3. Les hypothèques qui pèsent sur la croissance singapourienne

Tout en restant soutenue, l'activité est entrée, dans les derniers mois, dans une phase de décélération ; la croissance devrait s'établir, d'après les prévisions, entre 5 et 7 % en 2001 . Mais les risques d'un ralentissement plus marqué existent :

- en raison de son degré élevé d'insertion financière et commerciale, Singapour reste vulnérable aux aléas de la conjoncture internationale . Le ralentissement brutal de la croissance des Etats-Unis, scénario de plus en plus probable, pèserait sur la croissance, à la fois par des canaux commerciaux et financiers ;

- un retournement du cycle électronique (qui semble s'amorcer) pourrait avoir des effets directs et indirects dommageables pour certains secteurs d'activité (industrie manufacturière mais aussi activités de commerce) ;

- sur le plan interne , alors que le mouvement de reconstitution des stocks touche à sa fin -voire pourrait s'inverser en cas de crise dans le secteur électronique-, la consommation devrait pâtir d'un affaiblissement prolongé de la bourse, alors que les effets richesse avaient été très favorables en 1999 et 2000. Néanmoins, les revalorisations salariales prévues pour 2001 joueront en sens opposé.

A moyen terme, Singapour doit s'adapter à deux défis :

- d'une part, la perte de vitesse des pays voisins qui sont, pour certains, durablement déstabilisés par les conséquences de la crise asiatique. L'intégration régionale n'est pas encore le moteur économique qu'elle pourrait constituer ;

- d'autre part, les problèmes d'adéquation qualitative et quantitative entre offre et demande de travail . Pour pallier cette difficulté, les autorités ont, comme à l'accoutumée, une démarche très volontariste notamment en matière de formation professionnelle et d'ouverture à la main d'oeuvre qualifiée étrangère.

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