C. LE BESOIN DE FINANCEMENT ET LA DETTE DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

• Exprimé en pourcentage du PIB, le besoin de financement des administrations publiques, au sens de la Comptabilité européenne , passerait en projection de 1,5 % du PIB en 2000 à un niveau nul en 2005.

Le gouvernement privilégiant la réduction des prélèvements obligatoires sur la réduction du déficit, et les experts de l'OFCE retenant une hypothèse d'évolution des dépenses supérieure à celle du programme pluriannuel de finances publiques, la réduction du déficit public se ralentirait.

Le ratio dette publique / PIB se réduirait de 10 points en 5 ans. Les licences UMTS ne contribueraient à la réduction du ratio qu'à hauteur de 0,8 point de PIB, l'essentiel étant concentré sur les années 2001 et 2002. Abonder le fonds de réserve ou réduire la dette publique étant équivalent économiquement, les experts de l'OFCE ont distingué deux évaluations de la dette publique, selon que celle-ci est ou non consolidée par l'actif du fonds de réserve. Le solde est présenté hors recettes UMTS.

Les recettes UMTS permettent de réduire la dette de 0,8 point de PIB. L'essentiel est concentré sur 2001 et 2002. A partir de 2003, on suppose que les licences ne rapportent au total que 5,4 milliards par an. En outre, les sommes ne sont pas actualisées.

• Lorsque le taux d'intérêt moyen de la dette publique est supérieur au taux de croissance de l'économie - cet écart est communément qualifié d'« écart critique » -, il faut un excédent budgétaire primaire - c'est-à-dire hors charges d'intérêts - pour stabiliser le ratio dette / PIB. Cet excédent stabilisant le ratio dette / PIB doit être d'autant plus substantiel que le stock de dette existant est élevé et que la différence entre le taux d'intérêt et le taux de croissance est importante.

L'accélération de la croissance du PIB observée en projection permet une réduction de l'écart entre taux d'intérêt et taux de croissance et, ainsi, du niveau de l'excédent budgétaire primaire requis pour stabiliser le ratio dette / PIB.

ÉVOLUTION DE LA CAPACITÉ DE FINANCEMENT ET DE LA DETTE

DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

(en % du PIB)

1999

2000

2001

2002

2005

- Capacité de financement (1)

- 1,8

- 1,5

- 1,1

- 0,7

- 0,0

- Dette (2)

(3)

58,9

58,9

58,2

58,2

56,8

56,4

54,9

54,2

48,1

47,3

(1) Capacité de financement au sens de la Comptabilité européenne.

(2) avec prise en compte des recettes UMTS.

(3) sans prise en compte des recettes UMTS.

Source : OFCE-Modèle e-mod.fr.

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