ANNEXE 2

LES FORCES INTERNATIONALES PARTICIPANT AU MAINTIEN DE LA SÉCURITÉ EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Afin d'assurer le maintien de la sécurité de la République Centrafricaine, la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (la CEMAC) et la France participent aux côtés des Forces armées centrafricaines (FACA), souveraines sur leur territoire national, au rétablissement et à la conservation de la paix intérieure, en fournissant des effectifs, des moyens logistiques et en dispensant des actions de formation.

En dehors des interventions menées par les FACA dans les limites de leur aire de souveraineté, le dispositif s'articule autour de deux pôles : le Détachement français BOALI et les forces de la FOMUC.

1. LE DÉTACHEMENT FRANÇAIS BOALI

Après avoir soutenu la mise en place de la force multinationale de la CEMAC (FOMUC) en octobre 2002, la France a mis sur pied un dispositif durable de soutien à cette force africaine au lendemain de l'arrivée au pouvoir du Président Bozizé : l'opération Boali.

Sa mission est de soutenir, sur le plan technique et si besoin opérationnel, la force de stabilisation de la CEMAC, de sécuriser la partie française du camp de M'Poko et d'effectuer des patrouilles dans la ville de Bangui ; de réaliser des tournées en province dans un rayon de 100 à 200 kilomètres ; enfin de participer aux détachements d'instruction opérationnels au bénéfice des FACA.

En vertu des accords de défense et de sécurité liant la France à la RCA et à la demande des autorités légitimes de celle-ci, les militaires français ont apporté à plusieurs reprises aux forces armées centrafricaines et à la FOMUC un soutien renseignement et logistique, un appui feu aérien, une aide à la planification et à la conduite des opérations visant à reprendre le contrôle du Nord-Est du pays occupé par des éléments armés rebelles (par exemple, l'opération menée par les FACA début mars 2007 pour sécuriser Birao après que des éléments rebelles ont violemment attaqué les 18 militaires français présents à Birao pour y conduire des actions d'instruction au profit des FACA ; opération menée par les FACA en coordination avec la FOMUC à partir du 27 novembre 2006 pour reprendre le contrôle du Nord Est de la RCA passé sous contrôle des rebelles le 30 octobre ; soutien logistique aux FACA dans la région de Tiroungoulou, à 100 km au Sud Ouest de Birao, en juin 2006, etc.).

Le détachement Boali compte en permanence 220 militaires. Il comprend un état-major, une compagnie d'infanterie et un détachement de soutien (maintenance, administration, santé, prévôts).

Dans le cadre d'actions ponctuelles, des avions de transport tactique ou stratégique, des hélicoptères, projetés depuis la France ou les bases prépositionnées en Afrique, peuvent apporter un soutien dans les domaines de la mobilité, du renseignement, de l'appui aérien.

Le détachement Boali peut être ponctuellement renforcé lorsque la situation sécuritaire l'exige : ainsi, après l'attaque des rebelles à Birao le 4 mars 2007, le contingent Boali a été à nouveau renforcé par un groupement de commandos parachutistes (venus appuyer le détachement français attaqué à Birao, ces éléments ont apporté leur expertise à la planification et à la conduite des opérations de reconquête de la ville), ainsi que par une compagnie d'infanterie en provenance des troupes françaises au Gabon (relevée à son tour par une compagnie en provenance des forces françaises à Djibouti), déployée à Birao en soutien de la compagnie supplémentaire déployée par les FACA afin de sécuriser la ville et ses environs.

.../...

Boali assure en outre des actions de formation, désignées DIO (détachements d'instruction opérationnelle), qui se sont succédé depuis l'année 2003, avec pour objectif d'assurer la formation de trois bataillons. Ces DIO portent sur l'acquisition des savoir-faire techniques et tactiques, individuels et collectifs (du combattant au chef de section, puis au niveau du commandant de compagnie). Des périodes de recyclage sont aussi programmées en complément.

Des instructions, dispensées par les commandos parachutistes français, s'adressent par ailleurs au personnel de la garde républicaine centrafricaine.

Au total, l'effectif de Boali compte aujourd'hui environ 420 militaires .

2. LA FOMUC

Née des accords de Libreville en octobre 2002, la force multinationale de la CEMAC -ou FOMUC- agissant en appui des forces nationales, participe à la sécurisation de la RCA, ainsi qu'à la restructuration des FACA. Elle accompagne le processus de stabilisation en soutenant la normalisation des institutions et la relance économique.

Dans le cadre de la stricte application de son mandat, face à une instabilité persistante de la sous-région et prenant en compte une situation nationale difficile, la FOMUC apporte, pour un coût maîtrisé et un impact politique fort, une réponse efficace aux nécessaires conditions du développement d'un état démocratique.

Son mandat a été reconduit jusqu'à juin 2007 , afin de créer les conditions nécessaires pour un transfert de responsabilité vers les forces de défense et de sécurité centrafricaines à compter de cette échéance.

Les trois États contributeurs (le Gabon, le Congo et le Tchad) fournissent un état-major à trois compagnies, pour un contingent total de 380 militaires. La portion centrale de la force est stationnée à proximité de l'aéroport de Bangui M'Poko, dont elle assure la protection. Deux sites en province, Bria et Bozoum, sont activés et armés chacun par un effectif d'environ 80 personnels.

Source : Ministère de la Défense - avril 2007

Des données actualisées plus complètes sont accessibles sur le site Internet du ministère :

http://www.defense.gouv.fr/ema/enjeux_defense/operations_exterieures/republique_centrafricaine__1/informations_generales/les_forces_francaises_en_republique_centrafricaine

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page