du vaste dessein européen.

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ANNEXES

ANNEXE 1

ENTRETIEN ACCORDÉ PAR M. GÉRARD LARCHER,

Président de la délégation sénatoriale,

AU JOURNAL NÉPSZAVA

Népszava du 24 septembre 1999 - « Paris soutiendrait renseignement du français - Selon M. Gérard LARCHER, vice-président du Sénat, tout le monde gagnerait à l'élargissement de l'Union européenne

« M. Gérard LARCHER, vice-président du Sénat, considère la Hongrie et la Slovénie comme les pays candidats les mieux préparés à l'intégration européenne. À l'occasion de sa visite de trois jours en Hongrie, l'homme politique a eu des négociations sur les questions d'actualité de l'adhésion à l'Union européenne, les investissements français en Hongrie et les possibilités d'élargissement de l'enseignement du français. M Larcher, qui a donné une interview exclusive à notre quotidien, a expliqué que, selon ses espoirs, Paris aussi allait soutenir la création dans toutes les grandes villes hongroises de lycées bilingues.

« Cela fait sept ans que le gaulliste Gérard Larcher, vice-président de la chambre haute du corps législatif français, est le président du Groupe d'amitié franco-hongrois. Il s'est déjà rendu plusieurs fois en Hongrie, il connaît le chef du Gouvernement hongrois depuis le début des années 90.

« L'actuelle visite de M. Larcher est liée au fait que, dans le second semestre de l'an 2000, c'est la France qui assumera la présidence de l'Union européenne. Il est vrai que, d'ici là, beaucoup d'eau coulera encore sous les ponts du Danube et de la Seine, toutefois Budapest espère que c'est justement sous la présidence française, à la fin de l'année prochaine, que les négociations d'adhésion aboutiront. M. Larcher a dit à notre quotidien que, dans le cadre de ses entretiens, il est devenu clair pour lui que la Hongrie attendait une décision politique de la France.

« À mon avis personnel, la Hongrie et la Slovénie sont les pays les plus proches de l'intégration. Nous ne pouvons pas ignorer que votre pays a rallié l'OTAN, qui a lancé une offensive militaire contre la Yougoslavie quinze jours après le début de votre appartenance. La Hongrie a pris part d'une façon exemplaire aux opérations de l'Alliance dans la zone d'ex-Yougoslavie. L'Union européenne est une union non seulement économique et monétaire, mais aussi politique. J'insiste sur le fait que, lors de la décision à prendre, il faudra aussi tenir compte de la dimension politique ».

« Selon un sondage d'opinion publié récemment, seulement un taux insignifiant de la population soutient en France l'élargissement de l'Union européenne. Comment ceci influence-t-il la politique de Paris ? "L'homme politique doit voir au-delà des sondages d'opinion publique. Moi, je ne suis pas inquiet. C'est un fait que nombre de personnes craignent le chômage, qui va en augmentant, et s'inquiètent de ne pas pouvoir vendre leurs produits agricoles. Mais tout le monde trouvera son compte dans l'adhésion C'est ce que l'on doit faire comprendre. Nous devons mettre par exemple à profit le fait que l'an 2001 sera l'année de la Hongrie en France. Il serait important que les Français découvrent les Hongrois. Nos sociétés sont là depuis huit ans, elles ont fait des investissements, elles ont gagné de l'argent, et à leur façon, elles ont aussi aidé à l'intégration ".

« M. Gérard Larcher, qui s'est également rendu à Szeged, célèbre en raison des investissements français, a qualifié dans l'ensemble de florissantes les entreprises françaises fonctionnant en Hongrie À son avis, même après la privatisation en masse, il est possible d'élargir les relations, de participer à des investissements, en premier Heu à caractère d'infrastructures.

« L'homme politique français s'est félicité avec joie de l'intérêt croissant témoigné en Hongrie à l'égard de la langue française. Paris aimerait voir s'élargir le cercle des lycées bilingues et qu'une institution d'enseignement de ce type fonctionne dans tous les comitats. Selon M. Larcher, lors de leurs entretiens, tant le Premier ministre hongrois que le ministre de l'Education, M. Zoltan Pokorni, ont soutenu cette idée. Le développement de l'enseignement du français, son insertion dans le programme de l'enseignement secondaire pourrait être un projet commun des Gouvernements hongrois et français. Dans l'immédiat, ce qui est certain c'est que la mise en oeuvre de ce plan coûterait un milliard de forints. »

Katalin Halmai.

ANNEXE 2

La capitale Les Hongrois

La langue hongroise

Après la Première Guerre mondiale la Hongrie a perdu quelques territoires (Traité de Trianon, 1920) ?

Les Tsiganes

Les minorités hongroises

Le décalage horaire avec la France ?

C'est bien Bu ?

Descendent-ils des Huns ?

Sont-ils de race slave ?
Elle est comme ?

Ils sont de souche hongroise ?

Elles sont nombreuses en .... ?,

Une heure ou deux heures ?

Oui, BUDAPEST.

Non. Même si beaucoup de Hongrois se prénomment Attila.

Non.

Famille des langues finno-ougriennes (Finlande et Hongrie), donc ni latine, ni slave, ni anglo-saxonne, et parlée uniquement en Hongrie.

2/3 de son territoire et plus de la moitié de sa population (passée de 20.855.000 habitants à 7.615.000 habitants).

Ce traité, signé en France, a été rédigé par les États-Unis d'Amérique, l'Angleterre, l'Italie et la France.

Non. Leur population est estimée entre :

- et 900.000 dans l'ex-Yougoslavie,

- et 600.000 en Hongrie,

- et 450.000 en Espagne,

- et 300.000 en France.

Nomades, ils parlent une langue indo-européenne (non écrite). Mais de nombreux orchestres tsiganes animent les restaurants hongrois.

Roumanie (Transylvanie) : 1.800.000

Slovaquie : 600.000

Voïvodine : 350.000

Ukraine (Subcarpatie) : 170.000

Il n'y en a pas.

Liszt Franz

Autrichien ?

Non. Hongrois.

Carte de la Hongrie

* 17 Propos tenus, en mars 2000, lors d'une réunion à Gniezno, en Pologne, qui rassemblait les présidents allemand, hongrois, lituanien, polonais et slovaque

* 18 Commentaire émis en janvier 2000, après le Sommet d'Helsinki de l'Union européenne

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