6. La réouverture du Lycée international et des centres culturels

Parmi les sujets de relance évoqués, figure la réouverture du Lycée international 21 ( * ) à Alger, dans les locaux de l'actuel lycée Ben Aknoun, abandonné (mais gardienné) depuis 1994. Il s'agit là d'un sujet difficile. Il conviendra au préalable de régler la question du statut de l'établissement : rattachement à l'AEFE, maintien de la structure OUCFA, ou statut semi-privé.

Mais, surtout, la visite effectuée sur le terrain amène à s'interroger sur l'intérêt de procéder à une réhabilitation du lycée actuel, aujourd'hui dans un état tel qu'il paraît difficile d'envisager une opération à moins de 80 millions de francs, sans compter que le titre d'occupation ne paraît pas " consolidé ". Aucun crédit n'est en tout cas inscrit à ce titre au budget 2001. En tout état de cause, votre rapporteur estime plus raisonnable de tout raser pour reconstruire à neuf, plutôt que de s'évertuer à " réhabiliter " une carcasse dont la sécurité apparaît douteuse.

Réponse du ministère des Affaires étrangères

Depuis le passage à Alger du rapporteur spécial, le dossier du Lycée international d'Alger a connu une évolution sensible. Plusieurs missions se sont déplacées pour examiner l'ensemble des composantes de ce projet (politiques, pédagogiques, immobilières, statutaires) ainsi que les implications budgétaires et en termes de personnel.

L'option d'une réhabilitation progressive des bâtiments (dont l'occupation est consolidée pour une période de soixante ans renouvelable) a été retenue de préférence au " tout raser ". Une convention stipulant clairement le rôle confié à l'AEFE et les conditions d'exercice de sa mission a été soumise à la partie algérienne. L'ouverture de l'établissement est prévue en septembre 2001 pour les recyclages pédagogiques, et en septembre 2002 pour les élèves du niveau du lycée.

La réactivation des centres culturels est également à l'ordre du jour. Le Centre culturel d'Alger a effectivement rouvert ses portes en janvier dernier, en parfait état de marche, mais pour un public pour l'instant strictement limité aux chercheurs et aux universitaires, soit tout de même 200 personnes par jour 22 ( * ) . La réouverture du centre d'Annaba a également été annoncée, conjointement à celle du consulat général. Cette montée en puissance ne paraît pas toutefois pouvoir être envisagée sans la garantie sécuritaire d'une part, et surtout sans mesures d'accompagnement, tant en termes de personnels que de moyens financiers.

Réponse du ministère des Affaires étrangères

Depuis lors, le ministre des Affaires étrangères a annoncé que seraient également réouverts en 2001 les Centres culturels d'Annaba et d'Oran et, si possible, de Constantine. Des travaux de réhabilitation, qui restent modestes, seront entrepris prochainement pour rénover les centres et les doter d'un système de sécurité adéquat.

Le Centre culturel d'Alger compte actuellement près de 1.500 adhérents et accueille plus de deux cents personnes par jour.

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Sous le bénéfice de ces différentes observations, le rapporteur spécial n'a relevé aucune irrégularité formelle dans l'emploi des crédits contrôlés.

* 21 Dispensant un enseignement en trois langues : arabe, français, anglais, et préparant à la fois aux baccalauréats algérien et français. A ce titre, il serait conventionné par le ministère algérien de l'Education nationale.

* 22 Adhérents en juillet 2000 : 1.028 personnes ; 11.456 entrées de janvier à juin 2000 ; 8.726 ouvrages prêtés sur la même période.

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