Comment faire des affaires en Argentine et dans les pays du Cône Sud (Paraguay et Uruguay)

Ouverture

Jean-Marc PASTOR
Questeur du Sénat, Président du groupe interparlementaire France-Pays du Cône Sud

Il me revient l'honneur d'ouvrir ce colloque au nom de Monsieur Gérard Larcher, Président du Sénat. C'est donc avec beaucoup de plaisir et de joie que je vous souhaite la bienvenue au Palais du Luxembourg. Le groupe interparlementaire France-Pays du Cône Sud que je préside a vu le jour il y a maintenant dix-huit mois afin de répondre à la nécessité de créer des entités plus proches des pays.

Je tiens à saluer plus particulièrement la présence parmi nous de Monsieur l'Ambassadeur d'Argentine en France, qui est à la fois un homme du monde de l'entreprise et un diplomate accompli. Je tiens également à saluer la présence des chargés d'affaires du Paraguay et de l'Uruguay. J'ai plaisir à relever la présence de nos Ambassadeurs au Paraguay et en Argentine, qui n'ont pas hésité à traverser l'Atlantique pour être des nôtres ce matin. Qu'ils se sentent tous ici chez eux. Enfin, je voudrais vous présenter les excuses de notre Ambassadeur à Montevideo, pris par d'autres manifestations.

Voilà bientôt quinze ans que le Président Monory a souhaité que le Sénat accueille ce type de colloque. Cette tradition perdure. Les relations économiques entre les nations sont le meilleur gage de prospérité. Chaque jour, l'actualité renvoie des signes d'inquiétude. Il suffit de prendre un peu de recul et de s'accorder du répit pour redécouvrir des champs insoupçonnés d'opportunités, lesquels champs sont confortés, dans les pays qui nous occupent aujourd'hui, par nos proximités culturelles et historiques.

Permettez-moi de former le voeu que vos travaux éclairent les chemins de la coopération pour le plus grand bien de nos pays.

Merci.

Christophe LECOURTIER
Directeur Général d'Ubifrance

Je voudrais d'abord remercier le Sénat de nous associer à ce genre de manifestation, tradition constante et extrêmement utile. Nous avons la chance d'avoir l'un des panels les plus relevés qu'il soit permis de réunir pour parler des pays du Cône Sud. Nous avons également la chance d'être entourés d'experts et d'hommes d'affaires qui possèdent une véritable expérience du terrain.

« Nous nous sommes tant aimés » : c'est par ce titre de film que nous pourrions décrire les relations franco-argentines. Il y a une dizaine d'années, l'Argentine était le pays hors OCDE dans lequel la France avait le plus grand stock d'investissements directs. Puis, il y a huit ans, un désastre s'est produit, d'abord pour le peuple argentin, ensuite pour les entreprises françaises.

La situation actuelle est très différente. Les signaux sont positifs. Ainsi, l'Argentine a renoué avec la croissance depuis de nombreuses années. Ce pays conserve un stock d'investissements français, notamment industriels, très important. D'autres messages sont infiniment plus difficiles à interpréter. Il n'en demeure pas moins que le gouvernement français a décidé de ne pas faire l'impasse sur ce pays, qui reste notre troisième partenaire sur le continent latino-américain. Dès le 1 er janvier 2011, Ubifrance ouvrira un bureau commercial en Argentine.

Un pays comme le nôtre ne peut pas faire l'impasse sur un continent aussi déterminant que l'Amérique latine. Derrière le Brésil, il existe des puissances et des marchés importants, avec des populations éduquées. C'est ailleurs qu'en France et en Europe qu'il faut aller chercher la croissance. Or le commerce extérieur français hors Europe ne représente que 30 %, contre 60 % en Allemagne.

Jean-Michel BAYLET
Sénateur, Président Délégué pour l'Argentine

Je suis passionné par les pays de cette région, en particulier l'Argentine. J'ai un souvenir très fort : celui de l'investiture de Raul Alfonsin. Mes liens avec l'Argentine sont donc de coeur, mais également de raison. Je remercie Ubifrance pour son initiative. Pendant un temps, l'Argentine et l'Amérique latine ont été complètement ignorées par la France. Nous avons ensuite vécu des hauts, avant que les différentes crises ne ramènent nos relations a minima . Nous souhaitons aujourd'hui les relancer. Je m'en réjouis. Ce ne serait que le prolongement d'une histoire qui a vu la francophilie s'implanter fortement sur ce continent. Avec ce genre d'initiative et de la volonté politique, il est possible de faire beaucoup mieux.