E. SENSIBILITÉ DES FINANCES PUBLIQUES À LA CROISSANCE

Le compte à moyen terme présente un scénario de croissance probable à l'horizon de 5 ans. Afin de mesurer la marge d'erreur pour les différentes variables, notamment pour l'inflation et les finances publiques, les experts de l'OFCE ont réalisé une variante où la croissance évoluerait de façon moins favorable.

Pour ce faire, ils ont retenu l'hypothèse d'une demande interne moins forte que prévu. Ex ante, le taux d'épargne financière des ménages a été augmenté de 2 points en 2001, de 3,1 points ensuite, ce qui correspond à une baisse à la fois du taux de consommation et du taux d'épargne en logement. Le taux d'investissement des sociétés financières et non financières a été diminué de 1,2 point en 2001, 1,8 point ensuite.

Compte tenu des effets de bouclage, le taux d'épargne financière des ménages n'augmente que de 0,7 point en 2001, puis 1,2 point ensuite. Le taux d'investissement des sociétés baisse de 0,3 point. En fin de période, le niveau du PIB est inférieur de 1,2 % au compte central.

Il en résulterait une croissance de 3 % en l'an 2001 et de 2,5 % en l'an 2005.

En conséquence, le taux de chômage diminue moins rapidement, et est supérieur en fin de période de 0,7 point en 2005. De ce fait, les prix croissent moins rapidement et l'inflation est inférieure de 0,4 point à celle du compte central.

La capacité de financement des administrations publiques , exprimée en % du PIB, serait diminuée de 0,6 point chaque année par rapport au compte central (de 60 à 70 milliards de francs par an).

En l'an 2005 , la dette serait supérieure de 293 milliards à celle du compte central, et donc le ratio dette/PIB serait accru de 5 points de pourcentage par rapport au scénario principal (soit un ratio d'environ 53% du PIB, c'est-à-dire identique à celui prévu pour l'an 2000).

Il convient cependant de préciser que le manque de dynamisme de l'activité envisagé ici provient de la demande interne. On obtient donc l'impact maximum sur les finances publiques, dont une partie des recettes sont assises sur la demande intérieure (TIPP, TVA). Un ralentissement de l'activité dû à un environnement international moins favorable aurait un impact moins marqué sur le déficit public.

IMPACT D'UNE CROISSANCE PLUS FAIBLE

1 an

2 ans

3 ans

4 ans

5 ans

PIB total en volume

-0,8

-1,1

-1,2

-1,2

-1,2

Importations

-1,1

-1,6

-1,6

-1,6

-1,6

Exportations

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Prix des importations

-0,1

-0,2

-0,5

-0,8

-1,2

Prix des exportations

-0,2

-0,3

-0,6

-0,9

-1,3

Consommation des ménages

-1,0

-1,6

-1,7

-1,8

-1,9

Consommation des administrations

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Investissement productif

-2,4

-3,6

-3,6

-3,4

-3,1

Investissement logement

-2,6

-3,9

-4,2

-4,6

-4,8

Variations de stocks (contribution)

-0,1

-0,1

0,0

0,0

0,0

Productivité du travail (par tête)

-0,2

-0,1

0,2

0,1

0,0

Effectifs totaux (en milliers)

-119

-182

-207

-231

-236

Effectifs totaux (en %)

-0,5

-0,7

-0,8

-0,9

-0,9

Taux de chômage (en point)

0,3

0,5

0,6

0,6

0,7

Salaire horaire

-0,4

-0,8

-1,2

-1,7

-2,2

Salaire horaire réel

-0,2

-0,4

-0,5

-0,7

-0,8

(suite page suivante)

1 an

2 ans

3 ans

4 ans

5 ans

Revenu disponible brut

-0,6

-1,0

-1,3

-1,7

-2,1

Taux d'épargne

0,5

0,8

0,9

0,9

1,0

Prix du PIB

-0,2

-0,4

-0,6

-1,0

-1,4

Prix de la consommation des ménages

-0,2

-0,4

-0,6

-1,0

-1,4

Taux de marge

-0,1

0,0

0,2

0,4

0,5

Soldes (en point de PIB)

Administrations publiques

-0,3

-0,6

-0,6

-0,6

-0,7

Entreprises

0,2

0,3

0,3

0,3

0,3

Ménages

0,5

0,7

0,8

0,8

0,8

Nation

0,3

0,5

0,5

0,5

0,5

Source : OFCE-Modèle e-mod.fr.

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