Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 21/09/2000
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur les journées du patrimoine qui se sont déroulées les 16 et 17 septembre 2000. Il lui demande quel est le bilan, notamment dans le département du Rhône, des manifestations organisées lors de ces deux journées.
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Réponse du ministère : Culture publiée le 28/12/2000
Réponse. - Tous départements confondus, ce sont 1 176 lieux qui étaient cette année associés, en Rhône-Alpes, aux Journées européennes du patrimoine, soit - par rapport à l'édition précédente - 107 lieux supplémentaires (p 10 %), pour la plupart liés à la thématique nationale, Patrimoine du XXe siècle. A partir d'un questionnaire adressé à l'ensemble des responsables de lieux, 443 réponses (soit 37,6 % de l'effectif) permettent de dégager les indications quantitatives suivantes : la fréquentation globale des Journées européennes du patrimoine en Rhône-Alpes peut être estimée entre 500 000 et 700 000 entrées, ce qui représente l'équivalent de 10 % de la population globale de la région ; d'une année à l'autre, il semble que l'on assiste à une meilleure répartition des entrées, au bénéfice des nouveaux lieux. S'agissant de la thématique nationale Patrimoine du XXe siècle, on peut observer qu'elle a puissamment contribué à renouveler l'offre faite au public, puisque 80 % environ des nouveaux lieux proposés aux visiteurs entraient dans cette catégorie. Au total, ce sont, dans la région, près de 150 lieux qui étaient concernés, soit plus de 12 % de l'effectif total. Plusieurs raisons expliquent cette importante représentation, dans la région, des sites du siècle qui s'achève : Rhône-Alpes est une région particulièrement riche en édifices du XXe siècle, en raison de son dynamisme économique (d'où la présence de grands programmes urbains, de patrimoine industriel), de sa géographie (barrages et centrales hydro-électriques, stations de sports d'hiver, infrastructures de transports...) et - hélas ! - de son histoire (lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale) ; la mobilisation des acteurs de la diffusion de l'architecture a été spécialement importante, facilitée par le fait que le choix de cette thématique pour les Journées européennes du patrimoine s'est fait, en Rhône-Alpes, dès novembre 1997, et a rassemblé depuis de nombreux acteurs (SDAP, écoles d'architecture, CAUE, maisons de l'architecture... sans compter des organismes atypiques tel le futur centre culturel de rencontre de la Tourette, à Evreux, ou l'institut art et ville, à Givors) ; la thématique nationale a fait l'objet d'une session de formation préalable (novembre 1999) des animateurs et guides des villes et pays d'art et d'histoire, si bien que le public des communes affiliées à ce réseau s'est vu proposer une offre singulièrement riche. L'addition des chiffres de fréquentation observés dans 93 sites rattachés au thème Patrimoine du XXe siècle donne un total de plus de 43 000 entrées, ce qui, par extrapolation, autorise à penser que les 150 lieux concernés ont vraisemblablement accueilli ensemble entre 50 000 et 70 000 visiteurs, soit environ 10 % de la fréquentation totale des Journées européennes du patrimoine dans la région. Il convient de relever le cas particulier de Lyon 8 grâce à l'effort sans précédent engagé par la ville depuis 1999 (peu après l'inscription du site historique au patrimoine mondial de l'humanité) et à l'extraordinaire mobilisation des associations, des étudiants et des nombreux bénévoles, la dynamique des Journées européennes du patrimoine a encore connu cette année une croissance considérable, renforcée par le choix de la thématique nationale, qui, il est vrai, se prêtait particulièrement bien à la ville de Tony Garnier. Contrairement à ce que certains craignaient au lancement de la thématique nationale, le Patrimoine du XXe siècle a suscité bien des projets : en Rhône-Alpes, le plus ramarquable fédérait autour du Journal du bâtiment et des travaux publics plus d'une vingtaine de partenaires différents (collectivités publiques, organismes professionnels, entreprises privées, organes de presse écrite) en vue de diffuser gratuitement aux visiteurs, lors des deux journées, un petit ouvrage de 120 pages intitulé 100 % Vingtième, élaboré avec le concours de la DRAC, et présentant pour chacune des années du siècle, de 1901 à 2000, une construction remarquable " au regard de l'histoire ou de l'art ". Le seul fait qu'un tel projet ait pu être mené à bien, avec une telle ampleur (150 000 exemplaires !) dit assez la puissance qu'ont désormais acquise les Journées européennes du patrimoine.
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