II. LA COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE EN ARMÉNIE : LES VOIES D'UNE PLUS GRANDE EFFICIENCE

L'action internationale des collectivités françaises en Arménie a évolué au fil du temps : impulsée par l'implication de nos compatriotes d'origine arménienne, elle a d'abord pris la forme de jumelages, avant même l'indépendance de l'actuelle République d'Arménie, pour développer les liens d'amitié entre les populations. Puis, elle s'est renforcée et diversifiée pour aider ce pays nouvellement indépendant, en abordant divers secteurs de la gestion locale et du développement des territoires.

L'exemple de Valence (Drôme) est, à ce titre, emblématique : ses relations avec la ville d'Idjevan ont débuté par des aides humanitaires avant de passer « à une logique de programme à dimension locale, régionale et transrégionale sur 3 volets structurants (apprentissage du français et enseignement supérieur, tourisme et développement agricole) ».

Parallèlement, les collectivités ont structuré et coordonné leurs interventions pour mutualiser leurs moyens et leurs compétences. Ces partenariats leur permettent d'élaborer des projets ambitieux pour répondre le plus justement et pleinement possible aux demandes des autorités locales arméniennes.

Les contributions recueillies auprès des collectivités illustrent le dynamisme et la pertinence de cette coopération qui s'inscrit dans la durée. Par ailleurs, notre groupe interparlementaire a organisé, le 14 septembre 2011, une réunion autour des exécutifs des collectivités conduisant des projets en Arménie en présence de son ambassadeur en France, S. Exc. M. Vigen Tchitetchian : ces échanges ont permis de mieux percevoir les facteurs de réussite des actions entreprises.

A. LA CONTINUITÉ, UNE DES CLÉS DU SUCCÈS

La coopération décentralisée doit s'inscrire dans la durée. Celle-ci favorise la réalisation des objectifs fixés au projet et la qualité de ses résultats.

Elle permet naturellement une plus grande connaissance de la réalité de la collectivité étrangère et donc de ses difficultés et atouts, de son mode de fonctionnement. En outre, elle autorise la personnalisation des relations qui, par l'établissement de contacts directs, simplifie les relations, la résolution des difficultés éventuelles et ne peut donc que faciliter la mise en oeuvre des actions.

Elle est confortée par la survivance des projets entrepris aux aléas des consultations électorales qui rythment la vie locale et donc, le cas échéant, aux changements d'équipes exécutives.

Lors de la réunion du 14 septembre 2011, le maire adjoint de Bagneux (Hauts-de-Seine), M. Guy Collet, s'appuyant sur l'exemple de sa commune, observait à cet égard que les responsables des collectivités, en France, s'efforçaient toujours d'associer leur opposition à leurs projets d'aide au développement. Cette connaissance et cette participation permettent l'adhésion et le suivi des actions au sein des assemblées locales au fil des alternances politiques et garantissent donc leur pérennité.

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