Question de M. BALARELLO José (Alpes-Maritimes - RI) publiée le 14/11/2002

M. José Balarello remarque que M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées souhaite, comme il l'a indiqué récemment devant l'académie de médecine, modifier le déséquilibre entre " une approche soignante qui est de plus en plus technique et la dimension humaine des soins, qui reste la base de l'attente des personnes qui souffrent ". En conséquence, il lui demande s'il envisage de prendre des mesures afin d'améliorer les critères de sélection du concours de première année de médecine, sélection largement dépendante des mathématiques, laissant sur le côté de nombreuses vocations. Quant à la formation des futurs médecins, moins de la moitié des facultés de médecine ont mis en place l'enseignement obligatoire sur la douleur, il lui demande de veiller à ce que cet enseignement soit rapidement généralisé, sachant que trop de patients souffrent dans nos hôpitaux, alors qu'ils pourraient être soulagés. Apprendre ce qu'est la " dignité " du patient - mot galvaudé par les partisans de l'euthanasie depuis quelques années - qui ne saurait se réduire à son état, doit également être intégré dans l'enseignement. Dans le même objectif d'un renforcement de la dimension humaine des soins et du souci de la dignité et de la vraie liberté du patient, il lui demande de lui confirmer que la création d'unités de soins palliatifs est bien une des priorités de la loi de programmation quinquennale, dont le projet est actuellement à l'étude en collaboration avec l'académie de médecine.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 13/11/2003

La réforme de la deuxième partie du deuxième cycle des études médicales, publiée au Journal officiel du 17 octobre 2000, a été conçue en modules thématiques transdisciplinaires, afin de permettre à l'étudiant d'aborder non plus la maladie mais le malade dans l'ensemble de ses caractéristiques et de répondre notamment à la demande d'amélioration de la dimension humaine des soins dans la formation des médecins. Pour chacun de ces thèmes, l'enseignement porte entre autres sur les facteurs psychologiques et d'environnement éventuellement impliqués dans les processus pathologiques en question, les modalités thérapeutiques recommandées, y compris pour la prise en charge de la douleur et les soins palliatifs. A cette fin, le préambule au programme de formation insiste sur l'apprentissage des outils de la relation et de la communication. Ce programme est appliqué aux étudiants s'inscrivant en deuxième partie du deuxième cycle des études médicales depuis la rentrée universitaire 2001-2002. La réforme du premier cycle des études médicales devrait s'inscrire dans le projet de création d'une première année des études de santé, commune à l'ensemble des formations de santé. La commission pédagogique nationale de la première année des études de santé, présidée par le professeur Debouzie, s'est penchée sur le contenu de cette formation et sur les modalités de sélection des étudiants à la fin de cette première année, et notamment sur la nécessité de renforcer dès cette première année la formation aux sciences humaines et sociales. A l'issue des travaux de cette commission, le professeur Debouzie a élaboré un rapport qui a été remis aux ministres chargés de la santé et de l'éducation nationale en septembre 2003.

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