B. LE MAINTIEN DE LA RIGIDITÉ DES SALAIRES À SON NIVEAU EN 2001

La baisse du taux de chômage d'équilibre est une composante essentielle du scénario ici présenté. Or, sa réalisation n'est pas acquise. C'est pour illustrer l'impact d'un maintien de son niveau à celui d'aujourd'hui qu'a été réalisée une variante construite sur cette hypothèse.

Elle confirme pleinement la nécessité absolue de réduire le niveau de cette variable, objectif dont la réalisation suppose, aux yeux de votre rapporteur, une autre orientation de la politique économique.

1. Les résultats de la variante

Le maintien du taux de chômage d'équilibre à son niveau de 2001 comporterait, en effet, des conséquences très négatives.

Variante avec maintien d'un taux de chômage d'équilibre (NAIRU) à 9 %
(Ecarts en points par rapport au compte central)

2002

2003

2004

2005

2006

PIB total en volume

0,0

0,0

- 0,1

- 0,4

- 1,1

Importations

0,0

0,0

0,1

0,1

0,0

Consommation des ménages

0,0

0,0

0,1

- 0,1

- 0,5

Consommation des administrations

0,0

0,0

0,0

0,0

- 0,2

Investissement :

Investissement productif

0,0

0,0

0,0

- 0,6

- 1,8

Investissement logement

0,0

0,1

0,1

- 0,2

- 1,4

Variations de stocks (contribution)

0,0

0,0

0,0

0,0

- 0,1

Exportations

0,0

0,0

- 0,2

- 0,6

- 1,3

Effectifs totaux (en milliers)

0

0

- 9

- 52

- 155

Effectifs totaux (en %)

0,0

0,0

0,0

- 0,2

- 0,6

Taux de chômage (en point)

0,0

0,0

0,0

0,1

0,4

Prix du PIB

0,0

0,1

0,9

2,6

5,6

Prix de la consommation des ménages

0,0

0,1

0,8

2,6

5,6

Productivité du travail (par tête)

0,0

0,0

- 0,1

- 0,2

- 0,3

Taux de marge

0,0

- 0,1

- 0,3

- 0,7

- 1,1

Salaire horaire (en valeur)

0,0

0,2

1,1

3,1

6,2

Salaire horaire réel

0,0

0,1

0,3

0,5

0,6

Revenu disponible brut (en valeur)

0,0

0,2

0,9

2,5

5,1

Capacités de financement (en point de PIB)

Etat

0,0

0,0

0,0

- 0,2

- 0,7

Entreprises

0,0

0,0

0,0

0,0

0,2

Ménages

0,0

0,0

0,0

0,0

0,1

ISBLSM

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Nation

0,0

0,0

- 0,1

- 0,2

- 0,3

La variante ici présentée n'en rend pas entièrement compte. En effet, au cours des premières années du scénario central, la croissance est modérée, tandis que les gains de productivité par tête dégagés lors de la reprise de la croissance atténuent transitoirement l'impact du renchérissement du coût du travail qui résulte de la stabilité du taux de chômage d'équilibre.

Cependant, en fin de projection, ces enchaînements prennent une ampleur très importante qui s'accroîtrait encore si l'on prolongeait son horizon temporel. Le renchérissement du coût du travail engendre une flambée des prix qui pèse sur la croissance à travers une nette dégradation des échanges extérieurs et les pertes de pouvoir d'achat qui en résultent pour les ménages.

Le taux de chômage atteint 7,2 % en 2006, mais son augmentation serait nettement supérieure au-delà. L'objectif d'un retour au plein-emploi s'éloignerait durablement. A terme, le niveau du taux de chômage dépasserait celui atteint aujourd'hui.

Votre rapporteur en conclut qu'il est indispensable d'adopter des politiques économiques fondées sur un objectif de réduction du taux de chômage d'équilibre.

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