CHAPITRE II


PERSPECTIVES MACROÉCONOMIQUES À MOYEN TERME
POUR L'ÉCONOMIE FRANÇAISE

L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a réalisé pour la Délégation pour la Planification une projection de l'économie française à l'horizon 2005, à l'aide de son modèle e-mod.fr. Cet exercice est présenté de manière détaillée dans l' annexe (page 67).

Les résultats les plus significatifs sont commentés dans la première partie de ce chapitre.

Une deuxième partie s'interroge sur l'éventualité à moyen terme d'un retour de l'inflation en France.

Enfin, la projection de l'OFCE est comparée, dans une troisième partie , aux travaux de même nature réalisés par d'autres organismes : l'Insee, le Bureau d'information et de prévisions économiques (BIPE) et le Centre de recherches pour l'expansion de l'économie et le développement des entreprises (Rexecode). Un tableau récapitulatif fournit, page 57, les résultats chiffrés de ces différents exercices.

I. PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS D'UNE PROJECTION DE L'ÉCONOMIE FRANÇAISE À L'HORIZON 2005

A. LA DEMANDE INTÉRIEURE SOUTIENT LA CROISSANCE

1. La demande intérieure à moyen terme

• Selon l'OFCE, la croissance de la consommation des ménages s'accélérerait au cours des trois prochaines années, passant de 2,8 % en l'an 2000 à 3,3 % les années 2001 et 2002 et 3,4 % en l'an 2003, avant de diminuer en l'an 2004 et de revenir à 2,8 % en l'an 2005.

Cette accélération proviendrait d'un double phénomène .

Tout d'abord, l'évolution du pouvoir d'achat du revenu des ménages serait beaucoup plus soutenue sur le moyen terme (+ 2,8 % par an en moyenne) qu'au cours de la dernière décennie (+1,6 %), du fait de l'augmentation de l'emploi et, à partir de 2003, de l'accélération du pouvoir d'achat du salaire par tête .

Ensuite, les auteurs de la projection ont retenu l'hypothèse d'une diminution du taux d'épargne des ménages, qui reviendrait à la valeur qu'il a connue au début des années quatre-vingt-dix. Cette hypothèse s'explique par le fait que les ménages se sont désendettés ces dernières années, et que la diminution du taux de chômage devrait susciter celle de l'épargne de précaution.

Une hypothèse de stabilité du taux d'épargne des ménages, que pourrait justifier par exemple l'incertitude qui demeure sur le financement des retraites, se serait traduite, en sens inverse, par une consommation des ménages moins vigoureuse.

• En conséquence, notamment, de la forte croissance projetée de la consommation des ménages, la croissance de l'investissement des entreprises connaîtrait une accélération en 2001(+ 7,3 %, contre + 6,2 % en l'an 2000).

L'investissement des entreprises décélérerait par la suite pour se stabiliser à un taux proche de celui de la croissance du PIB.

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