E. LA STRUCTURATION DE L'AIDE HUMANITAIRE

1. L'arrivée de l'aide internationale

Les premières équipes des missions gouvernementales (équipes de la sécurité civile du ministère des Affaires etrangères français, pompiers) et non gouvernementales (Médecins Sans Frontières, Architectes de l'Urgence, Médecins du Monde) arrivent 72 heures après le séisme.

Fig.3. Membres de l'armée népalaise et de la Joint Force 505 portant secours aux victimes
du 12 mai 2015 - (c) U.S. Pacific Command

Des ressources humaines, matérielles et financières sont déployées pour apporter une aide humanitaire aux victimes :

ï des équipes médicales ;

ï des équipes de recherche cynophiles ;

ï des ingénieurs et des architectes ;

ï des équipes spécialisées dans la coordination et la logistique ;

ï des hélicoptères ;

ï des denrées alimentaires et du matériel non alimentaire ;

ï des moyens financiers.

2. Les priorités des premiers jours

Les équipes déployées doivent d'abord comprendre la situation avant de pouvoir développer leur stratégie d'intervention.

Les priorités des premiers jours s'articulent autour de deux axes : l'évaluation des besoins et l'organisation ; la coordination des opérations.

a) Évaluation des besoins

ï par zone géographique

ï par secteur d'intervention

ï matériels

ï humains

ï logistiques

b) Organisation/Coordination

ï avec le Gouvernement du Népal

ï entre les différentes missions déployées et les organisations déjà sur place

ï avec la société civile

F. LE RÔLE DU GOUVERNEMENT, ENTRE FACILITATION ET CONTRAINTES LÉGALES ET ADMINISTRATIVES

Le Gouvernement du Népal allège les procédures légales et administratives pour les travailleurs étrangers de l'humanitaire en leur accordant 30 jours de visa « Humanitaire » les autorisant à travailler au Népal.

Le Gouvernement facilite aussi la coordination du travail des équipes humanitaires en mettant à leur disposition les hélicoptères réquisitionnés par l'armée et en échangeant avec eux toute information relative à la situation dans les districts.

Néanmoins, les missions humanitaires doivent faire face à des contraintes importantes, qui entravent leur travail dans les premiers jours.

Ainsi, les taxes à l'importation sont maintenues sur bon nombre de matériaux nécessaires à l'aide d'urgence. Il faudra plusieurs jours de négociations entre les organisations internationales et le Gouvernement central pour que ces taxes soient finalement levées et que le matériel puisse être sorti des zones de douanes de l'aéroport de Katmandou. Ceci retardera certaines opérations urgentes.

Par ailleurs, les organisations internationales qui n'ont pas de bureau au Népal (Médecins Sans Frontières, Croix Rouge Islamique....) rencontrent des difficultés administratives, notamment en ce qui concerne les transferts de fonds. En effet, sans enregistrement légal auprès des autorités népalaises afférentes ( Social Welfare Council , ministère des femmes, des enfants et du social), il est impossible d'ouvrir un compte en banque au nom d'une organisation. Les fonds sont bloqués dans les pays où siègent ces missions. Ce problème lui aussi mettra plusieurs jours à se résoudre, retardant l'intervention des missions concernées.

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