Question de M. FOSSET André (Hauts-de-Seine - UC) publiée le 02/07/1992

M. André Fosset demande à M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, de lui préciser la suite qu'il a réservée aux neuf résolutions présentées lors des états généraux des écrivains francophones, venus d'Afrique, d'Amérique et d'Europe et originaires de trente-huit pays. Compte tenu que les neuf résolutions se traduisaient par des demandes concrètes comme le développement des bibliothèques, et la diffusion en français des connaissances scientifiques, la création d'une publication commune de banques de données, le développement de coéditions scolaire, universitaire ou de littérature générale, il lui demande la suite concrète réservée à ces propositions, comme il l'avait fait par la question écrite n° 8888 du 15 mars 1990.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 15/10/1992

Réponse. - Certaines résolutions adoptées par les écrivains francophones, réunis en états généraux, se traduisent effectivement par des demandes concrètes nécessitant, pour leur réalisation, la participation du secrétariat d'Etat à la francophonie et aux relations culturelles extérieures en collaboration avec les ministères de la coopération, de la culture et de l'éducation, ainsi que l'implication de partenaires privés (producteurs, éditeurs). Dès 1990 le ministre délégué à la francophonie, dont le souci était d'agir de la façon la plus concrète en vue d'établir une " politique culturelle francophone ", a soumis aux ministres de l'éducation de la communauté francophone réunis à Yamoussoukro (Côte d'Ivoire) en février 1990, ainsi qu'aux ministres de la culture convoqués à Liège en novembre 1990, les mesures réclamées par les écrivains francophones. Les plans d'action adoptés par ces deux conférences (complétés dans le secteur de l'éducation par les conclusions de la conférence tenue à Montréal en juin 1992), mis en oeuvre par l'ACCT - l'Agence de coopération culturelle et technique - ont largement pris en compte les préoccupations exprimées par les écrivains. C'est ainsi que les problèmes liés à la création, production, diffusion et formation, dans le domaine du livre, se traduisent, dans le programme de l'agence, pour la période 1991-1995, par des efforts importants dans les secteurs suivants : l'encouragement à la création littéraire par l'organisation de concours littéraires, l'appui aux foires et salons du livre, la mise à disposition des éditeurs d'un programme d'aide à l'édition, la réduction du prix du livre par le lancement d'une collection de livres de poche à prix réduit (francopoche), l'encouragement des éditeurs à la réalisation de projets de coédition et de consortiums, les nouvelles facilités accordées aux diffuseurs des pays à monnaies non convertibles par la création d'un projet " bons du livre de la francophonie ", l'incitation des éditeurs à la création d'associations et de réseaux d'échanges, le développement de la lecture publique par la création dans plusieurs pays de " centres de lecture et d'animation culturelle " (il existe, à ce jour, quatre-vingt-dix-huit CLAC, répartis dans dix pays). Dans le domaine de la formation, l'Ecole internationale de Bordeaux organise des stages concernant la production et la distribution du livre. Parallèlement à cette action, l'agence s'est dotée en 1991 d'un centre africain de formation à l'édition, la diffusion et la distribution (CAFFED), situé à Tunis. Les ministres de l'éducation ont souligné, eux, la nécessité de se doter de moyens permettant de faire connaître la diversité de la richesse de la production francophone à l'école et à l'université. Une part important du programme de l'agence est consacrée à la production de matériels éducatifs et didactiques, visant à améliorer de façon sensible et durable la disponibilité et l'ac cessibilité des manuels scolaires en français, dans les pays du sud défavorisés, notamment des manuels pour l'enseignement primaire, technique et professionnel, et à appuyer le développement des bibliothèques dans les écoles. Au plan universitaire, il convient de souligner l'action de l'Association des universités partiellement ou entièrement de langue française - AUPELF -, responsable du programme UREF - Université des réseaux d'expression française -, qui oeuvre pour donner accès à la " connaissance de la science " au public le plus large, notamment grâce au système francophone d'édition et de diffusion (SYFED) : bibliothèque minimale, programme un livre par étudiant, actualisation des banques de données et mise en serveurs, facilitation de l'accès aux banques de données francophones. Il faut également noter que le secrétariat d'Etat à la francophonie et aux relations culturelles extérieures s'efforce de contribuer à la diffusion des oeuvres des écrivains d'expression française par voie audiovisuelle, au travers notamment de l'action qu'il mène pour l'amélioration et l'extension des programmes de TV 5. Enfin, à l'initiative de ce secrétariat d'Etat, en collaboration avec les ministères de la coopération, de l'éducation nationale et de la culture, vient d'être créé " Ecrans du sud ", fondation au service de la création audiovisuelle et cinématographique des pays du sud, qui comporte un volet " aide à l'écriture ". ; bibliothèque minimale, programme un livre par étudiant, actualisation des banques de données et mise en serveurs, facilitation de l'accès aux banques de données francophones. Il faut également noter que le secrétariat d'Etat à la francophonie et aux relations culturelles extérieures s'efforce de contribuer à la diffusion des oeuvres des écrivains d'expression française par voie audiovisuelle, au travers notamment de l'action qu'il mène pour l'amélioration et l'extension des programmes de TV 5. Enfin, à l'initiative de ce secrétariat d'Etat, en collaboration avec les ministères de la coopération, de l'éducation nationale et de la culture, vient d'être créé " Ecrans du sud ", fondation au service de la création audiovisuelle et cinématographique des pays du sud, qui comporte un volet " aide à l'écriture ".

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