Question de M. MOREIGNE Michel (Creuse - SOC) publiée le 11/01/2001

M. Michel Moreigne attire l'attention de M. le ministre de la défense sur le camp militaire de La Courtine. Les infrastructures et les terrains de man oeuvre de ce camp répondent aux besoins des unités de l'armée de terre en matière d'instruction, d'entraînement et de préparations aux opérations de projection. Les mesures d'adaptation annoncées en 1998 prévoyaient que 182 civils et militaires professionnels constitueraient l'effectif permanent du camp de La Courtine, effectif complété par les troupes en man oeuvre (plusieurs centaines de militaires par jour). Or, en 2000, les dégâts occasionnés par les tempêtes de décembre 1999 ont empêché le déroulement de certaines activités et entraîné une diminution de la fréquentation du camp. De plus, des annulations de séjours d'unités dues à divers travaux d'aménagement et à l'augmentation de la participation de la France à des opérations extérieures (Balkans occidentaux, etc.) ont accentué la baisse du taux de fréquentation. Cette situation ayant suscité des inquiétudes en Limousin, il lui demande quelles sont les prévisions concernant tant la fréquentation du camp de La Courtine pour 2001 et les années suivantes que son effectif civil et militaire permanent. Il lui demande par ailleurs de préciser les aménagements d'infrastructures en cours ou programmés, ainsi qu'une estimation de l'impact du camp sur l'économie locale.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 08/03/2001

Réponse. - Les mesures d'adaptation annoncées en 1998 prévoyaient que 182 civils et militaires constitueraient l'effectif permanent du camp de La Courtine. Ces chiffres ont été respectés et même revus à la hausse, puisque l'effectif permanent du camp, aujourd'hui de 213 personnes (135 civils), s'élèvera à 195 personnes en 2002 (151 civils). Le camp de La Courtine accueille 400 à 450 hommes par jour. Son taux de fréquentation, en hausse depuis 1999, est encore faible mais devrait s'améliorer dans les prochaines années. Le niveau actuel d'activités résulte notamment de l'importance des engagements extérieurs qui entraîne des annulations de séjours d'unités, de travaux en cours sur le site de franchissement, et enfin, de l'absence d'une réglementation adaptée pour le réseau routier départemental traversant le camp (projet de mise en place de barrières de sécurité) qui limite la pleine utilisation des champs de tir. Les aménagements d'infrastructure programmés concernent la transformation du dépôt de munitions actuel en dépôt mobile sur roues, le regroupement de l'ensemble tir, la transformation et la rénovation du cercle destiné à être transformé en service de restauration hébergement loisirs. De plus, un investissement est programmé sur les prochaines années au profit du camp bâti et des infrastructures d'accueil afin de rénover, construire et entretenir les bâtiments, les routes, les pistes et les installations de tir. S'agissant enfin de l'impact du camp sur l'économie locale, il peut être estimé à environ 35 millions de francs par an, sans compter les dépenses effectuées sur place par les troupes en man uvre. Les départements de la Creuse et de la Corrèze sont les principaux bénéficiaires de ces retombées économiques.

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