b) Le choix délibéré de la flexibilité pour accommoder la crise

Il faut dire que les autorités locales ont utilisé une large palette d'instruments de politique économique pour accommoder le choc de la crise et favoriser la reprise.

Alors que, traditionnellement, les autorités locales ont un objectif d'appréciation réelle de la devise singapourienne, pour favoriser la montée en gamme de l'économie, elles ont, durant la crise, laissé glisser la monnaie pour préserver la compétitivité du pays. Depuis, le taux de change du dollar singapourien vis-à-vis du dollar américain a peu fluctué et le dollar singapourien ne s'est que légèrement déprécié en termes réels, compte tenu de l'absence de pressions inflationnistes.

Ce n'est que sous l'effet d'une reprise plus forte que prévue que l'exercice 2000 s'est soldé par une excédent budgétaire, les autorités locales anticipant initialement un déficit conséquent, signe d'une politique budgétaire accommodante .

Le Gouvernement a fait le choix, en 1999, d'amplifier la flexibilité de l'économie, en baissant de moitié les cotisations patronales 14 ( * ) pesant sur les employeurs (dont le taux est passé de 20 % à 10 %), afin de diminuer le coût du travail.

Les salaires ont également été baissés de 15 %, puis gelés pour l'année suivante. La taxe sur les travailleurs étrangers a été baissée, ainsi que les loyers des usines " clés en main " gérés par JTC. Des remises sur les loyers des HDB ont été accordées, les taxes portuaires baissées. Et la liste pourrait être allongée.

* 14 Part des employeurs dans les fonds de retraite.

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