Question de M. RAFFARIN Jean-Pierre (Vienne - RI) publiée le 06/04/2000

M. Jean-Pierre Raffarin attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la place et le rôle des structures éducatives dans la création d'entreprise. Les grandes écoles de commerce françaises préparent-elles bien leurs étudiants à la création d'entreprise ? Pour répondre à cette question, il aurait été heureux que les organisateurs des " Etats généraux de la création d'entreprise " invitent plusieurs directeurs de nos grandes écoles à faire part de leur expérience. Le Gouvernement est-il décidé à donner une place importante aux structures éducatives dans une stratégie nationale de la création d'entreprise ?

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Réponse du ministère : Économie publiée le 24/08/2000

Réponse. - Les états généraux de la création d'entreprise, qui se sont déroulés le 11 avril 2000, ont largement abordé le thème de la formation à la création d'entreprise. Les intervenants de la première table ronde intitulée " Encourager la création " ont rappelé les actions qui sont déjà menées dans le cadre de la formation intiale et souligné l'importance de cette sensibilisation et de cette formation à la création d'entreprise qui permettent, à terme, d'améliorer la viabilité des projets des créateurs d'entreprise. M. Cohen (Elie), président de la commission " Promouvoir l'esprit d'entreprise " du conseil national de la création d'entreprise, a été particulièrement clair sur ce sujet. D'une manière générale, dans le cadre des travaux interministériels intéressant la formation professionnelle, le secrétariat d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat et à la consommation s'attache à privilégier la demande de compétences exprimée par le monde de l'entreprise afin que l'offre institutionnelle de formation prenne mieux en compte ces attentes. D'une manière pragmatique, il faut aussi observer que si le développement de l'esprit d'entreprise est nécessaire au sein des grandes écoles, les objectifs de développement de l'activité et de l'emploi passent aussi par l'initiative entrepreneuriale des jeunes issus de l'enseignement professionnel. Ainsi, l'apprentissage du niveau V, dont sont issus aujourd'hui quelque 50 % des chefs d'entreprise artisanale ou commerciale, apparaît-il, d'une certaine façon, comme la plus grande des écoles de chefs d'entreprise. C'est donc dans cette perspective, qui rapproche davantage l'activité des structures éducatives des besoins de l'économie, que s'oriente la stratégie en faveur de la création et du développement des entreprises.

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