PREMIÈRE PARTIE - AVRIL 2013 : 39ÈME SESSION INTERPARLEMENTAIRE ENTRE BORDEAUX ET PARIS

Composition des délégations

Canada

Mme Claudette Tardif , sénatrice, présidente du groupe canadien de l'AIFC ( Alberta, Parti libéral canadien - PLC )

M. Serge Joyal , sénateur (Québec, PLC)

M. Claude Carignan , sénateur (Québec, Parti conservateur canadien - PCC)

M. Jean-Claude Rivest , sénateur (Québec, indépendant)

Mme Loïs Brown , députée (Ontario, PCC)

M. Denis Coderre , député (Québec, PLC )

M. Yvon Godin , député (Nouveau-Brunswick, Nouveau parti démocratique -NPD )

M. Hoang Mai , député (Québec, NPD )

M. John Williamson , député (Nouveau-Brunswick, PCC )

M. Alexandre Roger , secrétaire exécutif de l'AIFC et du groupe d'amitié

Mme Lucie Lecomte , analyste

M. Marc Berthiaume , conseiller politique de l'Ambassade du Canada en France

France

Mme Catherine Coutelle , députée, présidente de la section française de l'AIFC (Vienne, Socialiste, républicain et citoyen - SRC )

Mme Claudine Lepage , sénatrice, présidente du groupe sénatorial France-Canada (Français établis hors de France, SOC)

Mme Marie-Noëlle Battistel , députée (Isère, SRC)

Mme Michèle Bonneton , députée (Isère, Ecolo)

Mme Karine Claireaux , sénatrice (Saint-Pierre-et-Miquelon, SOC)

M. Louis Duvernois , sénateur (Français établis hors de France, UMP)

M. André Gattolin , sénateur (Hauts-de-Seine, Ecolo)

Mme Pascale Got , députée (Gironde, SRC )

Mme Joëlle Huillier , députée (Isère, SRC)

M. Marc Le Fur , député (Côtes d'Armor, UMP)

M. Patrice Martin-Lalande , député (Loir-et-Cher, UMP)

Mme Catherine Morin-Desailly , sénatrice (Seine-Maritime, UDI-UC)

M. Charles Revet , sénateur (Seine-Maritime, UMP)

Mme Delphine Bert, secrétaire exécutive de l'AIFC et du groupe d'amitié

M. Alexandre Michel, secrétaire exécutif de l'AIFC et du groupe d'amitié

I. BORDEAUX ET SA RÉGION (7-9 AVRIL 2013)

Au fil de ses visites à Bordeaux, sur le littoral aquitain et dans le Médoc, la délégation a pu étudier les différentes modalités de gestion d'un patrimoine naturel et culturel riche et varié, dans une région qui possède à la fois un milieu naturel fragile - le cordon dunaire, la forêt et les lacs - mais aussi un illustre terroir agricole - le vignoble du Médoc et d'innombrables exploitations de cultures et d'élevage - et, enfin, un patrimoine historique et architectural remarquable - la ville de Bordeaux.

A. HOURTIN : DU MARAIS À LA DUNE

Accueillie par M. Christophe Birot, maire d'Hourtin, et par les élus et les représentants de l'Office national des forêts (ONF) de la communauté de communes, la délégation interparlementaire s'est rendue sur le littoral dunaire qui sépare la forêt de l'océan.

L'Aquitaine possède le plus long littoral sauvage de France, préservé de toute urbanisation sur près de 200 kilomètres. La politique volontariste de l'État qui, par le biais du Conservatoire du littoral, a acquis près de 80 % du littoral régional, a permis d'adopter un mode de gestion multifonctionnel de cet espace fragile - contrairement à d'autres portions de littoral plus spécialisées - piloté par l'ONF et associant la gestion des milieux naturels avec la fréquentation du public.

La gestion de l'eau, partagée entre les usages particuliers, agricoles, forestiers et industriels, fait l'objet d'un mécanisme de gestion concerté dans le cadre de l'Agence régionale de l'eau, qui fixe le prix de la ressource et établit un schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux, en concertation avec les représentants de l'ensemble des utilisateurs. Les fortes contraintes liées aux sols sablonneux et aux conditions topographiques et géologiques des lieux justifient que l'utilisation de l'eau soit étroitement contrôlée, notamment pour ce qui concerne les exploitants agricoles qui doivent justifier précisément de leur consommation.

De même, le caractère perméable des terres sablonneuses, très sensibles aux intrants agricoles, a favorisé le développement de plantes aquatiques nuisibles dont l'impact est étroitement surveillé par l'ONF. Les bonnes pratiques ont progressivement été encouragées en la matière, afin de réduire l'usage de produits durablement nocifs.

La dune littorale demeure un espace particulièrement vulnérable, en dépit de sa taille : plus de 150 mètres de large et près de 200 kilomètres de long. Le cordon dunaire, qui surplombe souvent la plage d'une quinzaine de mètres, se décompose entre une dune « blanche » sableuse, une dune « grise » fixée par les lichens et une dune boisée. La flore dunaire doit son caractère exceptionnel à son exposition aux embruns océaniques, à l'enfouissement par le sable, à la pauvreté des nutriments disponibles et aux fortes amplitudes thermiques. L'érosion dunaire est importante : le littoral recule en certains endroits de plusieurs mètres par an. Même compensée par l'engraissement du cordon en d'autres points, cette érosion demeure préoccupante et rend d'autant plus nécessaire la préservation de la forêt littorale, qui fixe la dune.

La forêt elle aussi est fragile : vulnérable aux incendies, elle a surtout souffert de la grande tempête de 1999 qui a dévasté l'Aquitaine et, au-delà, une grande partie du littoral atlantique français. L'effort de reconstitution de la forêt a notamment consisté à diversifier les essences, compte tenu de la forte inflammabilité du pin maritime.

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