3. Une question sensible

Bien qu'empreinte d'une confiance réciproque, la relation franco-gabonaise sur la question des migrations reste néanmoins une question sensible.

En témoigne le nombre limité de laissez-passer consulaires délivrés dans les délais utiles. Ces documents permettent l'expulsion de ressortissants dépourvus de documents de voyage. Sur les 41 demandés en 2007, seuls 3 ont été délivrés, 24 ayant été refusés et 14 laissés sans réponse.

En témoigne également l'émotion suscitée par l'expulsion, en février 2008, de deux étudiants de 29 et 33 ans, qui a suscité l'incompréhension des autorités gabonaises au motif notamment, de la signature récente du présent accord. Elle a été suivie d'une application moins libérale des conditions du séjour pour des ressortissants français qui n'étaient plus en règle au regard de la législation gabonaise.

La visite au Gabon, le 10 avril 2008, du secrétaire d'Etat à la coopération, M. Alain Joyandet, accompagné de M. Claude Guéant, secrétaire général de la présidence de la République a réaffirmé la qualité de la relation bilatérale mais nul doute que le Gabon attende du présent accord un traitement particulier pour ses ressortissants et un assouplissement des conditions d'obtention des visas.

La mise en place, par le présent accord, dans son article 7, d'un comité de suivi destiné à l'observation des flux migratoires, à l'évaluation des résultats et à la formulation de propositions pour en améliorer les effets, permettra à la France et au Gabon de poursuivre leur dialogue sur ce sujet.

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