2. Gérer plus parcimonieusement le parc existant

Il apparaît également nécessaire de gérer plus parcimonieusement et plus efficacement le parc existant , et en particulier les hélicoptères déployés sur les théâtres extérieurs .

Il faudrait éviter que ces déploiements se prolongent indéfiniment, parfois sans réelle justification opérationnelle.

L'idéal serait de renforcer nos capacités à projeter rapidement un volume significatif d'hélicoptères, mais de savoir opérer des retraits dès que leur rôle n'est plus aussi crucial.

Concrètement, faut-il maintenir deux détachements dans les Balkans, l'un au Kosovo pour la KFOR, l'autre en Croatie, à Ploce, pour la SFOR ?

Votre rapporteur estime que cette organisation ne se justifie plus aujourd'hui. Sans remettre en cause le principe du maintien d'une présence minimale pour les évacuations sanitaires auprès de nos troupes en Bosnie, les moyens pourraient avantageusement être regroupés sous une même autorité au Kosovo et leur volume allégé, tout particulièrement au moment où l'OTAN paraît disposée à réduire son dispositif dans les Balkans.

Dans un autre domaine, celui de l'entraînement, le développement du recours aux simulateurs pourrait en partie atténuer la pression exercée sur le parc existant. Les livraisons prévues au cours de l'actuelle loi de programmation ont été malheureusement décalées en raison des réductions de crédits. Dès cette année, des moyens nouveaux (Hélitrainer, simulateurs Fennec, simulateur tactique Edith) devraient permettre d'améliorer sensiblement la qualité et le coût de la formation dispensée en école. Il serait toutefois nécessaire de rattraper le retard pris et d'éviter à l'avenir de sacrifier des programmes de cohérence opérationnelle peu visibles, mais dont l'apport concret pour les capacités des forces et le bon fonctionnement des unités est important.

3. Redresser l'entretien programmé des matériels

Il faut impérativement améliorer le taux de disponibilité des appareils .

La mise en place de la structure interarmées de maintenance des matériels aéronautiques de la défense, la SIMMAD, devrait se traduire par des améliorations sensibles d'ici quelques mois. Par ailleurs, des mesures ont été prises afin d'améliorer les conditions d'intégration des unités du matériel au sein des régiments d'hélicoptères de combat.

Mais ces mesure d'organisation bienvenues ne seront pas en elles mêmes suffisantes si elle ne s'accompagnent pas d'un relèvement substantiel des crédits d'entretien programmé des matériels. C'est un domaine où l'effort devra être porté au cours de la prochaine loi de programmation.

A cet égard, l'inscription, dans le projet de loi de finances rectificative pour 2002 déposé par le gouvernement ce 10 juillet, d'un ouverture de crédits de 100 millions d'euros au titre V du budget du ministère de la défense pour relever les crédits d'entretien programmé des matériels, trop souvent sacrifiés par le passé, est une excellente mesure, qui devra être confortée dans les budgets à venir.

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