2. Un assouplissement monétaire progressif et la poursuite d'une politique budgétaire accommodante

Jusque là, le Gouvernement malaisien souhaite conserver, aussi longtemps que possible, l'avantage comparatif de la sous-évaluation actuelle du ringgit , en dépit des risques d'inflation importée et de spéculation que cela pourrait entraîner.

En effet, malgré les assouplissements monétaires successifs (le taux interbancaire à 3 mois est actuellement proche de 3 %, à son plus faible niveau depuis 10 ans) permis par la décrue de l'inflation (1,4 % pour les 6 premiers mois de 2000), l'attitude prudente du secteur financier contraint la reprise du crédit (phénomène de " crédit crunch "), dont l'évolution en termes réels n'est redevenue positive qu'à partir de février 2000. En effet, les banques hésitent encore à contracter de nouveaux engagements, de peur de compromettre les fusions planifiées par la Banque Centrale pour consolider ce secteur (une cinquantaine d'institutions financières devraient être fusionnées autour de 10 groupes bancaires avant la fin de l'année).

En termes de politique budgétaire , la dégradation du solde budgétaire (- 1,1 % du PIB en 1998), a résulté de la baisse mécanique des recettes fiscales liée à la contraction du PIB. En revanche, le budget 1999 a été beaucoup plus volontariste et a privilégié la relance par la dépense publique (+ 13 % en 1999), dont 30 % furent consacrés aux dépenses de développement (investissement en infrastructures pour l'essentiel). Après avoir atteint 4,5 % du PIB en 1999, le déficit, initialement programmé à 4,4 % en 2000, devrait s'élever à 5,9 % accusant une nette détérioration du solde public . Le budget 2001, comme les trois années précédentes, vise à soutenir la croissance. Il prévoit une augmentation de 16,7 % des dépenses publiques et un déficit de 4,9 % du PIB, à peine inférieur à celui de 2000.

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