Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 16/02/1989

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le Premier ministre sur la restauration de l'Arc de Triomphe, dont la façade a réapparu le 1er février, les trois autres côtés restant bâchés pour la continuation des travaux. Ce monument, commencé le 15 août 1806, inauguré le 29 juillet 1836, a été le théâtre de grandes célébrations nationales : défilé de la Victoire le 19 juillet 1919, l'inhumation du Soldat inconnu le 28 janvier 1921, la descente des Champs-Elysées par le général de Gaulle le 25 août 1944, etc. Le montant des travaux a été estimé à 34 millions, l'Etat doit participer à 50 p. 100, le reste devant être couvert par une souscription. S'agissant de sauvegarder notre patrimoine le plus précieux, cet appel à la générosité publique semble s'être essoufflé. Ne serait-il pas normal que le solde soit définitivement à la charge du pays, ce qui semblerait plus équitable et permettrait d'en accélérer ainsi la restauration définitive ?

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 21/09/1989

Réponse. - Un programme d'études lancé en 1987 a permis de définir l'origine des désordres qui affectaient ce monument et de proposer les solutions capables d'y remédier. Les désordres constatés ont pour origine les conséquences du tassement du monument sur les superstructures, la pollution atmosphérique, l'usure du temps. Les principaux travaux réalisés par l'architecte en chef en liaison avec un ingénieur conseil se sont déroulés en plusieurs phases successives : le lavage du monument, le traitement des maçonneries et la restauration des sculptures, la consolidation des superstructures et des fondations, l'extension de la crypte pour l'accueil du public, l'aménagement du parvis et l'éclairage du monument. Dès la création de l'Association nationale pour la restauration de l'Arc de Triomphe en automne 1987 des mécènes se sont fait connaître et ont apporté chacun 0,500 millions de francs : Crédit lyonnais, Publicis, Rhône Poulenc, Fédération des Travaux Publics, Primagaz, American Express. La Ville de Paris a apporté 2,5 millions de francs. La souscription nationale a permis de mobiliser de façon plus large toutes les bonnes volontés : plus de 4 000 souscripteurs ont apporté leur soutien (particuliers et entreprises). Une somme de 14 millions de francs a pu être ainsi recueillie. Elle sera reversée à l'Etat qui a fait l'avance du coût total des travaux qui se sont élevés à 36 millions de francs (avant exonération de la T.V.A.). Le chantier de restauration s'est achevé en juin dernier.

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