CHAPITRE II : LA TÉLÉASSISTANCE MÉDICALE

La téléassistance est le prolongement naturel de la télésurveillance. Il s'agit pour un opérateur d'indiquer à un patient la conduite à tenir voire de lui prodiguer des soins à distance.

Elles doivent être distinguées de la télémédecine proprement dite car le médecin ne porte pas de diagnostic. Ces techniques connaissent aujourd'hui une application limitée mais pourraient constituer l'une des propositions attractive des assureurs privés pour pénétrer le marché de la santé.

SECTION 1 : UN DÉVELOPPEMENT LIMITÉ

Hormis les cas des centres antipoison et des centres de téléassistance aux marins , et du service de santé des armées, les services de téléassistance médicale sont peu nombreux en France.

Il est possible ainsi de citer de multiples domaines d'application de télésurveillance : cardiaque, respiratoire, obstétricale.

Ces applications peuvent être proposés à des patients chroniques (cardiaques, insuffisants respiratoires nécessitant une oxygénothérapie à domicile, diabétiques, insuffisants rénaux...) ou pour des états transitoires : grossesse, soins post-opératoires, post-infarctus du myocarde... plusieurs exploitations de ce types sont proposés par des hôpitaux dans le cadre de l'hospitalisation à domicile ou de réseaux ville- hôpital.

Plusieurs applications simples et fiables sont actuellement disponibles, notamment pour les femmes enceintes, pour lesquelles des enregistrements avec transmissions du rythme cardiaque foetal, des contractions utérines et des mouvements du bébé se font par exemple entre l'hôpital local de l'île d'Yeu et l'hôpital de Challans ou dans de nombreuses autres régions, par exemple à Brive (Limousin).

La télésurveillance peut être associée à l'oxygénothérapie à domicile des insuffisants respiratoires, pour surveiller en continu, notamment pendant le sommeil, l'oxygénation du patient. Le cas échéant, les médecins du centre peuvent adapter à distance le réglage de l'appareil, ou réveiller le patient.

Cette technique est encore assez peu répandue parmi les 50 000 patients insuffisants respiratoires qui nécessitent une assistance respiratoire au domicile. Plusieurs associations travaillent, avec des industriels à parfaire les outils disponibles.

Les techniques commencent à être au point mais l'assurance maladie devrait mieux les prendre en compte car elles rendent de grands services aux patients. Si elle ne se résout pas à le faire elle ouvre une porte d'entrée dans le financement du système de soins aux assureurs privés.

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