II. UN PAYS PIVOT DANS LA SOUS-RÉGION

A. DES LIENS TRÈS ÉTROITS AVEC LA CÔTE D'IVOIRE, MATÉRIALISÉS PAR DES CONSEILS DES MINISTRES CONJOINTS

Les liens entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire sont très étroits et la coopération entre les deux États, excellente, comme l'ont affirmé à la fois les autorités burkinabè et les autorités ivoiriennes.

De nombreuses rencontres bilatérales ont ainsi lieu entre les autorités des deux pays.

Le développement sur le long terme de l'économie burkinabè est en effet tributaire de la Côte d'Ivoire et les responsables burkinabè misent sur un renforcement de l'intégration économique et la réalisation de grands projets d'infrastructures, comme la modernisation de la ligne de chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement jusqu'à Tambao, en vue de l'écoulement du gisement de manganèse vers le port d'Abidjan.

Ces relations étroites se traduisent par une intense coopération au sommet et la tenue régulière de conseils des ministres conjoints . Ainsi, dans le cadre du Traité d'amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la République de Côte d'Ivoire signé le 29 juillet 2008, s'est tenue à Yamoussoukro, le 30 juillet 2013, la troisième conférence au sommet 5 ( * ) présidée par les deux chefs d'État, qui a été précédée de réunions d'experts, d'une rencontre ministérielle sectorielle et d'un conseil de Gouvernement. Au cours de ce sommet a notamment été créé un Comité conjoint de suivi de la fluidité du trafic et de la libre circulation des personnes et des biens sur les corridors des deux pays, ainsi que sur la facilitation du commerce et des transports.

B. UNE DIPLOMATIE TRÈS ACTIVE

Au-delà de ces relations privilégiées avec la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso a une diplomatie très active.

Doyen des chefs d'État en Afrique de l'Ouest, le Président Compaoré a en effet joué un rôle essentiel de médiation dans différentes crises : Togo, Côte d'Ivoire, Guinée, Niger et plus récemment Mali ( cf . infra ). La diplomatie burkinabè a également contribué à la libération d'otages dans la bande sahélienne.

En outre, le Président Compaoré a été élu par ses pairs à la présidence de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pendant 2 années consécutives (2007 et 2008), le Burkina Faso a siégé au Conseil de sécurité comme membre non permanent pour le biennum 2008-2009 et son ministre des Affaires étrangères, M. Djibrill Bassolé, a été nommé médiateur conjoint de l'Union Africaine et des Nations Unies au Darfour jusqu'en avril 2011 (date de son rappel au gouvernement). De même, c'est un Burkinabè, l'ancien Premier ministre Kadré Désiré Ouedraogo, qui préside la Commission de la CEDEAO depuis février 2012.

Le Président Compaoré et son ministre des Affaires étrangères, M. Djibrill Bassolé, avec lequel la délégation du groupe interparlementaire d'amitié a notamment pu échanger sur les questions sécuritaires, de même qu'avec le ministre de l'Administration et de la Sécurité, M. Jérôme Bougouma, disposent ainsi d'une vision d'ensemble des enjeux de la sous-région d'Afrique de l'Ouest.


* 5 La précédente s'était tenue à Ouagadougou le 18 novembre 2011.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page